Je regardais autour de moi, paniqué, à la recherche de la petite frimousse qui venait de remettre ce mot. Je cherchais... Je cherchais vraiment... Je....
- Tailla....
Cette fois dans mon dos me fit sursauter et je me retournai aussitôt, dévisageant l'individu qui se tenait devant moi sans vraiment le voir. Pourtant je savais que c'était lui, que c'était Steven que je traitais avec autant de peur et de stress jusque là enfouie.
- Tailla, calme toi.
Il voulut me toucher mais je reculai, je ne voulais pas... Je ne voulais pas...
- Tailla ! exclama-t-il encore une fois mais sans trop savoir pourquoi je ne pouvais m'empêcher de le fuir.
Sauf que cette fois-ci, il m'agrippa par le bras et me serra très fort contre lui, me caressant la tête en me murmurant, de cette voix sérieuse qu'il arborait dans des situations extrême. Je laissai alors mes sanglots prendre le pas.
- Qu'est-ce qui se passe Tailla ? Qu'est-ce qui t'arrive ?
Je me dégageai alors aussitôt de son étreinte. Comment osait-il me demander ce qui se passait ? Tout ce qui m'arrivait était à cause de lui et là il me demandait carrément ce qui se passait ?
- Tailla...
- Je veux rentrer.
- Tailla...
- Tout de suite Steven !
Il fronça les sourcils et je vis par delà son regard que le ton de ma voix ne lui plus pas du tout.
- S'il te plait... ajoutais-je alors.
Il ne dit rien, se contentant de me prendre la main et de me conduire jusqu'à la voiture. Si le trajet du retour s'était passé dans un silence morose, le retour lui était encore plus sinistre. A peine se fut-il garé devant l'entrée que je descendis avec précipitation, courant avec le peu de force que j'avais à ma disposition une fois à l'intérieur dans l'espoir de me tenir le plus loin possible de lui. Une fois dans la chambre, je pris la direction du dressing où je sortis ma valises et retirai absolument tous mes vêtements. Je venais juste de balancer le tout dans mon bagage lorsque Steven pénétra dans la pièce.
- Mais qu'est-ce que tu fais ?
- ça ne se voit pas.
- Pourquoi ?! Mais qu'est-ce qui se passe à la fin ?
Je retrouvai le bout papier que le petit garçon m'avait donné et le lui balança à la figure.
- Tu as ta réponse.
Il me dévisagea une seconde avant de se baisser pour ramasser le petit mot. Lorsqu'il le déplia, ce dernier afficha un air des plus perplexe.
- Tu es fâché parce que je ne t'ai rien préparé pour ton anniversaire ? Je sais que c'est dans deux jours mais...
- Ne dit pas n'importe quoi... Tu ne vois donc pas que là je suis à bout !
Il se refroidit tout à coup. Tant mieux, c'était dans cet état qu'il était le plus attentif.
- Un petit garçon est venu me le donner alors que tu téléphonais. Comment pouvait-il le savoir ? Pourquoi me le donner précisément à moi ? Qui sais que je nous sommes ici ? Qui pouvait bien savoir que nous allions nous promener justement aujourd'hui ?
- Tu ne trouves pas que t'exagère un peu ?
- Désolé si c'est que tu penses mais moi je ne préfère prendre aucun risque.
- Avec moi tu ne cours aucun risque.
- Au contraire Steven.... Avec toi je suis plus en danger que jamais.
Je bouclai ma valise et prit la direction de la porte sauf que ce dernier me bloqua le passage.
- Laisse moi passer Steven.
- Pour allez où ? Tu te trouves au beau milieu de nul part.
- Je me débrouillerais.
Je réussis à l'écarter de mon chemin mais à peine eus-je traversé la porte que...
- Aucun n'avion ne décollera de ces terres sans mon accord.
Qu'il me cloua sur place de part sa déclaration. Je me retournai alors vers lui pour lui faire fasse. Tout à coup calmer, ayant retrouver le Steven impulsif et colérique d'avant.
- Je veux rentrer.
- Mais tu vas rentrer. Demain... mais avec moi. Maintenant range moi cette valise et descend.
Il passa devant moi et franchement ça me faisait du mal de le voir dans cet état. Il était en colère et personne ne savait jamais ce qu'il pouvait faire dans ce cas précis. Je retournai dans la chambre et rangea ma valise. Mais au lieu de descendre comme Steven me l'avait si gentiment demandé, je préférai prendre une douche puis engouffrer sous les draps, à la recherche d"une once de sommeil.
Je sentis des bras chauds et puissants m'entourer la taille. J'ouvris instinctivement les yeux, non pas que surprise mais ne serait-ce que par la conscience de sa présence. Il se collai de plus en plus à moi, me serrant, presque à m'en asphyxier. Je savais que quand il faisait ça il était désespéré et que quelque part c'était une manière à lui de me dire de ne pas l'abandonner.
Si seulement les choses pouvaient être aussi facile...
Une perle de larme glissa puis je fermai les yeux pour cette fois-ci sombrer dans un profond sommeil.
***
- Vous êtes vraiment obligé de partir aussitôt ? demanda Line
Steven ne répondit pas, inutile puisque ce n'était lui qui voulait partir mais moi.
- Je crains que non malheureusement mais nous aurons certainement l'occasion de revenir.
- Je l'espère.
- Tailla... Il faut qu'on y aille.
J'échangeai une dernière étreinte avec Line puis alla rejoindre mon mari qui m'attendais déjà en haut de l'escalier.
- Faite bon voyage.
Un signe de la main puis tous deux pénétrèrent dans l'habitacle. Contrairement à la dernière fois, Steven s'était assis à côté de moi. Doucement, il se pencha vers moi, un instant je crus qu'il allait m'embrasser sauf que ce dernier se contenta de boucler ma ceinture de sécurité avant de faire de boucler la sienne.
Le voyage supposé paradisiaque venait de prendre fin. Il n'avait suffi que d'une seconde...
- Même morte tu continues de m'en merder...
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Le casino du sex. contrôle ! Tome 3
Teen Fiction" Te rencontrer m'était destiné. Devenir ton ami était mon choix. Tomber amoureuse était hors de mon contrôle " Lorsque la vie semble enfin sourire à Steven et Tailla, le destin cependant ne cesse de s'acharner sur eux. Les fantômes du pass...
