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Je lus et relus, et relus, cette foutue invitation sans pour autant comprendre d'avantage. Pourtant le mot était claire et extrêmement bien lisible. Était-ce l'oeuvre de Steven ? Si oui ce qui était peu probable qu'attendait-il de moi ? Personne à part le comité familiale ne savait que Steven et moi étions séparé, comment ont-il eu mon adresse ?

- Tout va bien ?

La voix de Zack me fit sursauter. Aussitôt je rangeai mon invite dans son enveloppe et referma la boite, avant de prendre la direction de ma chambre et de ranger le tout dans une armoire que je fermai à double tour. Lorsque je reviens dans la pièce principale, je trouvai Zack assis sur le canapé. Il dut entendre mes bruits de pas car il retourna instinctivement la tête.

- Désolé si je t'ai fait peur. C'est juste que...

- Ne te sens pas obligé Tailla, tu n'as aucun compte à me rendre. Je ne suis pas ton mari...

Sa remarque me fit rire. Effectivement, Steven aurait essayé de me comprendre, on se serait discuté, puis réconcilié avant de terminer avec une partie de jambes en l'air.

Oui,c'était très malsain chez nous...

- On le termine ce film ?

- Coucou, on est rentré !

*****

Zack et moi venions de terminer le diner, lorsque Sandra, Ashley et notre mère nous rejoignîmes dans la cuisine.

- Humm... Ça sent bon par ici ! S'extasia alors Sandra. Qu'est-ce que j'ai faim tout à coup.

- Il faut remercier Zack, c'est lui le grand chef.

- Tu sous-estimerais donc tes talents de cuisinière ?

- Tout le monde sait que Tailla c'est la reine des fourneaux.

- Ouais, pas comme certaines. Fit remarquer ma mère. Ce qui fit pouffer Sandra et Ashley.

- Bon, c'est pas tout ça mais je dois vous laisser à présent. Déclara Zack attirant ainsi toute notre attention.

- Tu ne dineras pas avec nous ? S'empressa de demander Sandra

- J'en serais honorer, mais sans doute pour une prochaine fois. Là, je dois filer.

- Dommage. Dis-je à mon tour.

- J'ai passé une agréable journée...

Il était à présent si proche de moi, son visage si près du mien. C'est moi ou l'ambiance était devenu électrique ? Vite un coup de pouce, vite s'il vous plait.

- Je vais te raccompagner. Déclara alors Ashley d'une voix cassante, très cassante.

- Très bien... Je te suis !

A peine, eut-il disparu de nos champs de vision que Ashley enchaina en disant :

- T'es une femme mariée Tailla. Ne l'oublie pas.

- Qu'est-ce que tu veux dire ?

- Non mais tu plaisantes ? Tu baves littéralement sur ce mec.

- Et alors ? Intervint alors Sandra. Si Steven était si parfait, elle ne l'aurait jamais quitté.

- Au lieu d'essayer de briser les relations des autres, tu ferais mieux de te secouer pour sauver le tienne.

- Ma vie amoureuse n'a rien avoir dans cette conversation ?

- Hé les filles, interviens-je à mon tour, pas plus loin.

- Vraiment ? C'est pas parce que tous les mecs que tu te tapes finissent toujours par te faire cocu que se sera pareil avec tout le monde. Steven n'est pas Aron.

- Ashley ! Exclama notre mère comme pour lui dire de couper court.

- Tu n'as pas le droit Ashley ! Tu crois peut-être que c'est facile pour moi, mais non, toi tu nages dans le bonheur avec ton argentin. Désolé si nous on a pas eu la foutu chance de tomber sur des mecs aussi parfait que le tien.

Sandra prit aussitôt la direction de sa chambre. Nous plantant là impuissante. Je lançai un regard noir à Ashley qui elle, hocha immédiatement la tête dans la négative.

- Non, c'est hors de question. Je me casse.

- T'es pas sérieuse ?

Elle ne prit même pas la peine de me répondre et quitta l'appartement veillant bien à claquer la porte derrière elle.

- Je vais parler à Sandra. Déclara ma mère avant de s'éclipser à son tour.

Génial...

Mon portable vibra depuis la poche arrière de mon jean. Un appel... De Steven. J'hésitais, j'hésitais vraiment, j'avais peur, peur de l'écouter et de fondre à nouveau. Peur qu'encore une fois il réussisse à me convaincre. J'inspirai un grand coup avant de finalement céder et décrocher.

- Bonsoir...

Bonsoir ! C'est vraiment tout ce que tu trouvais à dire ?

Un long silence perdura au bout fil avant qu'il ne se décide à parler.

- Je ne pensais pas que tu me répondrais.

- Comme quoi il y a un début à tout.

- Tailla... Je veux te voir.

- Steven...

- S'il te plait, j'en ai besoin... J'ai besoin de te voir.

- Et si moi, je ne suis pas préparé... Steven, je n'ai toujours pas digéré...

- Tailla, ne revenons pas sur cette histoire. Je n'ai pas envie de voir tout ça finir en drame. Tout ce que je veux c'est cinq minutes de ton temps.

Il avait l'air désespéré et moi je suis définitivement un être pitoyable.

- Très bien, tu...

Au même moment, un autre son m'indiqua que j'avais reçu un message. Je m'excusai auprès de lui pour voir de quoi il s'agissait. Un numéro masqué ? Lorsque je découvris de quoi il en retournait j'en eu mal au Coeur.

Une idiote, mais non Tailla t'apprend pas ! On dirait que t'adore souffrir.

- En fait, tu sais quoi ? Non. Demande à putain, je suis sûr qu'elle serait ravie de te recevoir.

- Mais de quoi tu parles ?

- Écoute Steven, j'en ai marre de tes quadruples mensonges. Je n'ai rien fait pour mériter ça !!

Sur ce, je raccrochai avant de balancer mon portable à l'autre bout de la pièce; puis m'écroulai en larmes sur le sol comme la minable que je suis.

Stupide, stupide, stupide !

Le casino du sex. contrôle ! Tome 3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant