Chapitre 26

4.2K 221 57
                                    

Lorsque je me réveille de nouveau, je découvre la chambre vide. D'après mon estimation et le soleil filtrant par la fenêtre, je comprends qu'il est déjà le matin, j'ai dormi non-stop depuis hier en fin d'après-midi quand Christelle est sortie de ma chambre. Je découvre un petit bout de papier, sur lequel une écriture légère et appliquée m'attire.

Tu dormais si bien quand je suis revenue que je n'ai pas eu le cœur de te réveiller. J'ai prévenu tout le monde, tes parents passent te voir dans le matin et Fany et moi dans l'aprèm. Bisous 😗

Reposant le mot sur la table près de moi, j'attrape la poigné en dessus de ma tête pour essayer de me redresser complètement. Après plusieurs tentatives infructueuses, j'abandonne, tenant mes côtes douloureuses suite à cet effort. Je n'aime pas être dépendante de quiconque, mais pourtant il faut bien que je me rende à l'évidence : seule, je n'arriverai à rien, et il devient vraiment urgent que j'aille aux toilettes.

Ravalant ma fierté, j'attrape la télécommande du lit et appuie sur le bouton de la sonnette. Il ne faut que quelques minutes pour que j'entende de petits coups contre le bois de la porte.

-Oui. Invitais-je à entrer.

Une infirmière entre, me souriant avant de me demander.

-Bonjour, vous allez bien ? Un problème ?

-J'aimerais aller aux toilettes et me laver, mais j'arrive pas à me lever seule. Expliquais-je honteuse d'avoir besoin d'aide pour si peu.

-Vous avez eu l'autorisation du médecin pour vous lever ? Demande t'elle tout en attrapant mon dossier au pied du lit.

-J'ai pas besoin de son autorisation pour aller pisser ! Maugréais-je entre mes dents.

-À cause de votre tête, si. Souri-t-elle en m'ayant entendu. D'après votre dossier tout a l'air d'aller bien, je vais vous aider.

Elle s'approche au bord du lit, m'attrapant sous mon bras valide.

-On va y aller en douceur, à trois vous allez pouvoir vous asseoir. J'acquiesce et elle commence le décompte. Un, deux, trois.

Serrant les dents, j'arrive à m'assoir sur le lit, déplaçant mes jambes à l'extérieur.

-Ça va ? Votre tête ne tourne pas ?

-Non, non. Merci, je vais pouvoir me débrouiller. Essayais-je de contenir la sensation désagréable dans mes côtes.

-Vous n'irez pas bien loin seule, je vous accompagne jusqu'au bout. Me souri-t-elle encore une fois.

-Pas la peine, je suis pas assistée non plus ! Soufflais-je en me relevant seule.

Elle reste tout proche de moi alors que je fais un premier pas, retenant de justesse un cri de douleur.

-Je comprends que vous vouliez vous débrouiller seule, ce n'est jamais facile de se voir affaiblie de la sorte. Compatit-elle. Mais après deux semaines sans bouger, il va falloir que vos jambes réapprennent à marcher, ne forcez pas trop pour commencer.

-Fait chier ! Abandonnais-je, me rattrapant de justesse à la jeune infirmière avant de tomber.

Elle m'aide à marcher jusqu'à la salle de bain attenante à la chambre, me laissant un peu d'intimité aux toilettes.

-Je reviens, je vais aller chercher de quoi faire votre douche, n'essayez pas de vous lever sans moi.

-Mais je... Commençais-je à répondre.

-Pas de mais ! Sauf si vous voulez rester plus longtemps avec nous. Me coupe t'elle amusée.

Je bougonne mais l'attends sagement, si je veux sortir au plus vite, il va falloir que j'arrive à rester tranquille.

Juste une étincelleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant