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Tailla était remonté dans la voiture comme Steven le lui avait demandé et Masson la ramena à la maison. Elle ne prit même pas la peine de répondre aux multiples questions de Dalva et se précipita vers l'ascenseur. Elle avait du mal à respirer et devait s'asseoir au risque de perdre connaissance. Pourtant lorsque les portes de la cage mouvante s'ouvrirent sur son étage, elle n'eut pas envie de rester dans la pièce. Elle redescendit et prit la direction de la chambre qu'elle avait pris plus de deux mois à aménager pour l'arriver de ses enfants. Elle caressa son ventre, puis poussa un soupir. Elle ne devait pas se laisser emporter par ses émotions. Se calmer, voilà ce qu'elle devait faire. Elle s'allongea sur le seul lit de la pièce avant de sombrer sans s'en rendre compte dans un profond sommeil. 

    - Tailla...Tailla...Réveille-toi. 

Celle-ci ouvrit peu à peu les yeux. Pour tomber sur la silhouette masculine de Steven. Qu'est-ce qu'il lui voulait d'aussi bonne heure ? Comme réponse, elle se contenta de se retourner. Elle ne voulait pas le voir, pas encore. 

  - Tailla, il faut qu'on parle, fuir ne servirait à rien.  

Sauf que celle-ci se mura dans le silence. 

  - Très bien. On en reparlera ce soir. J'espère juste que tu n'avais rien de prévu pour aujourd'hui parce que...

  - Tu m'as fait emprisonné ? 

Elle avait dit cela d'une voix cassante, parce qu'il s'agissait plus d'une affirmation que d'une question. 

  - Je ne voudrais juste plus que tu es de nouveau l'idée de disparaître. Cette fois j'ai eu de la chance, qui sais si je l'aurais une deuxième fois. De toute façon tu dois te reposer. Après ce qui s'est passé hier... Tu en as le plus grand besoin. 

Elle ne répondit pas, de nouveau plongé dans son silence. 

 - Je te promets de rentrer tôt ce soir. Je t'invite à dîner. 

  - Tu devrais plutôt demandé à ta maîtresse, je suis sûr qu'elle appréciera le geste.

Elle s'était tout à coup redresser éprise d'une rage folle. Il se tenait debout devant elle et Tailla remarqua que ce dernier avait les mains bandées. Que s'était-il fait ?  De toute façon elle était beaucoup trop en colère pour se préoccuper de sa santé. En ce moment, il pouvait crever elle s'en fichait complètement.

Il était resté impassible devant sa riposte, se contentant d'utiliser un ton sérieux mais pas menaçant. 

  - Je vais nous réserver une table pour vingt heures. D'ici là j'aimerais te trouver prête, j'en verrais quelqu'un te chercher. 

Elle se leva d'un bond, ne sachant même pas d'où pouvait lui venir une telle énergie. 

  - Tu es sourd ou refuses-tu tout simplement de comprendre. 

  - Nous irons dîner Tailla. Cette idée ne t'enchante pas ?

  - Je te l'ai dis. Tu ferais mieux de demander à ta maîtresse Steven, parce que moi, avec toi, je n'irait nul part. 

Il voulut lui caresser la joue mais elle repoussa sa main d'un geste. Ce dernier ne se laissa cependant pas abattre et lui prit le visage entre ses mains. Son regard passa du sien à sa bouche offerte. Elle ne put s'empêcher de frémir à l'idée de goûter à nouveau à ses lèvres. Comment pouvait-elle penser à une chose pareil alors qu'un immense vide s'était formé au creux de sa poitrine. Son amour propre avait été blessé à un point qui n'avait d'égale, pourtant...

  - Arrêtons s'il te plait. Je suis fatigué de toutes ses discutes. Ce n'est pas bien pour toi et encore moins pour nos enfants. 

  - Si tu te préoccupais vraiment de nous tu...

Le casino du sex. contrôle ! Tome 3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant