After Wattpad : Que le jeu commence...

41. Quoi de mieux qu'une petite promenade à Rome

Crista

- Je t'avais dit que j'avais rencontré quelqu'un, pas vrai ? Avec qui c'était chaud ?

- Et ce quelqu'un est Ian... ?

- C'est ça...

Je crois louper un battement de cœur.

- Sauf que malgré ce qui a pu se passer entre nous, tout se résume à du flirt en ce moment, ça stagne, et j'aimerais bien passer à l'étape supérieur si tu vois ce que je veux dire, qu'on nous voit ensemble, qu'on officialise, finit-elle en riant.

- Oui, je vois ce que tu veux dire.

- Donc du coup quand il m'a appelée pour savoir ce que je faisais... Vu que tu lui avais dit que tu quittais la ville il a pensé que moi aussi, c'est mignon, non ? Alors il m'a demandé où est-ce qu'on allait... Bon malheureusement j'ai quelques empêchements de dernières minutes mais j'espère pouvoir venir vite ! Enfin bon, je te parlerai mieux de tout ça autour d'une margarita quand je te rejoindrai !

- Parce que tu as tant de choses à me raconter que ça ? dis-je en feignant l'amusement.

- Carrément ! Même si c'est un peu compliqué haha.

Je ne veux plus en parler. Je ne veux plus entendre le nom de Ian sortir de la bouche de Nina. Ça m'énerve à chacune de ses paroles. Sa connerie me renvoie ma propre stupidité à la figure, et je ne peux pas le supporter plus longtemps.

Je raccroche, je pose violemment mon portable sur le lit. Mes yeux se posent une nouvelle fois sur le caleçon de Ian. La colère monte d'un coup en moi. Qu'il essaie de m'atteindre en se tapant une parfaite inconnue, c'est déjà assez tordu mais alors là... Il essaie de se taper Nina aussi ?! Après m'avoir demandé de le croire comme il l'a fait ?!!! J'ai envie de péter un câble, j'ai envie de faire un scandale. J'ai envie d'aller frapper tout de suite à sa porte et de l'insulter. C'est ce que je fais d'ailleurs, je suis en train de me diriger vers la porte de ma chambre mécaniquement, en accord avec mes pensées. Puis je fais demi-tour. Je fais demi-tour jusqu'à ma salle de bain où je vais chercher son pauvre caleçon de merde pour pouvoir lui balancer à la figure.

Je retourne vers ma porte. Je n'oublie pas la carte d'entrée de la chambre. Je me poste devant la sienne. J'entends l'autre cruche émettre des bruits de plaisir. Ca m'énerve encore plus. Il ne fait même pas semblant ce con. Je finis par tambouriner à sa porte. Un coup, deux coups, trois coups, quatre coups, et j'attends en tapant du pied.

Les émulsions de plaisir s'arrêtent. Je n'entends plus de bruit, ce qui me fait réfléchir à ce que je vais bien pouvoir lui dire. Quelques secondes plus tard, la porte s'ouvre. Je vois la brune sous la couette me lancer un regard noir, je vois Ian tout sourire qui tient mon bouquin au niveau de son pénis. « Tu as fini par changer d'avis ? » me lance-t-il plein de fierté.

Mon sang ne fait qu'un tour dans mes veines. Mes yeux passent de mon bouquin à son regard arrogant. Je me mets à gueuler que j'en ai ras-le-bol de lui et de ses conneries, que c'est un pauvre con, qu'il peut aller se faire voir, qu'il n'a pas intérêt à revenir frapper à ma porte. Je finis en lui balançant son caleçon à la figure. Il n'a pas l'air atteint, je suis la seule qui ai l'air d'une folle. Je pète un scandale au milieu d'un couloir devant un mec à poil qui ne peut pas s'empêcher de sourire.

Je le regarde, toujours énervée, mes sourcils sans doute froncés, mes poings serrés, quant à lui, il est là en contraste : souriant, fier de lui pour je ne sais quelle raison. « Tu pètes un câble pour elle ou pour Nina ? » me dit-il sans que son sourire ne le quitte. La colère remonte, et ma main quitte le long de mon corps pour se jauger dans sa joue. Son visage se tourne, sa main lâche la porte pour rejoindre sa lèvre. « Pas mal » sourit-il une nouvelle fois. Je fais demi-tour, ma réponse se résume à un cri strident que mes dents empêchent de faire passer. Je l'entends refermer sa porte.