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Le lendemain, le réveil fut difficile. La lueur du jour passaient à travers mes persiennes, éclairant faiblement la pièce. Lorsque j'ouvris les yeux, Ma première idée fut de restée dans mon lot pour le restant de la journée. Je n'avais pas envie d'affronter la journée mais malheureusement, je ne pouvais pas me le permettre.

Me frottant les paupières, je me redressa tranquillement dans mon lit. Poussant mes draps, j'attrapais le premier truc qui me tomba sous la main et me veti de mon jogging qui traînait sur le sol.

Je me leva péniblement, traînant les pieds sur le sol et alla regarder mon reflet dans le miroir mural près de ma porte. J'devais pas être belle à voir et l'image que me renvoya ce miroir confirma mon idée.
J'avais d'affreuses cernes en dessous de mes yeux et mon teint était blafard. Je me sentais fatigué. La ñ avait été mouvementé et on peut pas dire que j'avais réussi à trouver le sommeil, Trop perturbé par ce qui s'était passé. Tout me semblait à la fois réel et irréel.

La voix de mon ex résonnait dans mon esprit et mon cerveau était en ébullition. D'un côté, j'étais contente que mon fils ai eu enfin un contact avec son père mais d'un autre côté, ce coup de fil n'avait fait que raviver ma colère face au grec. Une colère que je nourrissais depuis des mois, une colère qui m'avait permis de faire face à son absence.

Pendant des semaines j'avais tenter de le retrouver, passer des journées dans Paris en espérant tomber sur lui. A un moment, je l'avais même penser mort. Vu son comportement avant son départ, je savais que le côté sombre de Ken avait fini par l'engloutir. Et je savais également que dans son état, Ken était capable du pire. Je me rappela l'angoisse qui m'avait hanté durant les premiers mois de son départ. J'avais quasiment retourner Paname pour tenter de le retrouver, et même les gars avait mis beaucoup d'énergie dans cette démarches. Mais on avait jamais trouver ne serait-ce qu'une seule trace du grec. Il avait simplement disparu.

Puis j'avais fini par abandonner sachant que si on ne trouvait rien, la seule raison fut que c'était Ken qui le voulait ainsi. Il ne voulais pas être retrouver. Si l'idée avait été dure à admettre, Elle était cependant irrévocable. Il avait disparu physiquement mais dans la tête de sa famille, Il était toujours là. Même absent, il continuait à me rendre folle. Cependant, au fur et à mesure, j'avais compris que ma priorité était mon fils. Ainsi pour le protéger, j'avais occulter la douleur lié au départ de son père, me concentrant sur lui et mon boulot.
Mais le coup de telephone de la veille avait fait remonter des souvenirs à la surfaces, des souvenirs que j'avais tenter d'enfouir au plus profond de mon âme. Comme des sentiments que j'avais plus d'une fois repousser.

Mais ce fut le dernier souvenir que j'avais de lui qui me revenait en boucle. Son regard meurtrier, le cri qui sortait de sa gorge, ses insultes et son poing à deux centimètres de ma tête. Et surtout, la flamme éteinte dans son regard, un vide sidéral.
Cela faisait un moment que ça n'allait plus entre nous, mais j'avais toujours pensé que les choses finiraient par s'arranger. Comme dans tous les couples, Il y avait des hauts et des bas, Et ce n'était pas la première fois que nous traversions ce genre de crise. Mais celle-ci était la pire et j'avais compris que rien ne s'arrangerait, un mois plus tard. Le soir ou, en rentrant chez moi, j'avais trouver l'appartement vide. Plus d'affaires masculine, plus de Ken, plus rien. Pas une lettre, ni une explication, rien. Les seuls derniers mots que je gardait en mémoire fut ceux qu'il avait employé la veille, lorsque nous nous étions disputé et qu'il avait perdu le contrôle de lui-même.

«Tu veux savoir ce qui y'a ?! Tu sais pas pourquoi je suis comme ça ?! Mais c'est à cause de toi putain ! T'es qu'une putain d'égoïste Clem ! Tu me reproches des choses mais est ce que toi t'as déjà pensé à moi ? A ce que je voulais ? Hein ! Jamais ! Toute cette connerie de vie de série B avec l'appartement, le gosse, la mère qui bosse c'était ton rêve. Pas le mien ! J'en ai jamais voulu de tout ça ! T'as choisi à ma place ! Tu ma bouffé ma vie ! Toi t'as tout ! La carrière, le gosse, tout et moi j'ai quoi ? Rien ! Tu ma tout pris : Ma passion. Mon rap. Ma vie. Tout est de ta putain de faute et je te hais à un point que même moi je pouvais pas imaginer ! Je te déteste Clémence ! Voilà ce qu'il y'a dans ma petite tête !   »

𝐈𝐍𝐀𝐂𝐇𝐄𝐕𝐄́ | 𝐍𝐄𝐊𝐅𝐄𝐔Où les histoires vivent. Découvrez maintenant