Vendredi arrive bien vite, une routine agréable s'est installée, une routine à laquelle je pourrais facilement m'habituer.
Le plus long sont les journées que je passe seule, mais dès lors que la porte d'entrée s'ouvre, me laissant apercevoir les trois petits anges et leur déesse de mère, tout change ! Comme si l'appartement se mettait en pause à leurs départ, et retrouvait vie quand leurs pas foulent de nouveau le parquet. Leur joie et leurs rires emplissent bien vite chaque recoin, faisant flotter dans l'air un aperçu du bonheur.
Sur les conseils avisés de Christelle, ou plutôt ses demandes incessantes, je me suis reposée toute la semaine, passant du lit au canapé et du canapé au lit. À chaque nouvelle tentative de sortie, même pour l'accompagner à l'école, ou aller chercher ses enfants, j'ai essuyé un refus catégorique.
Au final, je dois bien avouer qu'elle a eu raison, mes côtes ne me font plus souffrir, et je ne ressens quasiment plus aucune douleur dans mon bras. Il me reste encore une semaine d'arrêt, mais j'ai déjà prévenu l'école que je serai de retour lundi matin.
Évidemment, cette décision était loin d'être du goût de Christelle, j'ai dû faire des pieds et des mains pour qu'elle accepte, et en contre partie j'ai accepté rester une semaine de plus chez elle. Une contre-partie qui est bien loin de me déplaire.
J'ai profité de mon après-midi seule pour préparer l'appartement de Christelle, en vue de la soirée de ce soir. Connaissant Fany, après avoir bu quelques verres, elle va vouloir danser, j'ai donc déplacé la table de la salle à manger pour créer un espace assez grand.
Emplie de bonne volonté, je me suis même attaquée à un peu de cuisine. Des feuilletés saucisse, en soi rien de bien compliqué, sauf pour moi... Sur certains, la pâte a brûlé, prenant une couleur carbonisée, alors que l'intérieur était complétement cru. Sur d'autres, la pâte est même tombée, salissant le four de Christelle qui était pourtant nickel.
Évidemment, tout ça a bien fait rire Christelle quand elle est rentrée du boulot, se moquant ouvertement de mes catastrophes culinaires comme elle aime les appeler.
En fin d'après-midi, tout est prêt, de la musique sort des enceintes, et Christelle m'attend sagement sur le canapé. Vêtue d'une magnifique robe à motifs ethniques, ses cheveux regroupés en une tresse posée sur l'une de ses épaules, laissant une partie de sa nuque visible, pour mon plus grand plaisir. Un maquillage léger fait ressortir son regard ambré, alors qu'un rouge à lèvres rappelle la couleur de sa robe.
-T'es magnifique...
Je la rejoins au salon, sortant tout juste de la douche, les cheveux encore mouillés.
-Merci, me sourit-elle en se levant, venant m'embrasser. Tu vas pas te préparer ? Nos invités arrivent dans moins d'une heure.
-Je suis prête. Baissais-je les yeux sur ma tenue. Tu penses qu'il faut que je mette des chaussures ? Ou au moins des chaussettes ?
Se reculant d'un pas pour avoir une meilleure vue d'ensemble, elle finit par me dire avec honnêteté.
-Les deux, oui. Je sais bien que tu pourrais passer ta vie pieds nus, mais quand tu invites du monde, tu peux faire un effort sur ta tenue.
-Bon, ben je vais chercher mes baskets.
Alors que je me retourne, prête aller chercher ma paire de Vans, elle me retient.
-Attends, je ne parlais pas que des chaussures.
Je baisse les yeux sur mon jeans et mon t-shirt à l'effigie de Bob l'éponge, ne comprenant pas où est le problème dans ma tenue.
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Juste une étincelle
Romance-Maman, Maman ! T'as vu ? Regarde ? Je lève le regard sur le visage de ma mère, concentrée à sortir un cahier de mon cartable. -Qu'est-ce qu'il y a, chouchou ? -Y a une nouvelle dame à l'école ! Je sautille sur place, excité de voir une no...