𝗥𝗶𝗲𝗻 𝗻'𝗲𝘀𝘁 𝗷𝗮𝗺𝗮𝗶𝘀 𝗵𝗮𝘀𝗮𝗿𝗱 [𝗧𝗢𝗠𝗘 𝟭] - TERMINÉE

| Chapitre 6 | Madame la professeur ou le lait au jus de citrouille

Mardi 27 Août 2015

Paula sentit une odeur, quelle odeur ? Elle ne savait pas trop, peut être des petits pains, des tartines grillées, du café... Cela sentait le matin, le petit déjeuner.

Soudainement, une douleur fit aussitôt ramener sa réflexion à son ventre, il criait le martyre. Elle avait faim tout simplement. Son estomac criait famine.

Les yeux clos de Paula ne voyaient encore aucune lumière, et elle ne voulait pas les ouvrir. C'était trop bon de ne rien voir pour l'instant et d'être dans cette état de plénitude.

Ses membres étaient endoloris et un mal de tête plutôt coriace lui dérangeait l'esprit. Elle avait l'impression d'avoir couru le marathon hier. Elle bougea les orteils, puis ses jambes et analysa ce drap qui la recouvrait, une matière qui ne lui disait rien de familier... mais dont la chaleur la mettait à l'aise.

Logiquement, toute sa journée de la veille lui revint en mémoire. Tout. Exactement tout. Jusqu'au moment où elle avait vu leur visage devenir flou, et puis plus rien. Ensuite, ce rêve étrange, mais elle ne se rappelait déjà plus ce qu'elle y avait vu...

Soudain, elle entendit du bruit venant de l'extérieur, la ramenant dans l'endroit où elle devait se trouver...

Paula se demandait si cela c'était réellement passé ou si c'était juste un beau rêve, aussi beau fu-t-il pour être vrai. Paula faisait-elle parti du monde des sorciers ? Elle avait rencontré Harry Potter, Sirius Black, Remus Lupin, Hermione Granger, Ron Weasley, Ginny Weasley, cette Katherine Dumas et puis Tonks bien sûr...

Si elle ouvrait les yeux, elle serait fixée. Elle voyait déjà le plafond blanc de sa chambre s'afficher sur ses paupières closes. Mais ses draps avaient un touché différent de ceux de sa petite chambre en France. Paula ne laissa pas son cerveau élucubrer plus longtemps, elle ouvrit les yeux.

Paula voyait un plafond blanc, comme dans sa chambre. Son cœur bondit et elle se redressa aussitôt. Elle fut tout de suite envahie d'une joie indescriptible lorsqu'elle réalisa qu'elle ne connaissait pas la pièce dans laquelle elle était allongé... aussi bizarre que cela puisse paraître.

La jeune fille la contempla plus précisément. L'endroit était d'un style ancien qu'on ne pouvait trouver que chez les « vieux ». Assez grande, il y avait du côté gauche une commode ainsi qu'une armoire en hauteur, du côté droit, une grande armoire avec un miroir, et juste devant elle, une grande papeterie rangée au millimètre près.

Paula reporta alors son attention sur l'endroit où elle était allongée, c'était un grand lit à deux places, les draps portaient des dessins anciens, comme dans les châteaux que Paula avait pu visiter quand elle était partie en vacances dans la Loire, en France. C'était absolument joli.

C'est après cette observation que Paula se souvint aussitôt où elle devait se trouver, au 12 Square Grimmaurd, à Londres.

Paula voulue se lever et posa un pied, puis deux par terre et bascula en avant. Elle vacilla un peu, l'habitude des vertiges et courbatures matinaux. Elle se dirigea vers la porte en passant devant le miroir accroché à la penderie et remarqua alors dans le reflet de ce dernier qu'elle n'avait pas ses vêtements de la veille, mais une courte chemise de nuit blanche... très jolie. Ses cheveux, inhabituel, étaient violet et très long, il lui arrivait à la taille et elle avait la dérangeante impression qu'ils étaient plus épais et plus lourd. En s'observant de plus près, Paula remarqua qu'une tâche rose était resté sur sa poitrine. Mais, de toute manière, elle n'avait pas l'envie de se concentrer pour la faire disparaître. Elle préférait exercer son pouvoir avec Tonks, de peur que cela finisse en catastrophe... comme hier.