Le casino du sex. contrôle ! Tome 3

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<< Trois heures. Je patientais dans cette salle d'attente depuis trois heures et toujours rien, je n'avais aucune nouvelle. Que c'était frustrant ! Le faite que Tailla n'est pas voulu de moi à ses côtés m'a évidement marqué. Mais en ce moment mes désirs n'étaient pas la priorité. Oui, j'avais envie d'arranger les choses avec elle, lui expliquer que ce qu'elle avait vu n'était qu'un stupide mal entendu, qu'il ne s'était absolument rien passé avec Mel dans mon bureau, qu'il ne s'agissait là que d'un défaut de circonstance, mais tout ça pouvait attendre. Pour le moment elle était en colère, voir pire sans doute qu'elle me détestait, regrettait qu'un jour j'ai pu voir le jour, alors mes explications ne seront pas vraiment d'une grande aide. J'expirai un grand coup, il fallait que je trouve quelque chose pour m'occuper au risque de complètement perdre la tête. 

  - Steven... 

La voix douce et rassurante d'Erica coupa court à mes pensées. Celle-ci accourut vers moi et me prit dans ses bras. Un câlin... Dieu seul savait à quel point j'en avais besoin en ce moment, même si les bras dans lesquels j'aimerais me retrouver me sont pour le moment inaccessibles. 

  - Désolé de ne pas avoir pu me libérer plutôt. Des complications de dernières minutes. explique-t-elle après avoir brisé notre étreinte. 

  - L'important c'est que tu sois là... N'est-ce pas ? 

  - Quels sont les nouvelles ? 

  - Elle s'est réveillée mais en ce moment elle est en salle d'accouchement. Je n'ai aucune nouvelle depuis lors. 

  - Comment ça en salle d'accouchement ? Si c'est le cas qu'est-ce que tu fais ici ? 

  - C'est une longue histoire. Me contentais-je de répondre. 

Elle me caressa délicatement le bras et je me forçai à sourire. Elle essayait de me calmer sauf que moi je ne voulais pas... Je ne pouvais pas... J'avais vraiment la rage.

  - Tu as pensé à prévenir ses proches ? sa question coupa de nouveau court au fil de mes pensées. 

Je fis non de la tête. Je ne savais toujours pas si j'étais prêt à le faire, de peur de transmettre toute ma rage, ma colère et ma frustration sur ce qui se rapprochait le plus à ma chère et tendre, C'est-à-dire les femmes Belbaum. 

  - Tu aimerais que je le fasse à ta place. 

  - Ce serait préférable oui... 

Au même instant, je la vis attraper son portable et composer rapidement un numéro avant de s'éloigner pour pouvoir discuter calmement. Une bonne chose de réglé. C'est alors que je vis Dalva avancer dans ma direction le visage déconfit. La panique m'envahit comme une bouffée d'air frais et pour la première fois depuis des lustres je me surpris à prier intérieurement. A peine son regard croisa le mien qu'elle le baissa automatiquement. Comment ne pas s'inquiéter avec ce genre de comportement ? 

  - Qu'est-ce qui ce passe ? Comment vont les enfants ? Et Tailla ? me mis-je à lui bombarder sans lui donner une seconde pour souffler. 

  - Les enfants vont parfaitement bien, de beaux garçons à ton image, mais Tailla...

Elle ne termina pas sa phrase et se mit aussitôt à fixer le sol. 

  - Ne me dit pas que...

  - Non ! Elle est belle et bien vivante... Enfin... Je crois....

  - C'est-à-dire ? Demandais-je presque au bord de la crise de nerfs. 

  - Je ne sais pas... Tout allait bien quand soudain elle a perdu connaissance...on arrivait pas à la réanimer... tout c'est passé si vite...

  - Réanimer ?

  - Steven je suis désolé... Tout s'était pourtant si bien passé... 

Voyant qu'elle s'apprêtait à s'effondrer en larme, je la pris dans mes bras, la serrant fort, très fort. Pas seulement pour la consoler mais aussi à la recherche de quelque chose auquel m'accrocher dans tous les sens du terme.

  - Elle va s'en sortir...

Et j'espérais qu'elle le fasse...

  - ... C'est une femme forte.

Espérons qu'elle le soit encore...

 - ... Elle nous reviendra.

Saine et sauf de  préférence ...

C'est alors que je vis Erica revenir dans notre direction elle devait certainement avoir terminer. 

 - J'ai fais ce que tu m'as demandé et les trois ont déclaré ne pas pouvoir être là avant demain. Apparemment elle avait déjà réservé des billets pour rendre visite à Tailla... Mais quoi ? Qu'est-ce qui se passe ? 

 - Tailla... Des complications... bafouillais-je comme si je cherchais mes mots. 

 - Comment-ça des complications ? 

 - Je n'en sais pas plus que toi... Attendre c'est tout ce qu'on peut faire pour le moment... >>