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Depuis la fenêtre de leur chambre, Tailla avait assisté à toute la scène, du moins en partie car ils avaient mis un temps fou avant de sortir. Tout indiquait qu'il avait discuté, mais de quoi ? Une question à laquelle une réponse s'imposait, surtout après ce qu'elle venait de voir. Cette Sarah n'avait vraiment aucun respect. Elle entendit des bruits de pas et se retourna brusquement. Les bras croisés autour de sa poitrine, elle dévisageait Steven des pieds à la tête.

  - Je déteste quand tu fais cette tête. dit-il aussitôt.

  - Je refuse de voir cette fille travailler avec toi. 

  - Tailla...

  - Non, pas de Tailla qui tienne ! J'ai vu la façon dont-elle te regarde, elle a même essayé de t'embrasser Steven, c'est inadmissible.

  - Tu nous as vu ? 

  - Tu dis ça comme si ça te dérangeait. 

  - Ne dit pas n'importe quoi.

  - Très bien. Mais je crois que j'ai été assez claire. Je ne veux pas de cette fille à plus de dix mètres de toi dans le cas contraire, je lui arrache les cheveux. 

Elle avait parlé sur un ton qui ne laissait apparaître aucun signe de plaisanterie. Il le fallait pour que pour une fois il la prenne au sérieux. Ce dernier laissa échapper un soupir avant de finalement prendre la parole.

  - Je vais en parler avec Erica dès demain matin. Pour le moment, je te demande d'oublier ce qui vient de se passer, on est d'accord ? 

Tailla se contenta d'hocher la tête. Il déposa un baiser sur son front avant de s'éclipser dans la salle de bain. 

  *** 


 Tailla se réveilla le lendemain matin et comme à chaque fois ne trouva pas Steven. Celui-ci avait tout de même prit la peine de changer tous les bouquets de fleur de la chambre pour se faire pardonner. Il avait d'ailleurs accompagné son cadeau d'un petit mot.

<< Mille excuse Lady. 

J'espère que mon cadeau de plaira. 

Je t'aime. 

S.D >> 

Je reposai le mot sur le chevet de mon lit et alla prendre un bon bain. Puis me changea, attrapa mon sac à main avant de quitter la chambre pour rejoindre la pièce principale. Apparemment, il ne s'était pas contenté de faire changer les fleurs de la chambre. Elle venait de pénétrer dans la cabine de l'ascenseur lorsque son portable se mit à vibrer dans la poche arrière de son pantalon. Quand on parle du loup.

  - Donne moi une seule bonne raison de ne pas avoir à te raccrocher au nez ? demanda-t-elle juste après avoir décroché. 

  - Ne pas me mettre en colère suffit amplement. Je n'aurais pas dû d'accord mais ce n'est pas une raison pour m'ignorer. 

  - Je trouverais bien un moyen de te punir. Mais plus que Monsieur a eu la gentillesse de m'appeler je suis prête à passer l'éponge...à une condition. 

  - Laquelle ? 

  - Que tu me dises si tu t'es occupé de ce dont on a parlé hier.

  - De quoi est-ce que tu parles ? 

  - De Sarah... Tu te souviens ? 

  - Tailla, Erica l'a engagé et je ne peux vraiment pas me résoudre à...

  - N'en dit pas plus j'ai compris. 

 - Tailla ne le prend surtout pas mal, je...

  - On se voit ce soir. 

Sur ces mots elle lui raccrocha au nez. Mais c'était quoi ce délire ? 

Les portes de la cabine s'ouvrirent brusquement et au même instant son portable se remit de nouveau à vibrer dans la poche arrière de son pantalon. Tailla prit la direction de la cuisine, où, elle retrouva Dalva qui s'amusait à faire du coloriage avec la petite perle de la maison. Elle attrapa alors son portable puis le balança dans la poubelle sous les yeux interrogateurs de Dalva. 

  - Tu lui en veux t'en que ça ? 

  - Si Steven te demande tu ne sais pas où je suis, tu ne m'as jamais vu, tu ne sais rien. 

  - Où est-ce que tu vas ? la questionna-t-elle alors que Tailla était déjà à quelque pas de la sortie. 

  - Je sors. 

Tailla ne réfléchit même pas et pris aussitôt la direction de la porte principale, qu'elle traversa pour se trouver en face du magnifique jardin qui entourait la demeure. Elle trouva un garde non loin qu'il l'interpella d'un signe de main.

  -  ¿ Cómo puedo ayudarle señora?

( Comment puis-je vous aider madame ?)

  -¿ Buenos días, usted puede decirle a Masson que necesito sus servicios por favor? Le sería agradecida de allí.

(Bonjour, vous pouvez dire à Masson que j'ai besoin de ses services s'il vous plait ? Je vous en serais reconnaissante. )

  - En seguida señora.

(Tout de suite madame)

Tailla le regardait s'éloigner lorsque soudain, la porte s'ouvrit derrière elle. Dalva la rejoignit en un claquement avec la petite dans ses bras. 

  - Tu n'es pas sérieuse ? Tu ne va tout de même pas sortir dans un état pareil.

  - Je suis très sérieuse. Au passage ne m'attends je risque que de rentrer assez tard. 

  - Nom de Dieu. Mais qu'est-ce qui ce passe ? 

  - Il se passe que je suis en train de me réveiller d'un rêve fabuleux et franchement je n'ai pas envie de revenir à la réalité. Ma vie commençait à devenir parfaite. J'allais me marier et fonder une famille avec le père de mes enfants. Puis le jour de mon mariage débarque ma belle-sœur fantôme, ensuite il y a cette fichue lettre, maintenant cette voleuse de mari que ma belle-sœur a eu la gentillesse de mettre mon chemin mais le comble c'est que m'on adorable mari refuse de virer cette garce sous prétexte qu'il ne veut pas contrarié sa sœur. Cette fille a carrément essayé de l'embrasser, pourtant Monsieur trouve encore des excuses. Voilà ce qui se passe !

La limousine venait de se garer à quelques marches d'elles. Tailla ne préférant plus argumenter du tout, préféra descendre au plus vite. Masson lui ouvrit la portière et elle prit place à l'intérieur du véhicule. Plus vite elle sera loin de cette maison mieux elle se sentira. 

  ***


  Steven avait beau essayer encore et encore il tombait toujours sur le répondeur. Que faire ? Rentrer ou appeler directement sur le fixe ? Le mieux était d'appeler directement sur le fixe. Au bout de deux sonneries, il entendit la voix de Dalva. 

  - Je ne sais rien, je n'ai rien vu du tout. 

  - Dalva, je veux lui parler. Elle ne répond pas à mes appels.

 - Elle a balancé son portable aux ordures, elle vient juste de sortir et comme j'ai te l'ai dis je ne suis au courant de rien. 

  - Tu n'aurais pas dû la laisser sortir. Elle est enceinte et très fragile. 

  - Tu aurais dû y penser avant Steven. Tu aurais dû faire ce qu'elle te demandait de faire. A quoi est-ce que tu joues ? 

  - Je sais ce que je fais Dalva. 

  - En attendant, ta femme a quitté la maison et d'après ce que j'ai cru comprendre ne compte pas rentrer de sitôt...

Le casino du sex. contrôle ! Tome 3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant