Chapitre 55

3.8K 180 37
                                    

PDV Juliette

Je commence tout juste à me rendormir quand Christelle crie depuis le salon, et me réveille en sursaut :

-Juliette ! Dépêche toi de bouger ton cul de ce lit ! Et tout de suite !

Je soupire, rien que l'idée de devoir sortir de ce lit me fatigue, mais le nouvel appel de Christelle, et la tension dans sa voix me fait ouvrir les yeux rapidement.

-Juliette ! Si tu veux pas que je te sorte moi-même de ce lit, d'une manière très peu agréable pour toi, bouge !

-Ouais, ouais, j'arrive.

J'enroule le drap autour de moi et rabats une partie sur ma tête, avec un peu de chance le soleil qui filtre à travers les volets ne m'agressera pas trop quand je sortirai d'ici ! Je traîne des pieds et râle contre ce réveil bien trop matinal :

-Bébé, tu sais que je t'aime, mais t'as intérêt d'avoir une bonne raison pour me faire lever si tôt, je suis encore crevée après cette...

Le regard noir qu'elle me lance me fait comprendre de ne pas finir cette phrase.

-C'était qui ?

Sans me répondre, elle ouvre la porte et je découvre Brigitte sur le seuil. Elle semble amusée alors que je me décompose sous ses yeux.

-Brigitte ? Mais que... enfin, je me retourne vers Christelle, tu l'as fait attendre sur le paillasson ?

Sans lui laisser le temps de répondre, je reprends pour ma collègue :

- Euh... Salut.

Son regard passe de Christelle à moi, et son sourire ne cesse de grandir. Elle n'a pas besoin d'être un génie pour comprendre, et le regard qu'elle me lance me le prouve :

-Salut ! Je venais te rapporter ta planche que t'as laissée hier à l'école. Je me suis dit que tu en aurais peut-être besoin. Mais finalement je vois que tu es en bonne compagnie.

-Oui, je pense pas en avoir besoin ce week-end.

Je lui souris alors que Christelle me lance un coup de coude. Mais ça ne sert à rien de lui mentir ; si ce n'est pas aujourd'hui, j'aurais le droit à toutes ses questions lundi matin. Dans un échange silencieux avec Christelle, elle m'accorde un instant pour que je puisse discuter avec ma collègue.

-Je vais à la douche, je te laisse faire.

Elle disparaît dans la chambre quand je referme la porte d'entrée :

-Installe toi, je vais enfiler un t-shirt et j'arrive.

-Prends le temps de mettre un pantalon aussi, je ne bougerais pas de là !

Je l'entends rire alors que je rentre dans ma chambre, j'enfile les premiers vêtements qui me tombent sous la main alors que l'eau coule à la salle de bain. J'en reviens pas que ma belle m'ait lâchement abandonnée...

Je referme les derniers boutons de la chemise à carreaux que j'ai empruntée à Christelle quand je ressors. Brigitte s'est installée au niveau du bar et attend patiemment que j'arrive.

-Un café ?

-Avec plaisir, excuse moi, je ne pensais pas te déranger.

-Pas de soucis, même si j'aurais bien aimé dormir un peu plus.

-Il est plus de dix heures, Juliette, je veux bien croire que tu n'es pas couchée à vingt-et-une heures, mais quand même !

Elle rit, je dépose nos deux cafés sur le bar et m'installe sur le tabouret à côté d'elle :

Juste une étincelleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant