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PDV de Ken

- Je pense qu'il faut qu'on parle.

- J'pense aussi.

Les yeux de Clémence se détournèrent sur le mur pendant quelques secondes, et un petit blanc s'installa. Je savais pas quoi lui dire après tout ça, après cette nuit. Mais quand je l'avais vu essayer de se tirer de la chambre en mode ninja, c'est tout ce qui m'était sorti. Je voulais juste qu'elle reste, mais maintenant, je savais pas quoi lui raconter.

- Tu veux un café ?

La petite brune tourna ses iris marrons vers moi, en fronçant les sourcils.

- Hein ?

- Bah ouais, tu veux que j'aille nous chercher un café ? Ce sera plus cool de discuter autour d'un café nan ? Puis...

- C'était une erreur Ken.

- ... puis je vais fermer ma gueule parce que je m'attendais pas à celle-là, finis-je en chuchotant.

Je ne su pas si j'avais vraiment compris ce qu'elle venait de dire vu que je continuai à parler comme un bouffon en même temps qu'elle. Je fronça les sourcils, puis me redressa dans le lit.

- Hein ?!

- C'était une erreur Ken. On aurait jamais dû faire ça.

Mon cerveau mit quelques temps à assimiler ses paroles. Putain, d'habitude c'est moi qui sort cette phrase, pas une meuf. Clémence ne cessa de me regarder en se mordant la lèvre inférieure, chose qui me rendit plus dingue qu'autre chose. Déjà que l'avoir face à moi vêtu simplement de sa petite culotte perturbait ce que j'avais en dessous de la ceinture, son geste finit par réveiller une autre partie de moi.

- Heu Ken... La couette...

Je baissa les yeux et vit que le bout de tissu qui me cachait le bas du corps avait glisser, et commençait à dévoiler mon anatomie dans un moment affreusement gênant. En grognant, je remonta la couette et me leva afin d'attraper un caleçon. J'entendis Clémence rire derrière moi et si j'étais pas aussi gêné et énervé, j'aurai sûrement esquisser un sourire. Mais après sa déclaration, j'avais pas envie de rire.

- Azy, arrêtes de rire. J'vois pas c'qui y a de drôle...

- Oh ça va Ken... C'est normal les trucs comme ça chez les mecs au réveil.

Je la regarda noir.

- Tu te retournes s'te plait ?

Clémence sembla surpris par ma demande, mais d'un regard insistant, je lui fit comprendre que je déconnais pas.

- Je croyais que t'étais pas pudique.

- C'est bon, tu me soule, crachai-je en me redressant et en remontant mon calebar d'un geste vif.

Ma bonne humeur du matin s'était vite estompé devant les paroles de Clémence. Une erreur ? Alors c'était ça pour elle, une putain d'erreur ? C'est tout ce que représentait cette nuit entre nous ? Après une pige de séparation, elle considérait que c'était rien.

- Nek... Fais pas la gueule s'il te plait.

Je me retourna vers elle, en balançant la couette sur le lit désormais défait. Mon regard se porta sur ce nid qui avait subit nos ébats nocturnes. Les oreilles étaient éparpillés sur les côtés, le drap était plus vraiment bien mis et dévoilaient certains bouts du matelats, et j'étais sûr que ce même tissu devait sentir le cul à dix kilomètres. Si ma mère voyait mon lit dans cet état, elle m'arracherait la tête.

𝐈𝐍𝐀𝐂𝐇𝐄𝐕𝐄́ | 𝐍𝐄𝐊𝐅𝐄𝐔Où les histoires vivent. Découvrez maintenant