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Je peux apercevoir une silhouette assise sur un des bans de Montmartre laissant place à une magnifie vue sur toutes la ville de Paris resplendissante de lumière.
Une moto était à côté de lui, c'est donc sans aucun doute Mohamed.
Sa tête est enfouie dans ses mains, et ses coudes sont posés sur ses genoux.

Je m'approche doucement de lui et m'assoie à ses côtés.
Mohamed ne tourne pas la tête, il reste le regard fixé sur le sol. Je n'ose pas briser le silence qui n'est en aucun cas gênant, il est bercé par les bruits de la ville que l'ont entend jusqu'ici.
Je finis tout de même par briser la glace, nous n'allons pas rester assis à rien faire et à ne rien se dire, c'est complément con.

Moi : Tu vas bien ?

Pas terrible comme approche après 4 jours sans se parler, faut vraiment que j'améliore ça.
Aucun son ne sortait de sa bouche, c'était assez gênant, je l'avoue.

Moi : T'as pas l'air décidé à parler.

Ma voix est douce, je ne veux pas l'engueuler, il doit déjà être assez mal comme ça.
J'opte pour un monologue, il ne compte pas parler, alors je le fais à sa place.

Moi : Je devrai t'engueuler pour toutes les conneries que tu as faites, à commencer par fuir comme un gros lâche simplement parce que j'ai voulu donner une simple robe à ta soeur, et pour m'avoir menti au sujet de ta vie.
Et je devrai encore plus t'engueuler pour les irresponsabilité que tu viens de faire, mais je vais même pas te gueuler dessus, ca servirai complètement à rien parce que t'en ai conscient.
Alors à défaut de ne pas avoir d'excuses de ta part, je tiens à t'en faire, je m'excuse de t'avoir fait la gueule pendant quelques jours c'est complètement immature de ma part et puis aussi..../

Mohamed : C'est bon ferme là un peu.

Il relève sa tête pour plonger son regard non dans mes yeux mais sur la vu splendide que nous offre cet endroit.

Mohamed : Je suis qu'un con, on est idiot tous les deux c'est bon. On est ami.

Ok, alors attendez, ce mec m'embrasse, me fait des approches en scred et il me dit qu'on est ami ? AMI ? Il est vrai que nous ne sommes pas en couple, je ne l'aime pas, je l'apprécie seulement, mais il aurait pu me le dire avant par simple précaution.

Moi : Ami. T'embrasses souvent tes amis toi ?

Mohamed : C'est bon Alison c'est pas comme si on avait des comptes à se rendre aussi, on est pas en couple.

Moi : On a aucun compte à se rendre c'est vrai, mais je n'embrasse pas mes amis moi.

Mohamed : J'embrasse qui je veux.

Moi : Je fais disparaître de ma vie qui je veux.

Je me lève du banc pour commencer à partir, mais une envie soudaine de parler m'arrête dans mon élan.

Moi : Au faite Mohamed, ne m'adresse plus la parole, que ce soit clair. Je suis venu me faire pardonner, t'as encore tout gâché, c'est dingue ce don que tu as.

Il ne bouge pas, il ne réponds pas. Je suis vraiment en colère contre lui, je ne ressens rien pour lui et heureusement d'ailleurs sinon je serai tombée bien bas, tout est allée trop vite et je le regrette.
Après avoir descendu toute la butte je m'en rends vite compte que je n'ai pas d'argent pour le métro, je suis la reine de la fraude mais je n'en ait vraiment pas envie ce soir, j'appelle Hakim : Il ne décroche pas.
J'appelle Idriss.

Idriss : Allô ?

Moi : Salut. Arrêtez les recherches j'ai retrouvé ce gros con de Khemissa à Montmartre, quelqu'un peut venir nous chercher ?

Idriss : Tout le monde dort à part Deen, et j'ai pas mon permis, je te l'envoie, tu le connais pas encore mais on devait te le présenter, t'aura l'occasion de lui parler comme ça.

Je le remercie avant de raccrocher. Vu mon énervement je ne pense pas que je vais donner bonne impression à ce fameux Deen. Il va sûrement ramener Mohamed aussi, et qui dit une voiture dit aussi se retrouver dans un endroit très restreint aux côtés de Sneazzy. J'espère que Deen est fort en conversation.

Leur avenir était écrit. |Sneazzy|Où les histoires vivent. Découvrez maintenant