Le casino du sex. contrôle ! Tome 3

9

Lorsque Tailla se réveilla le lendemain matin, elle fut ravie de constater que pour la première fois depuis des lustres, Steven était toujours là. Elle sentit ses bras se resserrer autour d'elle et ne put s'empêcher de ce trémousser contre lui.

- Bonjour. Murmura-t-il au creux de son oreille.

- Bonjour.

Il déposa un baiser sur son épaule puis laissa glisser ses doigts le long de sa nuque.

- Ça te dirait de se refaire une petite partie vite fait.

- Non mais...

Elle eut à peine le temps de terminer sa phrase que cet obsédé se trouvait déjà au dessus d'elle.

- Une toute petite partie...

Elle priait intérieurement que Dieu intervienne à ce moment précis, parce qu'elle n'avait pas la force nécessaire pour le repousser. Heureusement pour elle, il n'était pas si sourd car son portable se mit à sonner depuis sa pochette.

- Steven, il faut que je réponde.

- Non.

- Et si c'était important... Si ça concernait les enfants.

Il mit aussitôt fin à ses caresses. Comme quoi il y avait quelque chose qui stoppait ses pulsions. Il quitta le lit et alla récupérer son portable.

- C'est Ashley. Dit-il après avoir pris place au bord du lit. Il lui remit son portable et elle se dépêcha de répondre.

- Bonjour petite soeur.

- Je ne pouvais pas attendre que tu rentres. Balance-moi tous les détails.

- C'est-à-dire que...

- Il est là c'est ça.

- Oui.

- Alors passe lui le bonjour de ma part.

- Je le ferais. Comment ça se passe avec les enfants ?

- Bien. Ils dorment comme des anges ces petits monstres.

- Tant mieux. Je me dépêche de rentrer alors. C'est mieux de le faire avant qu'il ne se réveille.

- Oui, on a presque plus de réserve de lait.

- Je prends une douche et j'arrive.

- Très bien on t'attends.

Elle raccrocha et dut aussitôt se confronter à un Steven contrarié.

- Ashley te passe le bonjour.

- Humm... Tu comptes m'abandonner une nouvelle fois.

- Je dois rentrer, les enfants ont besoin de leur mère.

- Je veux que tu reviennes vivre chez toi, dans cette maison qui est notre maison.

- Donne-moi quelques jours. Le temps de m'organiser avec mes soeurs et ma mère.

- Si ça ne tenait qu'à moi je t'enfermerais dans cette chambre et m'assurait que tu n'en sortes jamais.

- Si tu veux tu peux venir avec moi. On n'a qu'à prendre Scarlett avec nous.

- Tu en es sure ?

- Totalement sure.

Il déposa un baiser au creux de sa paume puis se jeter littéralement sur elle. Non, il n'y avait définitivement rien qui pouvait achever ses pulsions.

Après avoir pris un bain à deux, déjeuner et récupérer la petite, ils descendirent dans l'un des garages souterrain de Steven. Elle faillit peter une crise lorsqu'elle vit qu'il avait doublé de volume.

- Mais qu'est-ce que t'a fait pendant mon absence ?

- Des courses chérie, des courses.

- Et je peux savoir ce que tu as acheté d'autre à part des bagnoles. Lui avait-elle demandé une fois confortablement installé dans une Bugatti flambant neuve.

- Un yacht, un nouveau jet, un hélicoptère, une villa à Hawaï et une base navale... pour les affaires.

Tailla n'avait cessé de le dévisager pendant qu'il énumérait les éléments de sa liste de course, abasourdit.

- C'est tout ?

- Si on veut... Je préfère ne pas continuer vu la manière dont tu me dévisages.

- Et comment veux-tu que je réagisse ? Tu n'as même pas besoin de tout ça

- Je le sais... Je les ai mise à ton nom.

- Tu as fait quoi ?

Nous venions de quitter la maison. Il faisait beau, très beau. Un jour idéal pour passé du temps en amoureux. Sauf que Tailla ne comprenait plus non mais plus du tout son compagnon.

- Quand tu m'as quitté, je suis devenu fou de rage et désespéré. Je passais mon temps à me saouler et me crouler sous une pile de travail. Alors un jour j'ai décidé de sortir faire la seule chose qui me remontait jadis le moral. Sauf que quand je sortais faire mes courses, je pensais à toi entrain de me réprimander. J'entendais ta voix et ça c'était vraiment merveilleux. Alors j'ai continué encore et encore. Ensuite je me suis rendu compte que tu n'étais pas là et que tu ne me reviendrais sans doute jamais. C'est ce jour là que je me suis rendu compte que je préfèrerais tout perdre que de te perdre toi. C'est pour ça que je l'ai fait.

Oui, Tailla ne le comprenait plus. Mais à ce instant précis, elle comprit quelque chose qu'elle savait déjà...