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  Steven était sorti prendre son déjeuner, espérant pouvant se changer les esprits. Qui aurait cru qu'en passant par là, il surprendrait Tailla en plein rendez-vous galant ? Un véritable idiot c'était tout qu'il était. D'autant plus qu'il avait pris la résolution de céder à sa requête en dépits de ses doutes et de son envie de découvrir à quel jeu pouvait jouer Mel avec sa famille. Un imbécile, un imbécile fou d'amour. 

  - Tout va comme tu veux mon amour ? Tu t'amuses bien ? avait-il murmuré au creux de son oreille. 

Tailla frémit, incapable de dire quoi que ce soit par la rage apparente qui se ressentait dans sa voix. 

  - Du calme Steven. intervient alors Zack, nous ne fessons rien de mal juste...

  - Sur quel droit osez-vous me tutoyez ? A ce que je sache, je ne vous ais rien demandé. Toi, dit-il alors d'un ton impérieux à l'intention de Tailla. Dans la voiture, tout de suite ! 

Tailla se leva sans poser de question. Ce qui mit Zack en colère, qui a son tour se leva d'un bon. 

  - Vous n'avez pas à la traité comme ça ! riposta-t-il 

Celle-ci lui lança un regard suppliant, comme pour lui dire de ne pas aggraver les choses. Mais la situation avait déjà empiré.

  - Je vous demande pardon ? 

Il fallait qu'elle intervienne au plus vite avant que tout ne se termine dans une lutte à coup de poing. La dernière fois qu'elle avait vu Steven se battre s'était face à Léon et franchement, renouer l'expérience n'était pas envisageable. 

  - Vous n'avez pas le droit de la traité de cette manière. 

  - Je n'ai...

  - Steven... dit alors Tailla pour couper court. Allons-y. Merci pour l'invitation Zack, nous aurons certainement l'occasion de remettreça. 

  - A ça jamais, plus jamais. Alors un conseil, tenez-vous très et quand je dis très, c'est vraiment très loin de ma femme. 

Ce dernier lui saisit le bras et la traîna presque jusqu'à la voiture. 

  - Steven lâche moi tu me fais mal. 

Mais c'était comme parler à un sourd. Il lui ouvrit la portière avant côté passager, s'assura qu'elle était bien installé, claqua la portière d'un coup sec avant de venir prendre place à côté d'elle. 

  - Steven je peux tout expliquer. dit-elle comme dans un murmure alors qu'il essayait de démarrer la voiture. 

Mais il ne dit rien. Il venait de s'engager sur l'auto route et pour la première fois il roulait plus vite que d'habitude. 

  - Steven ralentit. le supplia-t-elle. 

Sauf qu'au lieu de l'écouter il appuya encore plus sur l'accélérateur. 

  - Steven ralentit, tu risques de percuter quelqu'un. 

Rien, aucune réaction. Elle devait faire quelque chose. 

  - Je suis désolé. Je sais que je n'aurais pas dû, il s'agissait juste d'un déjeuner. Je te le jure. 

Toujours sans réponse positive de sa part elle balança alors la seul chose qui pouvait le raisonner en ce moment. 

  - Steven, je suis enceinte alors s'il te plait ralentit. 

Il freina brusquement, braquant le véhicule sur le côté, qui  termina sa route sur un espace non goudronné. Le temps que Tailla reprenne ces esprits et ne constate avec soulagement qu'elle allait parfaitement bien, Steven était déjà descendu du véhicule. Tailla fit de même, sans toutefois osé se rapprocher de lui, avant de déclarer : 

  - Tu n'avais pas à te montrer aussi grossier Steven.

 - Je n'avais pas à me montrer grossier ? 

Il approchait dangereusement d'elle et Tailla maudit ses jambes de l'abandonner à un moment pareil. 

  - Je n'avais pas à me montrer grossier Tailla ? Parce que tu voulais peut-être que je prenne ton amant en considération ? Aboya-t-il fou de furieux. 

  - Ce n'est pas mon amant et puis d'abord, ce n'est pas moi qui couche avec ma secrétaire. 

  - Comment oses-tu Tailla ? Comment peux-tu douter de moi ? Je peux savoir ce qui a changé ?Que nous est-il arrivé ? 

  - Il sait passé que ta sœur est arrivée ! Cracha-t-elle. 

Elle venait juste de s'en rendre compte et franchement ça faisait du bien de pouvoir se lâcher. 

  - Je sais que ça n'a aucun sens, reprit-elle, mais depuis son retour j'ai toujours cette horrible sensation que si un jour tu dois choisir entre elle et moi tu ne me choisiras pas. 

  - C'est complètement faux. 

  - Tu dis ça mais au fond tu sais que c'est vrai. Depuis notre mariage tout à changer, tu ne passes presque plus tes journées avec moi, tu rentres tard, c'est à peine si l'on discute vraiment. Lorsqu'elle a amené cette fille chez nous, lorsque j'ai remarqué la façon dont elle te regardait, comment elle te parlait, quand elle a voulu t' embrasser... Je me suis devenue folle de jalousie. Alors quand tu m'as dis que tu ne pouvais pas la virer pour les beaux yeux de ta sœur ? ça m'a anéantis. Je me rends juste compte que jusqu'à aujourd'hui j'essayais de me voiler la face. Je voulais que tu me prouves que je comptais plus pour toi qu'elle mais à l'évidence j'avais raison...

Il lui caressa la joue essuyant au passage les larmes qui s'étaient écoulés de ses yeux. Il s'était calmé s'était déjà pas mal. Néanmoins, ce dernier garda son côté grave et sérieux. Un baiser sur le front puis il déclara : 

  - Monte, on rentre !

Puis il prit la direction du véhicule, où il s'installa au volant...  


Le casino du sex. contrôle ! Tome 3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant