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*POINT DE VU D'ALISON*

Doum's : Yo !

Doum's me prend dans ses bras en me soulevant comme une moins que rien.

Moi : Fait moi descendre s'il te plaît abruti !

Doum's : Roh t'es lourde, dans tous les sens du terme.

Je lui tire la langue et nous nous dirigeons dans le salon de Mohamed, ça me fait bizarre d'être chez lui sans qu'il y soit présent, je me demande comment Ken va réagir quand Mo va lui parler d'Alia.
Doum's s'installe sur le canapé et reprends la manette que Sneaz' avait laissé sur la table avant de partir.

Doum's : C'est ta partie ?

Moi : Non, c'est celle de Mo'

Doum's : Il est partir sans avoir finit sa partie ? Ça sent pas bon ça, vas y explique moi ce qu'il se passe.

Je lui explique tout de A à Z, et bizarrement il n'avait pas l'air choqué par ce que je lui ai raconté, il est resté neutre avec le visage plissé de temps en temps tout en m'écoutant.
Mon téléphone sonne et je réponds en voyant que le numéro m'est inconnu.

< Moi : allô ?

? : Bonjour mademoiselle, je suis votre patron, je voulais vous informer que suite à votre geste impardonnable et inacceptable sur lui un lieu de travail je me vois dans l'obligation de vous licencier.

Moi : Y'a pas de soucis, au revoir. >

Je n'attends pas sa réponse et je raccroche aussitôt, je n'avais pas envie de m'étendre sur cette discussion, je savais déjà que je serai licencié d'office.

Doum's : C'était qui ?

Moi : Mon patron, j'ai plus de boulot, Kelly ne bosse plus, je ne sais pas comment je vais m'en sortir.

Doum's : Reste chez Mo' le temps que tu retrouves un job et Kelly restera chez Ken, ils ont l'air de bien s'apprécier les deux, non ?

Moi : Je ne veux pas d'aide financier, je me suis toujours débrouillé seule, je vais trouver une solution, j'en trouve toujours une.

Doum's : Si tu as, enfin, si vous avez besoin de toute façon vous savez très bien que nous on est là pour vous.

Moi : Oui je sais, merci.

Mon téléphone sonne à nouveau mais je refuse de regarder qui est le destinataire, je suppose que c'est encore ce putain de patron.

*POINT DE VU DE KELLY*

J'ai appelé plusieurs fois Alison mais elle ne répond pas, elle était sensé rentrer manger avec moi ce midi, mais elle n'est toujours pas là et je suppose qu'elle est chez son fameux Mohamed, je ne le déteste pas c'est quelqu'un de bien mais je refuse catégoriquement que ma meilleure amie m'oublie et ignore mes appels lorsqu'elle est en sa présence.

Je m'habille avec ce que je trouve sous la main, un jogging et un pull, je ne fais plus d'effort vestimentaire depuis cette fameuse nuit, je n'arrête pas de me renfermer, mais je suis bien décidé à aller chez Mohamed pour retrouver ma meilleure amie.

*

Je suis à quelques mètres de l'immeuble où se loge le marocain et je pense apercevoir vaguement de loin Mohamed et Ken sur un banc sans Alison, de toute façon je n'ai pas le code pour rentrer dans l'immeuble donc autant que je tente ma chance en m'approchant des deux hommes.

Plus je m'approche et plus la voix de Ken se distingue petit à petit, ils sont de dos et ne me voient pas.

Ils ont l'air d'avoir une conversation sérieuse, aucun d'eux ne rigole, leur ton est sec et mélancolique, je n'ai pas envie de les déranger alors je préfère les écouter.

"Mohamed : Il faut que tu aies une conversation avec elle. (avec qui ? de qui parle t-il ?)

Moi : Pourquoi faire Mo' ? Pour qu'elle me voit faible ? Pour qu'elle voit que je ne l'ai pas oublié après tout ce temps ? (Je ne comprends absolument rien à ses paroles) Et tu sais ce qui me fou encore plus en rogne ? C'est d'avoir embrassé Kelly lorsqu'elle était dans le mal, de lui avoir donné de l'espoir alors qu'au final je pensais encore à Alia, ( Mon esprit s'écroule, qui est Alia ?, je me sens sali, trahît...) je n'ai jamais cessé de penser à elle, je n'ai juste rien dit, je me voilais la face, et je vous mentez la plupart du temps, je préférais juste de rien avouer, ne pas dire qu'elle hantait mes pensées, c'est pas elle que j'évite, c'est l'abandon, c'est ça qui me fait peur.

Mon cerveau ne cesse de fonctionner, des images défilent, des souvenirs défilent, notre première rencontre lorsque j'étais encore heureuse, ce moment où j'étais venu le chercher à l'aéroport à son retour du Japon où j'avais été maladroite et qu'il m'avait prise pour une énième fan mais qu'il m'avait ensuite avoué qu'un visage comme moi ne s'oublier pas, ses yeux qui brillaient lorsqu'il me parlait de son voyage, j'ai l'impression que tout a changé, je suis dévastée et encore plus parce qu'il vient de dire, il a l'air perdu lui qui avait l'air si sur de lui.

Mohamed : Mais dans ta tête y'avait encore Alia ?

Moi : Y'a toujours eu qu'elle.

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C'est bientôt la fin de la fiction, nooooon 😭

Leur avenir était écrit. |Sneazzy|Où les histoires vivent. Découvrez maintenant