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« La vie en noir et blanc »

J'ai rleh, elle est sérieuse ?
  C'est un cauchemar ! On se connaît pas, elle se permet de me parler  comme une merde, en plus elle lève la main sur moi. Je vis dans un monde  parallèle, les chiens sont des chats, les chats sont des souris, c'est  pas possible ! Je masse ma joue. Le pire dans tout ça, c'est qu'elle n'y  est pas aller de main morte. Cette meuf c'est une sauvage, pire que ça, une grosse...

- T'es qu'une... d'où tu lèves la main sur moi ?

  - Insulte-moi pour voir ! Cette gifle c'était pour la dernière fois, je  suis pas une assoiffée de chair comme toi. Tu peux pas me voir en  peinture, moi non plus, donc laisse-moi tranquille. Je t'ai parlé de ta  petite sœur pour que tu t'en occupes maintenant tu viens et tu me  manques de respect en me touchant ? C'est pas parce que monsieur viens  d'un quartier, qu'il est le prince de la rue. Les caïds de ton genre, je  les renvoie d'où il vienne facilement.

C'est vraiment  l'hôpital qui se fout de la charité. Sa voix enrouée donne l'impression  que c'est une meuf super douce alors que c'est une sauvage! De ma vie  j'ai jamais vu une femme aussi insolente... envers moi plus précisément. 

- Tu vois cette gifle ? Tu...

- Tu vas faire quoi ?  Me tuer ? Laisse-moi rire, je t'ai marqué aujourd'hui soit heureux, elle  te suivra toute ta vie cette gifle.

- Si je voulais te tuer,  je l'aurais fais après que tu m'ai giflé. Si je te fais pas payer cette  gifle je suis pas le fils de ma mère.

- Parle pas de ta mère parce qu'à mon avis elle ne doit pas être fière d'avoir un fils de ton espèce !

  J'ai vu rouge quand elle a dit ça. Machinalement, mes mains se sont  posés de part et d'autre de ses épaules, je serre de toute mes forces.  Son visage se crispe, de toute ma vie je n'ai jamais frappé une femme et  ça va pas commencé aujourd'hui, même si elle a dépassé les limites. Ma mère n'est plus de se monde, et cette grosse pute crache son venin en  parlant d'elle. Oui, je suis pas le meilleur des fils, mais elle est  fière de moi, elle me l'as dit ! Bordel ! Elle a réussi à me faire  pensée à de la merde ! je l'ai poussé elle s'est retrouvée par terre. Pour ne pas faire  une autre connerie, je crache à ses pieds, et me barre.

- T'es pas un homme mais un lâche. Commence par apprendre à respecter les femmes et je pense qu'on te respectera ! J'ai reconnu mon erreur, je suis venue m'excuser et tu m'as traité comme une  moins que rien, j'ai voulu t'aider en te parlant de la situation de ta  sœur, et tu m'as manqué de respect ! Le jour où t'apprendra à apprécier  la bonne volonté d'une personne, personne te traitera comme je viens de  le faire. Tu devrais avoir honte, t...

Elle hurle comme une hystérique.

  En arrivant chez Melha, je me pose sur le canapé, la main essuyant mon  visage pour me remettre les idées en place. J'aurais pu faire pire et la  frapper mais je suis pas un lâche comme elle l'insinue. De toute ma  vie, je n'ai jamais frapper une femme : les valeurs qu'elle m'a inculqué  m'ont apprit certaines règles qu'on oublie dans la cité. Une femme  n'est pas un punching ball parce qu'ici à ce qu'il paraît pour être un  homme il faut frappé une femme !

Elle sort de son bled paumé  et elle arrive à me faire perdre la tête avec ses conneries. L'ironie de  tout ça, c'est que j'ai voulu lui dire ses quatre vérités, mais mon  intention s'est retourné contre moi. Je suis consterné ! Ouais les  cailles aussi utilise les grands mots ! Encore sous le choc du tact  qu'elle a. Cette génération part en vrille ; les femmes se comportent  comme des hommes et vise-versa. L'éducation acharnée des parents ne  changent rien aux envies suicidaire de chacun. Dans mon dictionnaire, le  suicide c'est vouloir à tout prix être ce qu'on est pas.

Le naufragé de la rueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant