Chapitre 17

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Bip bip bip

Saleté de réveil ! Pourquoi sonne t'il si fort ce matin ?! Je me retourne sur le côté en enfouissant ma tête dans l'oreiller. Étonnement, je sens un corps sous le mien et entends quelqu'un grogner. J'ouvre difficilement les yeux et me rends compte qu'il y a bien une personne sous moi ; Fany.

Il me faut plusieurs secondes de réflexion pour me rappeler de quelques brides de notre soirée de la veille, et du fait qu'elle a dormi avec moi. Elle a une tête affreuse, les cheveux en bataille, et un filet de bave sur le côté de la bouche. Si j'avais un peu plus de motivation, je ne me gênerais pas pour la prendre en photo ! En même temps je dis ça, mais je ne dois pas être mieux ; j'ai un mal de crâne horrible, comme s'il y avait un type qui jouait du marteau piqueur dans ma tête, et le son strident de mon réveil n'arrange rien.

J'arrive enfin à l'arrêter quand Fany ouvre les yeux, elle sursaute en me voyant si près d'elle et me pousse hors du lit ! Je me retrouve sur les fesses en dehors de mon propre lit !

-Aïe ! Mrfff ! Ça va pas ! Râlais-je en frottant mon postérieur endolori.

-Chuuttt... Ma tête. Se plaint-elle dans un râle à peine audible.

-Moi aussi, mais c'est pas une raison pour me balancer par terre.

-Désolée... Mais tu m'as fait peur aussi ... Faut pas être aussi proche de moi à mon réveil.

-M'en souviendrai pour la prochaine fois. Soufflais-je en me redressant difficilement. Doliprane et café ?

-Oh oui ! Et une bonne douche aussi.

-Ok, tu files à la douche et je vais m'occuper du p'tit déj' !

Elle acquiesce en silence et se lève à son tour, me laissant seule pour nous faire couler nos deux cafés. Un coup d'œil à l'horloge sur le four me fait réaliser que je suis grave dans la merde, il est déjà huit heures, il me reste plus que vingt minutes pour aller prendre une bonne douche et essayer d'avoir une tête potable.

Je finis ma tasse encore brûlante en vitesse, me faisant grimacer lorsqu'il me chauffe la gorge au passage. Je peste contre moi-même et ma stupidité tout en allant dans ma chambre. J'attrape les premiers vêtements que je trouve et cours ensuite tambouriner contre la porte de la salle de bain ; comme si cette technique pouvait faire sortir mon amie plus vite.

Heureusement, elle sort quelques minutes plus tard, en râlant contre mon impatience. Sans prendre le temps de lui répondre, je me précipite à sa place, retirant mon pyjama en même temps que la porte se referme derrière moi. Je me lave en vitesse, me piquant les yeux à cause du shampoing qui coule de mon crâne. Il me reste dix minutes avant de devoir partir quand j'enfile mon t-shirt, et même si d'habitude je n'aime pas me maquiller, aujourd'hui je fais une exception : il s'agit d'un cas de force majeure ! Je me bats avec les quelques bricoles que j'ai, essayant de cacher au maximum ma mine affreuse et fatiguée.

Quand je sors de la salle de bain, il est déjà huit heures quinze. J'enfile mes baskets à toute allure sans prendre la peine de faire mes lacets, balance mon sac sur mon dos et embrasse rapidement la joue de Fany. Avant de laisser la porte claquer derrière moi, je lui crie de faire comme chez elle ; sachant qu'elle ne travaille pas aujourd'hui, rien ne sert qu'elle se presse. Je sors en courant, et cette scène me rappelle vaguement hier main. Il faudrait vraiment que j'arrive à être à l'heure cette semaine, pestais-je en accélérant ma course.

J'arrive à l'école juste au moment où Caroline ouvre le portail, je suis complètement essoufflée, ce qui la fait bien rire. Je la salue rapidement et pars poser mes affaires. Je rejoins finalement la classe pile à l'heure !

Juste une étincelleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant