𝐈𝐍𝐀𝐂𝐇𝐄𝐕𝐄́ | 𝐍𝐄𝐊𝐅𝐄𝐔

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PDV Clémence

- Putain Deen ! Ramène ton cul,ici tout de suite ! Hurlai-je, agacée.

Je l'entendis grogner alors qu'il se trouvait encore dans la réserve. Ça faisait deux heures qu'on était en plein préparatifs pour la soirée du nouvel an et mon abruti de meilleur ami semblait plus préoccupé par sa brune que par l'organisation de la soirée. Accoudée à mon bar, je soupira en l'entendant grommeler dans sa barbe.

Avec Alice ils me prenaient vraiment pour des idiots. Passer plus de dix minutes dans la réserve pour trouver une bouteille de champagne, il fallait vraiment vraiment me prendre pour une conne. Surtout à deux, alors que vu comment ma cave était organisée, on pouvait pas louper les bouteilles qui trônait sur l'étagère du milieu de la pièce.
Je ricanais de plaisir en le voyant enfin sortir du petit espace, me lançant un regard noir alors qu'il remettait en place sa chemise noire. Et bien sûr je ne fus pas réellement surpris de croiser le regard de la binoclarde quelques secondes plus tard alors qu'elle tirait sur sa robe noire.

Je pestais contre moi-même d'avoir demandé à ces deux idiots de m'aider à organiser le nouvel an au club. J'aurais du me rendre compte que c'était une mauvaise idée surtout quand je m'étais aperçue des mains baladeuses de Bigo qui passait le temps à voir les mains au cul d'Ali, ne pouvant s'empêcher de la toucher comme si il avait peur qu'elle s'enfuit. Rendant des fois l'après midi bizarre. Bigo agissait comme un ado prépubère, m'exaspérant de plus en plus.

- Tu nous a appelé Clem ? Me demanda Alice en se pinçant les lèvres.

Je roula des yeux, me demandant si j'aurais pas dû demander à Fram' et Mek' de venir m'aider finalement, voir même Mo' ou Doum's. Même si ces deux là étaient des vraies catastrophes ambulantes, au moins je n'aurait pas peur de surprendre une scène cheloue toutes les cinq minutes en cherchant Deen ou Alice dans les quatre coins du club. Mais je devais reconnaitre qu'ils m'avaient été d'une grande aide, Deen avec la déco et Ali avec le buffet.

On était partit sur un buffet froid et à volonté. Elle avait alors géré tout de A à Z, connaissant déjà les meilleurs fournisseurs de la ville. M'ayant promis de n'acheter que le meilleur. Même si Deen avait été un peu vexé que je demande plutôt à sa copine qu'à lui de s'occuper de la bouffe, il avait cesser de râler quand je lui avais expliqué le nombre qu'on était au total ce soir. Même si parfois j'avais l'impression de tenir la chandelle, je ne pouvais qu'être heureuse de voir mon meilleur ami aussi heureux. J'étais contente que tout se soit arrangé entre lui et sa petite brune. Après le repas catastrophique qu'on avait eu pour Noël, j'avais bien vu que l'évitement d'Alice le concernant l'avait vraiment miné, il était redevenu grognon et bougon, mangeant tout et n'importe quoi, fumant plus de raisons. On avait eu l'air de deux loques à rester cloitré sur son canapé, à jouer à savoir qui avait la vie sentimentale la plus merdique.

Marre de le voir dans cet état, j'avais accepté d'aller parler à Alice pour arrondir les angles, ça avait pas été facile car les révélation de la mère du marseillais avait causé pas mal de craintes chez Alice. Mais j'avais su finalement la convaincre de parler à Deen et, en le voyant revenir le lendemain avec un sourire plus long que le nez de Mo', j'avais été contente de voir que j'avais pu contribuer à son bonheur. Ironique quand on voyait ma propre situation où moi-même je fuyais le grec depuis ce fameux jour. Mais quand je les voyais tous les deux aujourd'hui, je ne pu retenir un sourire tendre quand je voyais les prunelles de mon meilleur ami pétiller autant. Étant l'une des rares au courant, je ne pouvais pas non plus leur gâcher le plaisir d'agir normalement comme un jeune couple, chose qui leur était impossible de faire avec le reste de l'entourage. Au final, même si je me sentais mal à l'aise des fois, je préféra alors utiliser la carte de l'humour pour faire chier Deen, trouvant un peu d'amusement dans tout cela.