Juste une étincelle

Chapitre 42

PDV Christelle

Avec douceur, les doigts de Juliette se promènent sur mon bras qui dépasse de la couette, son souffle chaud vient se perdre contre ma joue, me procurant un réveil merveilleux.

J'ai du mal à émerger ce matin, mes paupières sont encore lourdes de sommeil, alors que je ne les ai pas encore ouvertes. Je sens mes membres courbaturés après cette soirée parfaite, enfin, surtout après cette nuit courte et mouvementée.

Impatiente, Juliette m'enjambe, m'embrassant tendrement.

-Bébé... un léger silence suit.

Mon cœur rate un battement, alors qu'elle réalise trop tard ce qui vient de lui échapper. Finalement, elle se reprend, venant parsemer mon visage de ses baisers, alors qu'un sourire étire mes lèvres.

-Je sais que tu dors pas, continue t'elle, alors que ses doigts s'aventurent déjà sous la couette.

-...comment veux-tu... que je dorme...

Rattrapant sa main, je pose un baiser dessus.

-Il est quelle heure, chaton ? Je suis naze...

-Onze heures et demi.

-Sérieux !

Je me redresse brusquement, ouvrant les yeux. Les rayons qui filtrent à travers les volets m'agressent la rétine, mais bien vite, le visage d'ange de Juliette apaise tout mes maux.

-Ça va ? S'inquiète t'elle, attrapant mon visage en coupe.

-Oui, oui. Je pensais pas qu'il était aussi tard. Va falloir se lever.

Je tente de sortir du lit, mais ses paumes se posent sur mes épaules, et me repoussent contre le matelas.

-Tu comptes aller où comme ça ? On a l'appartement rien qu'à nous, et pas d'obligation pour la journée. Pourquoi ne pas profiter plus longtemps de ce lit ?

Ses baisers finissent par me faire céder, me laissant aller sous sa langue experte qui sillonne déjà ma peau.

PDV Juliette

-Euh... tu fais quoi là ?

Sortie de la douche depuis quelques minutes, nous sommes toutes les deux enroulées dans une serviette, côte à côte, face au miroir embué. Je fixe, inquiète, nos reflets. Avec délicatesse, elle passe et repasse sa brosse dans mes cheveux, me faisant grimacer à chaque nouveau passage.

-Fais pas cette tête chaton, j'ai l'impression de te torturer là, se moque t'elle, fixant son regard rieur dans le mien à travers la glace.

-Mais c'est de la torture ! Ça tire, ça fait mal, et ça sert à rien en plus ! J'essaye de m'échapper de sa brosse en grimaçant, sans succès. Deux secondes, du gel, et on n'en parle plus.

-Laisse moi faire, pour une fois... son bras libre s'enroule autour de mon ventre, alors que son sourire me fait craquer. J'aime pas quand tu mets du gel, quand je passe les doigts dedans, ça fait tout bizarre.

-Bizarre ? N'importe quoi ! Tes fils en mettent, et tu leur casses pas les pieds, boudais-je en croisant les bras.

-T'es chou quand tu ronchonnes, vient-elle poser un baiser sur ma joue, déclenchant automatique mon sourire. S'il te plaît... laisse moi te coiffer.

Son regard m'amadoue en un instant, elle pourrait me faire accepter tout et n'importe quoi.

Finalement, vu la longueur de mes cheveux, elle ne peut pas faire grand chose. Après les avoir démêlés et séchés, elle tresse un côté de mon crâne sous mes cris de douleur.