Juste une étincelle

Chapitre 37

Une nouvelle fois, c'est le réveil de Christelle qui me tire de mon sommeil. Grognant contre cette agression auditive, j'enfouis ma tête sous l'oreiller.

-Décidément, tu n'es vraiment pas du matin.

Sa voix encore endormie est une douce mélodie pour mes oreilles, m'aidant à ouvrir les yeux.

-Avec toi, je peux être de tout ce que tu veux. Enfin, peut-être pas si tôt non plus. Rectifiais-je après un coup d'œil à l'heure sur mon téléphone. Six heures, mais t'es folle, y a pas école avant huit heures quinze.

Je laisse ma tête tomber lourdement, alors qu'elle rit.

-J'aime bien allez courir le matin, et vu que je peux pas quand les enfants sont là, je fais quelques exercices ici. M'explique t'elle comme si c'était une évidence.

-Courir ? Exercice ? Non désolée, c'est pas des mots que j'utilise souvent.

-Pourtant, avec ton skate, tu en fais tu sais ? Et en plus, ça travaille ton équilibre.

-Peut-être, mais c'est surtout parce que je trouve ça cool, et que je kiffe les sensations.

-Et bien c'est pareil pour moi quand je cours. Rendors toi maintenant, t'as des petits yeux.

-Merci... dis que j'ai une sale gueule le matin aussi. Boudais-je, tournant la tête vers les volets fermés.

-Mais non, chaton.

Se penchant pour venir m'embrasser avant de se lever définitivement, je la rattrape par la taille et la tire à moi. Surprise, elle se retrouve allongée au-dessus de moi, son visage à quelques centimètres du mien.

-Et si tu restais avec moi plutôt ?

Mes mains dans son dos glissent sous son haut, trouvant sa peau douce et chaude, alors que je ne lui laisse pas le temps de répondre avant de l'embrasser.

-Pas de proposition malhonnête quand les enfants dorment pas loin.

Pourtant elle m'embrasse de nouveau, venant passer sa main sur mes côtes, relevant mon t-shirt.

-Rien de malhonnête, promis...

Mes yeux doux couplés à mes caresses la font vite céder.

-Deux minutes.

Fière de moi, j'accepte rapidement ces deux minutes de répit avant qu'elle ne change d'avis. Le sourire aux lèvres, je viens me saisir des siennes, resserrant ma prise sur ses hanches que je caresse de mes pouces.

-Au fait, me surprend-elle alors qu'elle vient de poser sa tête dans mon cou, Judie m'a envoyé un message hier, je pense qu'elle se doute de quelque chose.

-Je pense aussi, je l'ai vue hier en récupérant Tim à l'école, et elle m'a fait plusieurs sous-entendus. Glissais-je mes doigts dans ses longues mèches brunes.

-On est déjà grillé.

-Ça te dérange qu'elle soit au courant ? J'pensais que c'était ta meilleure amie.

-Non, c'est pas ça, c'est juste qu'on avait décidé d'y aller doucement, profiter à deux avant que tout le monde le sache.

-Je comprends, mais elle est pas tout le monde. Et avec Fa', ça va pas marcher, elle me connaît par cœur, dès qu'on va se voir, elle va comprendre.

-Pareil pour Judie...

-Si on leur demande, elles ne le crieront pas sur tous les toits, si ?

-Oui ... On fait quoi alors, on leur dit ? Joue t'elle avec les doigts.