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- Salut Clém' !

Posant mon sac sur le comptoir du bar, je souria à Valentine.

- Tu va bien ? Me demanda t-elle pendant qu'elle me fit la bise.

Machinalement, je souria faussement.

- Oui tout va bien.

De manière automatique, je repris mon sac et décida d'aller dans mon bureau. Je salua brièvement les quelques personnes qui avait rendez vous avec Hugz pour le show de ce soir. Une fois arrivée dans mon bureau, mon sourire s'évanouit en même temps que je ferma la porte.
J'en avais marre de faire semblant. Semblant de sourire. Semblant de rire. Semblant d'aller mieux.

Mécaniquement, je fit le tour de mon bureau et m'avachi sur la chaise, qui se recula de quelques centimètres sous mon poids. Penchant la tête en arrière, je pris appui sur mes jambes et tourna le siège afin de faire quelques tours sur moi-même. Les yeux fermés, je soupira.

Cela faisait maintenant quatre jours que j'avais revu Nek. Quatre jours que je m'étais renfermé sur moi-même. J'évitais un maximum les garçons, et surtout j'évitais de le revoir lui. Ma journée était la même depuis : je passais la journée au club et, une fois la journée finie, je m'enfermais directement chez moi. Bien évidemment, les gars m'avaient envoyés un nombre incalculables de messages, à tel point que ça devenait du harcèlement. Mais, je n'avais répondu à aucuns de leurs appels ou messages. Les seuls que je voyais étaient Deen, étant donné qu'il vivait toujours chez moi, et Mekra, avec lequel j'échangeai quelques messages. J'avais expliqué aux deux concernés mon besoin de me retrouver seule avec mon fils. Avec toute la gentillesse et la compréhension qu'avait Deen, il s'arrangeait pour passer un maximum de temps au studio avec les autres et ne rentrait qu'en soirée. Biensûr, il avait d'aborder le sujet Nekfeu, mais je l'avais vite arrêter en lui intimant l'ordre de ne plus jamais parler de ça.

Si le jour-même, mon âme était empli de tristesse et de nostalgie, désormais, c'est la colère qui m'habitait. Une colère contre le grec et mes amis. Et je me connaissait assez pour savoir que dans ces moments là, valait mieux que je reste seule, histoire de me calmer. J'avais donc refuser l'aide du Marseillais et de l'algérien qui avaient proposer leur épaule pour m'écouter. Mais j'en avais pas envie, et il y avais certaines choses que je voulais garder pour moi. Et le seul moment où je me sentais apaisé dans la journée était lorsque je retrouvais mon fils. Et chaque matin, lorsque je me réveillais, je n'avais hâte que d'une chose : que la journée se finisse pour que je retrouver mon petit bout. C'était la seule chose qui me motivais à me lever le matin.

Mais le reste de la journée, je le passais ici, dans mon bureau. Je descendait rarement, et laissais Hugz et Valentine géré l'établissement. Je prétextais avoir une montagne de paperasse à remplir pour le club, afin qu'aucun des deux ne viennent me déranger. Mais la vérité était simplement que je passais ma journée ici, à tourner sur ma chaise, ne sachant quoi faire. J'avais envie de rien faire finalement. Mais au moins, ici, je n'avais pas besoin de faire semblant.

Hugz, qui me connaissait depuis des années, n'était pas dupe, mais respectait mon isolement. J'avais su par Deen que lorsque Sneazzy avait informé le DJ du retour du grec, ce dernier n'avais montrer aucune émotion particulière et avait juste demandé aux gars de ne pas ramener le grec ici, ni dans son champs de vision. Hugo était quelqu'un de gentil et calme, mais lorsque ses nerfs lâchaient, il valait mieux éviter de se trouver dans le secteur. Il n'était pas violent, mais ses paroles dans ces moments là étaient aussi douloureuses qu'un coup de poing dans le bide.
Du coup, Hugz se contentait de me saluer, mais les simples regards que nous nous étions échangés en disaient long. Aucun de nous deux n'était ravi de la situation et une certaine froideur s'était emparé de nous deux.

𝐈𝐍𝐀𝐂𝐇𝐄𝐕𝐄́ | 𝐍𝐄𝐊𝐅𝐄𝐔Où les histoires vivent. Découvrez maintenant