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<<   J'allai me réfugier dans un coin encore plus reculé, dans un lieu où j'étais certaine que le regard de Steven ne pouvait pas m'atteindre. Je me demandais encore comment je faisais toujours pour résister à cette homme. Il était capable de mettre K.O des collaborateurs influents en moins de dix minutes mais incapables de contrôle sa femme. C'était pas non plus pour me déplaire. Je jetai à nouveau un coin en direction de l'inconnu mystérieux, sauf qu'à ma grande déception il n'était plus là. Génial ! Une serveuse s'approcha à nouveau de moi et dans la plus grande des distractions me remit une carte. J'hésitai un instant à la prendre mais rien qu'en pensant qu'il devait certainement venir de mon correspondant anonyme je finis par le récupérer. Il n'y avait qu'un seul mot écrit sur la carte. 

Montez !

Je jetai un coup d'œil à la serveuse qui, du doigt m'indiquait un escalier. Je la remerciai en signe de gratitude avant de prendre presque aussitôt la direction indiqué. Ces escaliers menaient sur un balcon en hauteur. Cette fois-ci ce fut un serveur qui me rejoignit et comme sa confrère me remit une autre carte avec encore une fois une seule inscription marquée :

Cherchez !

OK, il veut jouer.... Mais tout de même, comment suis-je censé m'y pendre alors que je ne le connaissais même pas ? Et si mon inconnu mystérieux et mon correspondant anonyme n'était autre que la même personne ? Basons-nous sur cette hypothèse. Je me plaçai à un endroit que je qualifiai de stratégique. De là j'avais une vue d'ensemble d'en bas. La première chose que je remarquai d'ailleurs était la présence d'Erica. Oui, nous ne nous côtoyons que depuis quelques jours  mais je reconnaîtrais cette femme à des kilomètres tant je la détestais, pire je la haïssais. J'aurais encore préféré que Steven se balade avec cette garce de Mel. Enfin bref, je n'étais pas là pour me soucier d'Erica et encore moins de Steven mais pour régler des choses encore plus importantes. Je ne savais pas ce que cet individu me voulait, mais j'espérais malgré tout découvrir quelques choses en me prêtant à ce jeu. A première vue, il n'était pas parmi la foule. Pourquoi me faire le chercher s'il savait que je ne pouvais pas le trouver ? Je vis une autre serveuse passée avec écrit en encre sur le bras. 

Pas là !

Pas là ? 

Je contournai alors le balcon et enfin, il était là, debout à l'autre bout, occupée à observer la foule comme moi il y a une minute. Je voulus le rejoindre.

  - Non, dit-il me coupant ainsi dans mon élan, ne faites pas un pas de plus. 

  - Pourquoi une telle distance ? 

  - Pour des raisons... de sécurité. 

  - Vous avez peur que je vous agresse ? 

Il laissa échapper un petit ricanement avant de me répondre. 

   - Disons que... J'ai mes raisons. 

Sa voix m'était vraiment familière. Je me sentais à l'aise avec lui, c'était trop bizarre. 

   - Pourquoi m'avoir invité ? Qu'attendez-vous de moi au juste ? 

  - Je veux juste vous aider.

  - M'aider ? Mais on ne se connait même pas.

  - Pourtant vous serez surpris de constater que vous connais mieux que vous ne le pensez. 

  - Permettez-moi d'en douter. 

  - Vous ne devriez pas. 

  - Qui êtes-vous ? 

  - Un ami.

  - Un ami ? Je n'ai pas d'ami.

  - Alors laissez-moi être le premier. Je veux vraiment vous aidez Tailla.

  - De quoi ? Que pouvez-vous savoir que je ne sais pas déjà ? 

  - Tailla... 

Je me retournai aussitôt, Steven et encore Steven. Mais c'était quoi son problème ?

  - Je croyais avoir été suffisamment claire. Est-ce si difficile de me laisser tranquille ? 

  - Pas avant qu'on ait mis certaine chose à jour... Avec qui tu parlais ? 

Je me retournai aussitôt, l'inconnu n'était plus là. Mince ! Et à qui la faute ?

  - Mais qu'est-ce que tu me veux Steven ! emportais-je alors en colère. Je lui tins face et le regardai droit dans les yeux. Il y avait des limites à tout. Tu ne comprends donc pas que je ne tiens pas à te parler, qu'à cette instant ta présence m'agace et que je n'ai aucune envie de t'écouter pour le moment ? 

  - Pourtant il faut qu'on parle. 

  - Sauf qu'on a déjà parlé et j'en ai marre de continuer à discuter pour rien. 

  - C'est toi qui t'obstine à garder notre relation au point mort. Je ne suis pas là pour m'excuser mais pour que tu me dises enfin ce qui se passe au risque de me rendre fou. 

  - Tu n'as pas le droit d'être en colère après moi, ce n'est pas moi qui t'es fait cocu.

  - Arrête avec cette histoire parce qu'il ne s'agit que de fausses excuses. Tu vas donc avoir l'obligeance de m'expliquer ce qui se passe et tout de suite !


Le casino du sex. contrôle ! Tome 3Où les histoires vivent. Découvrez maintenant