𝐈𝐍𝐀𝐂𝐇𝐄𝐕𝐄́ | 𝐍𝐄𝐊𝐅𝐄𝐔

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- PAPA !

En sursaut, je me réveilla brusquement. Je regarda l'heure, 04h37.

- PAPA !

- Ewen ! Soufflai-je.

Je me leva précipitamment, dégageant d'un geste brusque les draps qui m'enveloppaient depuis quelques heures. Les cris de mon fils se répétèrent une nouvelle fois, j'ouvris la porte de ma chambre à la volée.

La lumiere du couloir s'alluma brusquement, et je pu voir mon meilleur ami se tenir dans l'encadrement de la porte du salon.

- Qu'est ce qui se passe putain ? grogna t-il en se frottant les yeux.

Sans prendre la peine de lui répondre, je couru jusqu'à la porte de mon fils que j'ouvris à la volée.

- PAPA !

Lorsque je pénétra dans la pièce, Ewen était assis dans son lit, les yeux fermés. Sa voix résonna à nouveau dans mes oreilles, brisant le calme nocturne de l'appartement, dans un cri strident. Je m'agenouilla près de lui et tenta de la calmer.

- Chut... Chaton, je suis là.

L'enfant se mit alors à se débattre, faisant valser ses couvertures.

- Non ! J'veux Papa ! Papa !

Je me releva légèrement, essayant de l'enfermer dans mes bras afin de calmer sa crise d'angoisse.

- PAPA ! OU EST MON PAPA ! hurla le petit.

Plus j'essayai de la calmer, plus il se débattait. Des gouttes de sueurs coulaient de son front et ses joues étaient humides de larmes. Le voir dans cet état me déchira le coeur, mais je tenta de garder mon sang froid afin de l'apaiser.

- Ewen, Tu sais que papa peut pas venir.... Mais maman est là t'en fais pas, chuchotais-je.

Il se débatti un peu plus, me donnant involontairement un coup de coude dans les cotes. Une douleur me lança mais je ne lui en voulu pas.

- Ewen ! Calmes toi !

- Dégages ! Je veux mon père !!!! hurla le petit pour la dixième fois.

Une larme coula sur ma joue, sachant pertinemment que je ne pouvais lui donner ce qu'il voulait. Sa crise de panique empira lorsqu'il commença à suffoquer sous l'énervement.

- DEEN ! Appelai-je.

Le marseillais se mit à courir et apparu la seconde d'après dans l'encadrement. Difficilement, j'attrapait mon fils pas les bras et le porta dans les miens. Il continua à se débattre, mais je maintint ma prise.

- Calmes toi mon bébé, ça va aller, chuchotais-je.

Mes mots ne l'apaisèrent pas plus que mes caresses dans ses cheveux.

- Ouvres moi l'eau froide ! Ordonnai-je à Deen.

- Qu'est ce qu'il...

- Deen !

J'avais de plus en plus de mal à tenir le petit monstre et je parvins difficilement à atteindre la salle de bain se trouvant à l'autre bout du couloir.

- NON ! Je veux papa ! Pas toi !

- Je sais mon chat, je sais.

- VAS T EN ! OU EST MON PAPA ! C'EST TA FAUTE ! C'EST TA FAUTE SI IL EST PLUS LA ! hurla le petit en élevant la voix à nouveau.

Ses mots me firent mal au coeur, et je ravala mes sanglots. Mais ce n'était pas la première fois qu'il s'en prenait à moi pour justifier l'absence de son père. Mais j'encaissait.
Lorsque j'arrivai enfin de la salle de bain, Deen avait ouvert l'eau froide. Sans perdre une seconde, j'entrai dans la douche avec mon fils. L'eau froide me glaça le sang et me trempa jusqu'aux os. Ewen continua de respirer difficilement mais ses cris s'étaient soudainement interrompus. L'eau froide sembla le calmer rapidement.