Partie 7 💚

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Je ferais donc mine de ne pas m'opposer, mais dès que l'occasion se présentera : je prendrais la fuite loin, très loin de ces histoires.

***

Je ressors de la salle de bain et je vois Sofiane assis sur la chaise en face du lit, je m'arrête d'avancer et baisse la tête :

- Y'a un problème ?

- [...] Non.

- Tiens, je t'ai trouvé ça.

Je le regarde, il s'est levé et m'a tendu un châle noir :

- Merci.

- Ouais... Dépêches-toi on va bouger là.

- Où ça ?

- Chez le patron.

- [...]

« Mon Dieu protège-moi... »

Je retourne dans la salle de bain et enfile mon voile. Je suis restée un petit moment, très longtemps à vrai dire, je voulais retarder mon départ au maximum. Sofiane toques puis entre dans la salle de bain :

- Vas-y Dalila, on y va.

Je sors de la salle de bain, Sofiane me prend le bras, là où ma perfusion y était encore accrochée.

- Sers les dents.

- Mais attend, il ne faut pas l'enlever com... Aaah!!

Il me l'avait arraché ce taré ! On devrait le mettre dans le service psychiatrie qui est juste à côté tiens ! Il me met du papier sur les saignements et me sort de la salle de bain, comme si tout était normal.

Je n'ai même pas eu le temps de me changer, je suis restée avec cette blouse blanche et les pieds nus. Sofiane me sort de la chambre et deux hommes se lèvent à notre venu, ils m'ont entouré, et ils commençaient à marcher vers la sortie.

Ils avaient vraiment tout prévu... J'étais vraiment dégoûtée... À coup sûr ils avaient même prévu de brouiller les caméras de surveillance ! J'en devenais scénariste à tendance paranoïaque, ma vie était devenue vrai film d'Hollywood, si Spielberg a besoin de quelques tuyaux...

Ils marchaient rapidement, j'avais énormément de mal à les suivre et ma tête commençait à tourner, j'étais vraiment pas bien ! Et pour cause, je n'avais rien avalé hormis de l'eau depuis mon réveil, mais l'eau n'a aucune valeur nutritive ce qui faisait que je n'avais plus assez d'énergie dans mon corps... On sort de l'hôpital, une grosse voiture noire était devant l'entrée et on m'y engouffre à l'intérieur.

J'étais à l'arrière entre les deux hommes et Sofiane s'était assis devant, côté passager. Le conducteur démarre tandis que moi, tout le chemin j'étais très, très mal. Je me sentais compressée, sans parler des saignements de mon avant-bras, Sofiane n'avait pas fait semblant ! J'étais franchement à moitié consciente et le trajet semblait pour moi interminable...

Nous sommes enfin arrivés et j'étais surprise de voir que ce n'était pas la même maison que l'autre fois, mais celle-ci était tout aussi grande. On se gare et ils descendent, un des deux hommes me tire pour me sortir de la voiture, j'ai trébuché et j'ai fini parterre... La fragilité en personne, j'ai nommé : Dalila.

- Ohh Badr, fait hendek wesh, le patron la veut intacte !

Sofiane m'aide à me relever, j'avais du mal à tenir sur mes jambes, c'était une horrible sensation d'impuissance...

On rentre à l'intérieur, les deux hommes se sont dirigés je ne sais pas où, quand à moi, Sofiane m'a emmenée en haut dans une pièce, on aurait dit un débarras... 5 ou 6 m² pas plus, il y avait juste un lit et une fenêtre.

~On t'a jamais dit que la roue tourne mon frère?~Où les histoires vivent. Découvrez maintenant