Juste une étincelle

Chapitre 2

Après avoir sonné, j'attends quelques minutes que quelqu'un vienne m'ouvrir. Je vois arriver le directeur, Monsieur Vouli : il est plutôt grand, crâne rasé comme les militaires, il a un air plutôt strict. Mais après une heure d'entretien d'embauche avec lui, la semaine dernière, je me suis rendu compte qu'il était très sympathique.

Il m'ouvre le portail avec un sourire, me serre la main, et m'indique le chemin de son bureau.

-Bonjour Juliette ! Vous allez bien? Prête pour votre premier jour ?! Me demande-t'il avec enthousiasme.

-Bonjour, oui ça va merci, je suis un peu stressée, mais ça va passer! Lui répondais-je timidement.

-Ne vous inquiétez pas tout va bien se passer, il y en a quelques-uns de difficile, mais la plupart des enfants sont supers ! Me sourit-il gentiment.

-Oui, comme partout, et j'ai l'habitude, ils ne feront pas les malins longtemps ! Répondais-je du tac au tac !

Il me sourit, et on traverse la cour, je la voie mieux que tout à l'heure, et arrive plus à distinguer ce qui s'y trouve. D'un côté, une cabane et un toboggan, ainsi qu'un bac à sable et une cabane pour ranger les vélos et trottinettes. De l'autre côté, il y a une cage de foot et un panier de basket, avec des lignes pour délimiter les terrains.

Au bout de la cour, il y a deux bâtiments, dans le premier se trouve la classe des CP et CE1, et dans le deuxième, deux classes : une pour les petites et moyennes sections et la deuxième par les grandes sections. Les deux classes sont séparées par un hall où les parents laissent leurs enfants le matin, un ensemble de bancs, porte manteau, et casiers sont disposé au centre, ainsi que sur les côtés. Chaque enfant a un porte-manteau à son nom, juste au dessous de son casier, servant à ranger leurs chaussures par temps de pluie, où des vêtements de rechange.

Les classes sont bien éclairées, grâce à de grandes fenêtres et des stores au plafond. Il y a déjà quelques dessins d'enfants accrochés au mur.

Je rentre dans la classe des grandes section pour pouvoir aller dans le bureau du directeur, c'est le seul moyen pour s'y rendre. Et comme le directeur est aussi responsable de cette classe, c'est plus simple.

La classe est bien rangée, des tables de six places, adapté à la petite taille des enfants, sont installées un peu partout avec leurs chaises rangées en dessous, prêtes à les accueillir pour cette nouvelle rentrée.

Il s'installe à son bureau et me propose de m'asseoir, ce que je fais légèrement tendue. Il commence à m'expliquer le planning, comment vont se passer les journées, ce que j'ai à faire... ce n'est pas très compliqué, je suis dans la classe des petites et moyennes sections. J'arrive le matin à 8h20 pour faire l'accueil des enfants, discuter un peu avec les parents, savoir si leurs enfants vont bien... ensuite je passe la journée avec la maîtresse pour l'aider avec ce dont elle a besoin. Je ne vais pas à la cantine, mais je fais la garderie le soir, jusqu'à dix huit heures et ça me convient, je pourrai mieux connaître les enfants comme ça.

Après m'avoir tout expliqué et donné les clefs de l'école, il m'accompagne jusqu'à ma classe et me présente à la maîtresse. Elle s'appelle Caroline, elle doit avoir à peu près vingt-cinq ans, blonde et grande, les yeux marron clair. Elle porte une jolie jupe noire avec un débardeur blanc, sous une veste en jean. Elle est plutôt mignonne mais pas vraiment mon genre.

Monsieur Vouli nous laisse, et elle commence à m'expliquer le fonctionnement de la classe, les ateliers pour les enfants, leurs emplacements, ce qu'ils ont le droit de faire ou non. Je l'écoute attentivement, posant quelques questions sur se que je ne comprends pas.

Le lendemain, huit heures vingt : ouverture du portail, je suis dans le hall, et me présente aux parents qui commencent à arriver, je me présente à eux. Je discute avec quelques enfants, et essaye de retenir leurs prénoms, Maxence, Tiphaine, Hugo, Paul, Lisa... ça devient un peu compliqué à tout retenir, mais à la longue, ça devrait rentrer.