Juste une étincelle

Chapitre 45

-Chaton...

De tendres caresses contre ma joue accompagnent son chuchotement. Mes yeux papillonnent, trouvant facilement le visage souriant de Christelle, juste au-dessus du mien.

-Hum...

-Tu t'es endormie pendant le film, viens, on va se coucher.

- ... Non, même pas vrai... Je reposais juste mes yeux...

Je baille, discréditant totalement mes propos.

-Allez, viens là, marmotte. On sera mieux dans le lit, surtout que le réveil sonne dans moins de sept heures.

-Mais c'est quelle heure ? Grognais-je en me relevant.

-J'pense que tu préfères pas savoir. Rit-elle en m'entraînant jusqu'à la chambre.

-Et si on allait pas bosser demain ? On reste au chaud sous la couette.

Je me glisse dessous, heureuse de retrouver la chaleur de ses draps, et bien vite de ses bras.

-J'aimerais beaucoup...

-Mais ? J'suis sûre qu'il y en a un qui va suivre.

-Oui, sourit-elle, embrassant le sommet de ma tête, on a des responsabilités à assumer.

-J'aime pas ça.

Je ressers mes doigts autour de son t-shirt, enfouissant un peu plus mon visage dans son cou.

-T'as fini de ronchonner, faut dormir maintenant.

-Ouais, j'suis claquée. Mais je veux un bisou.

Elle accède à ma requête en riant, me souhaitant une bonne nuit.

Le réveil est compliqué le lendemain matin, même si l'approche du week-end allège un peu ma fatigue. Tout comme la perspective de retrouver Christelle ce soir.

Grâce à ma dose matinale de caféine, et surtout le sourire éblouissant de ma jolie brune, je pars à l'école l'esprit beaucoup moins embrumé.

******

En rentrant ce soir, la fatigue de la journée s'est accumulé, mais l'impatience de retrouver Christelle prend le dessus quand je passe le pas de la porte.

-C'est moi ! Chris ?

-À la salle de bain !

Je balance mon sac à dos, ma veste et mes chaussures dans un coin de l'entrée, avant de pousser la porte de la salle de bain. Je commence à retirer mon t-shirt, me retrouvant dans la chaleur de la pièce faiblement éclairée.

-Qu'est-ce que tu fais ?

L'étonnement se fait entendre dans sa voix, un peu étouffé par le bruit de l'eau alors que je commence à défaire le bouton de mon jeans.

-À ton avis ?

-Je vois très bien où tu veux en venir, elle coupe l'eau, sortant ensuite de la baignoire, mais pas ce soir, chaton.

-Eh, mais pourquoi ?

Je reste les bras ballants, plantée au milieu de la salle de bain, alors que ses formes viennent rapidement se cacher sous sa serviette.

-Je sors ce soir, t'as oublié ?

Son regard se lève et me fixe à travers le miroir, pendant qu'elle commence à démêler ses cheveux.

-Ben non ! Tu m'as rien dis ! Tu sors avec qui ?

-Désolée, j'ai dû oublier... Je crois que j'ai perdu l'habitude.