Deux jours s'étaient déjà écoulés depuis mon départ de Nice. Départ précipité qui avait causé pas mal de dégâts dans ma tête et mon coeur. J'avais passé une bonne partie de la route à rouler rapidement, un fond de rap hardcore pour évacuer ma colère, et les mains serrées sur le volant. La route du retour avait été compliquée, et je n'avais eu qu'une envie, retrouver ma capitale. Le seul lieu où je me sentais enfin chez moi.
Lorsque j'étais arrivée chez moi, j'étais resté presque une heure dans ma voiture, moteur éteint, à essayer de mettre de l'ordre dans mes idées. Plusieurs sentiments me prenaient les tripes : la colère suite à la découverte sur le téléphone de Ken, la haine envers moi-même pour avoir couché avec lui la veille, la rancoeur contre le grec et son mensonge que j'avais fini par découvrir, du dégoût envers moi-même également, de la honte envers mes frères de coeur, et évidement de la tristesse d'avoir laissé mon fils sur Nice. Malgré tout ça, j'avais décidé de faire profil bas avec ma famille et m'était concentré afin d'enfouir tous ses sentiments aussi contradictoires que troublants de mon esprit. J'avais rapidement mis de l'ordre dans mes cheveux et sur mon visage, effaçant les traces de larmes qui avait laissé des trainées noires sur mes jours, et arborer mon plus grand sourire. Une fois sûr de pouvoir tenir mon rôle comme un chef, j'étais alors descendu et était monté dans mon petit appartement qui m'avait tout de même manqué. Évidemment, lorsque j'avais mis un pied à l'intérieur, je dû faire face à un bordel non mesuré et à mes amis qui s'étaient installé dans mon salon pour jouir de leur console de jeu. J'aurai pu leur hurler dessus, lui rappeler que mon appartement n'était pas un squat et qu'ils avaient pas à être ici sans ma présence, mais j'abandonnai vite l'idée. Je connaissait les garçons et savaient que je pouvais leur faire confiance les yeux fermés, puis Deen habitant avec moi également, je devais prendre en compte que je n'avais rien à redire sur la présence de ses potes, qui étaient aussi les miens, chez moi. Les gars, me voyant entrer avait grimacer en voyant le bordel qu'ils avaient causé, mais je leur avais tout simplement demander de venir me faire un gros câlin. Car c'est de ça dont j'avais réellement besoin, sentir les bras de mes frères de coeur autour de moi, humer leur odeurs corporelles rassurante pour m'aider à ce moment là.
Quelques larmes m'avaient échappés et les gars avait mis ça sur le compte de l'absence de mon fils, chose que je n'avais pas relevée. Et on avait alors passer le reste de la journée tous ensemble avant que les gars ne décide de sortir en boîte pour aller finir la journée en beauté. J'avais évidemment refusé, fatigué par mon séjour et par mon départ.Les yeux rivés sur le télé, je regarda l'heure sur mon téléphone m'indiquant qu'il était encore relativement de bonne heure en cette matinée de novembre. Un coup d'oeil vers ma baie vitrée m'indiqua également qu'aujourd'hui le soleil avait pas l'intention de pointer le bout de son nez. Je soupira puis repris ma tasse de café fumante avant de me re-concentrer sur ma série du moment : Murder.
Un claquement de porte me fit comprendre que mon colocataire venait de sortir de sa chambre et un sourire s'imprégna sur mes lèvres en l'entendant bailler comme un ours lorsqu'il arriva dans mon petit salon. Derechef, la masse qu'était Deen se laissa tomber sur le canapé et j'eu à peine le temps de lever mes bras pour sauver mon café que sa grosse tête barbue se posa sur mes cuisse.
- T'es déjà debout toi !
- Bonjour à toi chéri, riai-je devant sa tête matinal.
Il renifla et entoura ma taille de ses bras, avant de prendre ma main pour la jeter sur son crâne, attendant ses papouilles matinales. Je leva les yeux au ciel et posa mon café avant de m'occuper de mon meilleur ami.
- Ça va p'tit cœur ?
- Ça va et toi ?
- J'ai la tête dans le uc, et j'ai l'impression que mon crâne est en train d'essayer de s'échapper.
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𝐈𝐍𝐀𝐂𝐇𝐄𝐕𝐄́ | 𝐍𝐄𝐊𝐅𝐄𝐔
Fanfiction« 𝐿𝑒 𝑐𝑖𝑒𝑙 𝑎𝑢𝑠𝑠𝑖 𝑝𝑙𝑒𝑢𝑟𝑒 𝑎𝑝𝑟𝑒̀𝑠 𝑙𝑎 𝑑𝑒́𝑝𝑟𝑒𝑠𝑠𝑖𝑜𝑛, 𝑗𝑒 𝑡𝑟𝑜𝑢𝑣𝑒 𝑙'𝑖𝑑𝑒́𝑒 𝑝𝑟𝑒́𝑐𝑖𝑒𝑢𝑠𝑒. 𝑁𝑢, 𝑎̀ 𝑔𝑒𝑛𝑜𝑢𝑥 𝑠𝑜𝑢𝑠 𝑢𝑛 𝑛𝑢𝑎𝑔𝑒 𝑛𝑜𝑖𝑟, 𝑙𝑒𝑠 𝑠𝑒𝑢𝑙𝑒𝑠 𝑣𝑟𝑎𝑖𝑒𝑠 𝑟𝑒́𝑝𝑜𝑛𝑠𝑒𝑠 𝑠𝑜𝑛�...