PDV KEN
Dix minutes.
Une main tapotant sur la table, je guette autour de moi afin de voir si Clémence arrive.Jouant nerveusement avec la gourmette qui n'avais pas quitter mon poignet depuis presque six mois. J'étais arrivé en avance, pour être sûr de pas merder et de pas la loupé. Généralement, c'était toujours moi le retardataire entre nous deux, mais je voulais lui montrer que j'avais changé. C'était la première fois qu'on se retrouvait tous les deux de cette manière. Depuis longtemps.
En arrivant dans ce café - que j'ai finalement choisi -, je me suis installé sur une table au fond de la salle. Un coin assez éloigné, histoire qu'on ai un peu d'intimité. Vu ma nervosité, j'ai même pas attendu avant de commander un café. Puis une deuxième. Et là, j'entamais mon troisième.
Pourtant, j'étais là que depuis vingt minutes mais plus le temps passait, plus je stressais. Et le cure-dent coincé entre mes lippes n'avait pas suffit à me détendre. J'avais même jeté celui-ci après le regard trop insistant du serveur qui devait trouver ce tic étrange. J'aurai pu fumer une ou deux cigarette, mais j'étais entrain de réduire cette consommation nocive. Voulant vraiment redevenir sain autant sur le plan physique que psychique. Me débarrasser de toutes ces merdes qui me donnait une quelconque dépendance destructrice.Je regarde une dernière fois mon tél, histoire de voir si elle m'a pas envoyé un message pour annulé ou quoi, mais non, rien. Le dernier sms que j'ai remonte à il y a une heure.
A Poupée : Au café des arts. Dans une heure. Ça te convient ?
De Poupée : Parfait. A toute à l'heure.
Pas de bonjour, pas de bisous, rien. Des messages brefs mais courtois. Même si hier nos échanges étaient sereins, avec elle je m'attendais à tout. Car si il y a bien quelque chose qui ne changerait jamais chez la brune c'est son tempérament imprévisible. N'oubliant pas que depuis mon retour j'avais devant moi une Clémence aussi tordue qu'une girouette, qui pouvait tout aussi bien redevenir la meuf douce que j'avais toujours connue et, la seconde d'après, être la femme vengeresse que j'avais moi-même construit avec mes conneries. J'espérais juste qu'aujourd'hui, j'aurai la même Clémence qu'hier. La nana douce, gentille et claire. J'espérais dû moins.
Hier, je dois avouer qu'avant son arrivée, j'étais impatient mais grave angoissé.
Je savais par Deen qu'elle avait pas tellement kiffer ma manière de lui demander de me rendre mes affaires. Vu comment ça s'était passé avant que je reparte et le fait qu'on ne s'était pas revu ni parlé depuis mon départ, j'appréhendais grave. Conscient que j'avais encore une fois merdé avec elle, agit sur un coup de tête en suivant mon humeur du jour et mon état d'esprit plus qu'embrouillé avec cette phrase finale de ma thérapie. J'avais flipper à l'idée de revoir Clémence, mais une partie de moi avait hâte. Car ma famille était autour de moi ce soir-là, mais elle était incomplète, il me manquait LA fille du crew. La pièce manquante de cette bande de potes qui m'avait suivie depuis le départ et qui était mon point d'ancrage dans tout ce beau bordel qu'était ma vie.
Mais devant les gars, j'avais rien montré et était resté normal. Et bizarrement, même si j'stressais à l'idée de voir Clém, j'étais tellement de bonne humeur hier que au final, peu importe ce qui aurait pu se passer, peu importe sa réaction devant moi, j'aurai tout fait pour détendre la chose. Je voulais juste la voir. Point. Je m'en branlais des conséquences, elle aurait pu me frappé ou me cracher, ça m'aurait pas empêcher de la prendre dans mes bras, profitant de mes premiers instants de liberté. Ouais, j'avais pas été en taule, mais l'HP donnait un aperçu sur ce qu'on pouvait ressentir là bas puisque la vie entre ses murs confinaient à un isolement réglé par une administration stricte.
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𝐈𝐍𝐀𝐂𝐇𝐄𝐕𝐄́ | 𝐍𝐄𝐊𝐅𝐄𝐔
Fanfiction« 𝐿𝑒 𝑐𝑖𝑒𝑙 𝑎𝑢𝑠𝑠𝑖 𝑝𝑙𝑒𝑢𝑟𝑒 𝑎𝑝𝑟𝑒̀𝑠 𝑙𝑎 𝑑𝑒́𝑝𝑟𝑒𝑠𝑠𝑖𝑜𝑛, 𝑗𝑒 𝑡𝑟𝑜𝑢𝑣𝑒 𝑙'𝑖𝑑𝑒́𝑒 𝑝𝑟𝑒́𝑐𝑖𝑒𝑢𝑠𝑒. 𝑁𝑢, 𝑎̀ 𝑔𝑒𝑛𝑜𝑢𝑥 𝑠𝑜𝑢𝑠 𝑢𝑛 𝑛𝑢𝑎𝑔𝑒 𝑛𝑜𝑖𝑟, 𝑙𝑒𝑠 𝑠𝑒𝑢𝑙𝑒𝑠 𝑣𝑟𝑎𝑖𝑒𝑠 𝑟𝑒́𝑝𝑜𝑛𝑠𝑒𝑠 𝑠𝑜𝑛�...