Chapitre 35

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Nos échanges plutôt softs au début commencent à dégénérer peu à peu. Les mains deviennent plus baladeuses, les baisers plus appuyés et chaleureux. Le corps de Christelle repose complètement par-dessus le mien, s'emboitant l'un dans l'autre à la perfection. À croire qu'ils sont réellement faits pour être ensemble.

Ses doigts qui se baladent à leur guise sous mon t-shirt me font de plus en plus perdre pied, sa bouche découvre la peau sensible de mon cou, faisant accélérer mon rythme cardiaque déjà rapide. Le souffle court, je m'agrippe à la poche arrière de son jean.

Une douce chaleur prend peu à peu place dans mon ventre, au fur et à mesure que ses baisers découvre le haut de ma poitrine, qui elle se soulève à un rythme effréné.

Ses doigts s'aventurent de plus en plus haut sur mon ventre, venant me frôler dans une délicieuse torture à la lisière à mon soutien-gorge, alors que ses dents viennent s'accrocher à l'un de mes piercings à la bouche, tirant dessus et créant ma surprise, plutôt plaisante...

-J'ai enfin trouvé une utilité à tes bouts de métal... Sourit-elle contre ma bouche avant de la posséder de nouveau.

Ma réponse se perd dans un grognement d'insatisfaction lorsque sa main ressort de mon t-shirt, me laissant une sensation de vide intersidéral. C'est ce moment que choisit mon cerveau pour se reconnecter un bref instant.

Le souffle court, je lâche ses lèvres pourtant si attrayantes, cette éclair de lucidité m'a fait comprendre que ce n'est ni le lieu, ni le moment pour les choses aillent plus loin entre nous.

-Ça va ?

Sa voix reflète son inquiétude à mon manque de réaction depuis quelques secondes. Mon front collé au sien, mon nez frôlant le sien alors que mes yeux restent clos.

-Ju' ? Qu'est-ce qu'il y a ? J'ai fait quelque chose de mal ?

Concentrant mes efforts pour garder le contrôle de mes pulsions, qui se font de plus en plus fortes, je rouvre les yeux, tombant dans la tempête de ses prunelles.

-Ça va, c'est rien...

Ces pauvres petits mots sont bien loin de la rassurer, mais je ne trouve pas les bons, je ne suis même pas sûre de me comprendre moi-même.

-Eh, regarde moi... En douceur, elle relève mon visage. Parle-moi.

Ses yeux ne me lâchent pas alors que je bredouille.

-J... je sais pas...

Alors que mon regard se pose partout, sauf dans le sien, elle attrape doucement mais fermement mes joues. M'embrassant avec tendresse, elle réussit à apaiser mes craintes.

-Laisse tomber, c'est débile.

-Rien ne l'est, aie confiance en moi. Tu peux tout me dire, je ne te jugerai jamais, ma petite tigresse.

Ses derniers mots me font sourire. Fière de son petit effet, son pouce vient effleurer mes lèvres.

-Depuis Alizée... mon cœur n'a jamais battue aussi fort que quand je te vois. J'ai bien eu quelques aventures avec quelques filles, mais jamais rien de tel. Regarde.

J'attrape une de ses mains toujours sur mes joues, et viens la placer par-dessus mon cœur qui bat la chamade.

-Tu le rends complètement fou, tu me fais tourner la tête, tu affoles mes sens, et chamboules ma vie de la plus merveilleuse des façons... alors que je ne croyais plus à tout ça, je ne voulais plus y croire...

Mes propos s'embrouillent dans ma tête, ce n'est pas ce que je voulais lui dire, mais les mots sortent tout seuls.

-Et ça me fait peur... peur de ce que tu me fais ressentir, de ce que cela signifie, pour toi, pour moi, pour nous. J'ai peur de te décevoir, de ne pas être à la hauteur, ou de ne pas être celle dont tu as besoin, pour toi, pour ta famille...

Juste une étincelleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant