𝗥𝗶𝗲𝗻 𝗻'𝗲𝘀𝘁 𝗷𝗮𝗺𝗮𝗶𝘀 𝗵𝗮𝘀𝗮𝗿𝗱 [𝗧𝗢𝗠𝗘 𝟭] - TERMINÉE

Chapitre 65 : Ne pars pas j'en mourrais *

* Michel Legrand*

Son coeur bondit dans sa poitrine, lui donnant une grande douleur et l'a faisant sortir de son rêve d'un coup d'un seul. Paula ouvrit les yeux, ressentant encore cette intense douleur. Son réveil brutal l'a déstabilisa.

Son coeur battait encore fort. Elle le sentait. Ça n'allait pas. Elle ne savait pas comment mais elle le ressentait. Son coeur voulait lui communiquer un danger. En même temps elle sentait battre l'amour qu'elle portait à Teddy, cette amour très fort. Il était en danger. Elle le sentait plus qu'autre chose, elle en était sûr.

Paula bondit de son lit et saisit sa baguette sans faire attention aux sensations de son réveil brutal :

- Lumos, murmura-t-elle d'une voix rauque.

Elle sortit du dortoir des filles, traversa en vitesse la salle commune et courut directement dans l'escalier des dortoirs des garçons le plus vite qu'elle pouvait. Elle tapa quatre fois à la porte de leur chambre qui s'ouvrit et l'a poussa pour s'y engouffrer sans attendre. De suite et sans faire attention à tout ce qui pouvait y avoir autour d'elle, elle se dirigea vers le lit de Teddy. Son coeur battait à toute vitesse. Elle tendit sa baguette au dessus du lit et posa une main sur celui ci. Plat. C'était plat. C'était froid et vide...

- Oh non, chuchota-t-elle en sentant sa gorge se serrer autant que son coeur qui battait bien trop vite pour son bien.

Elle tourna sa baguette autour du lit de Teddy, regardant tout les détails d'un œil vif et rapide. Ni baguette, ni écharpe, ni manteau. Rien de tout cela n'était autour de son lit.

- Huuumm, kieskiela, marmonna une voix endormie.

Paula se retourna et vit de pars la lueur de sa baguette Garry se tortillait dans son lit. Un grognement résonna du côté gauche.

- Paula ?

- Kestufoula ?

Paula sortit immédiatement du dortoir sans prendre la peine de refermer la porte derrière elle. Courant dans les escaliers, tout le corps tremblant. Sans grand étonnement, elle se prit le pied dans le tapis et tomba des marches pour s'étaler sur le palier du premier étage. Le menton et le genoux douloureux elle se releva sans attendre, saisissant sa baguette resté allumé. Sans écouter son corps elle se remit à courir dans la salle commune, allant de pièce en pièce avec sa baguette qui semblait éclairer bien plus qu'elle ne le devait, comme si sa magie était plus puissante. Mais rien. Il n'était pas là. Nul part...

Paula n'attendit pas plus longtemps et sortit dans les couloirs. Il fallait qu'elle prévienne quelqu'un, qu'elle vérifie si... Elle se mit à courir aussi vite qu'avant, ses pieds nu martelant les dalles froides et durs, ses jambes tremblantes et son coeur à plus de trois milles battement à la seconde. Arriver à l'intersection du couloir elle crut croiser deux yeux jaune mais elle ne s'arrêta pas, trop presser dans son élan.

Paula se stoppa seulement quand elle arriva devant son objectif. Sans même faire attention au chat qui l'a suivait bizarrement, et qui partit aussitôt pour prévenir son maître. Paula avança son poing tremblant et toqua violemment à la porte. Essoufflé et chevrotante elle recommença, tapant maintenant avec sa paume, tambourinant la porte devant elle avec plus de force. Elle sentait son coeur battre de peur plus les secondes avançaient.

Le temps lui parut affreusement long jusqu'à ce qu'à travers son tambourinage elle entendit les faibles pas de quelqu'un derrière la porte qui s'ouvrit quelques secondes plus tard sur André, les cheveux abondamment frisé, en robe de chambre, des petits yeux fatigué qui s'ouvrir sur elle.