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Steven m'ouvrit la portière et je pris place à l'intérieur du véhicule, avant que ce dernier ne daigne de me rejoindre, assis au volant.

- Attache ta ceinture.

J'obéis sans discuter, tout du moment que je pouvais foutre le camps de cet endroit. Dalva avait raison, je n'aurais jamais dû venir.

Steven eut la politesse de ne pas me poser de questions durant tout le trajet. Mais je savais que son silence n'était que temporaire. Il me donnait le temps de me préparer psychologiquement et physiquement parce que oui, j'étais à deux doigts de craquer. Un coup d'oeil dans le rétroviseur m'informa du fait que j'avais pleuré. Rectification, j'avais déjà craqué. Il faut dire que ce que je venais de découvrir n'était pas facile, un mot de ma part à ce sujet me couterait l'asile... à vie... Et ce n'était pas une blague. Au final, avec tout ça je m'assoupis, m'effondrant ainsi dans un sommeil des plus profonds. Lorsque je revins à moi, j'étais allongé dans mon ancien lit. Les draps étaient recouverts du parfum de Steven. Il était toujours aussi enivrant. Un coup d'oeil depuis la baie me fit comprendre que le jour ne s'était toujours pas levé et un autre à ma montre déposée sur le chevet m'informa qu'il n'était que onze heures du soir. Je quittai le lit et me dirigeai vers la salle de bain. Je pris une bonne douche d'eau froide, ce qui m'aidait à me remettre les idées en place. J'attrapai un peignoir que j'enfilai à la va vite puis relevai mes cheveux trempés dans un chignon improvisé avec des pics avant de retrouver la pièce principal de la chambre. Steven était assis au bar, un verre de vin à la main. Lorsqu'il déposa ses yeux sombres sur moi, je ne pus m'empêcher de détourner la tête. Je ne pouvais pas le regarder en face sans fondre littéralement.

- Je te sers ?

Je hochai simplement la tête puis allai m'allonger sur le divan. Il me rejoignit et je récupérai le verre qu'il me tendait. Il était encore plus beau, sans compter que cette barbe de plus de trois jours le rendait mille fois plus craquant et le fait qu'il soit vêtu d'un simple pantalon de survêt n'arrangeait pas les choses.

Pourquoi ne l'avais-je pas remarqué plutôt ?

J'étais vraiment une épouse indigne.

- Et si... Maintenant tu me disais toute la vérité Tailla.

Il avait pris place sur le sol, adossé à un canapé pas très loin de moi. Il était en colère.

- Je n'ai absolument rien à dire.

J'avalai une grosse gorgée de mon verre. Ça n'arrangeait rien mais me donnait du courage. Il laissa échapper un petit ricanement qui peu à peu se transforma en fou rire avant de revenir à un rire narcissique puis plus rien, à part le son d'un verre qui vole en mille éclats, broyé par la rage entre les mains de son possesseur. Un bref silence suivit avant que celui-ci ne daigne de nouveau à ouvrir la bouche. J'étais trop tétanisée pour faire quoi que ce soit.

- Durant tout le temps que j'ai passé loin de toi, Je me suis sentis comme le dernier des imbéciles. Je me sentais terriblement coupable, je me suis fait du mal Tailla... Encore un peu et je perdais la tête. Et aujourd'hui... Aujourd'hui je me rends compte que je suis vraiment le dernier des imbéciles.

Il se redressa et se mit à approcher dangereusement dans ma direction. Ce n'est que lorsque son visage finit par se trouver à un centimètre du mien que je compris que j'étais toujours là.

- Je suis le dernier des imbéciles parce que je t'ai laissé partir Tailla.

Il m'attrapa la nuque et ses yeux magnifiques m'envoutèrent une nouvelle fois.

- Je suis le dernier des imbéciles...

Ses lèvres eurent juste à frôler les miennes pour briser le peu de volonté qui pouvait encore me sauver.

Non... Il fallait que je me montre forte. Mais comment résister face à un homme qui embrassait aussi bien. J'étais complètement perdu. La passion était plus forte que la raison. Que pouvais-je y faire ? Notre baiser s'intensifia de plus bel, m'enivrant de sensations endormis depuis beaucoup trop longtemps. Mais il fallait que je résiste. Je le repoussai d'un geste vigoureux ce qui me permit de me remettre debout et fuir en direction de la chambre dans l'intention de me rhabiller. A peine eus-je traversé la porte que Steven me rattrapa et me plaqua contre lui.

- Non, non, non !

Il reprit possession de mes lèvres et là ce fut la goutte d'eau de trop.

Et puis basta, au diable la résistance...

Le casino du sex. contrôle ! Tome 3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant