Partie 101 💜

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J'ouvre les yeux désorientée... Tout semblait étrange, irréel. J'avais l'impression que mon corps avait du mal à encaisser le choque. Il restait inerte sur la banquette arrière de la voiture à Sofiane...

Je venais de vivre quelque chose de tellement atroce... Me confronter à la mort d'un être cher... J'aurai voulu lui prendre la main et m'excuser encore et encore d'avoir fait ma gamine toutes ces années, de ne pas avoir été claire dans cette relation, la gachant dès que l'occasion le permettait...



~...Je t'aime Dalila. T'es là femme de ma vie... Je sais que je trouverai jamais une autre personne qui serai capable de me faire changer comme tu l'as fait. Et je sais que je serai jamais heureux si je t'ai pas à mes côtés...~



Sa voix, son odeur, ses paroles ne quittait pas ma tête. Je n'ai pu empêcher les quelques larmes qui perlaient le coins de mes yeux de ruisseler, Sofiane a du se retourner à ce moment là puisqu'il me dit.

- Putain Dal' ça va? Tu m'as fait peur ! Je voulais t'emmener à l'hosto !

- C'est bon...

Je l'entends souffler un long moment comme pour évacuer ce trop plein d'émotions puis me dire tout en éteignant son téléphone qu'il avait entre ses mains et en allumant le contact.

- Je te l'avais dit que c'était pas une bonne idée...

-...

- Ce que t'as vu... Ça va jamais t'aider à tourner la page...

-...

Tourner la page... Est ce que c'était ça la suite logique de ce drame... Laisser le temps panser mes plaies puis refermer à jamais le livre Ramy... et en ouvrir un autre... Comment pourrais je? Ça paraissait tellement irréalisable, impensable et irréaliste !

- J'en avais besoin... J'y aurais jamais cru sinon...

Ma voix était cassé et si faible que je me faisais moi même peine à voir.

- J'imagine...

Sofiane continuait à rouler sans rajouter le moindre mot, quand à moi j'étais dans mes pensées qui provoquaient un tel boucan que je devais évacuer ça. Je fonds à nouveau en larmes et lui demande alors le coeur serré.

- Dis...

- Quoi?

- Est qu'il te parlait de nous... De moi?

Sofiane resta silencieux plusieurs secondes réfléchissant sûrement à sa façon de répondre.

- Quand on en avait l'occasion... Ouais...

-...

- Tu restais son sujet de conversation principal.

-...

Mon coeur se serra encore plus à l'entente de sa réponse.

- Il t'avait dans la peau Dalila... Je trouvais ça vraiment chelou... Ça nous ressemblait pas ça.

-...

- Je comprenais pas au début... J'en venais même à me dire qu'il pétait les plombs!

- ...

- Puis j'ai rencontré à mon tour Kenza... Et j'ai enfin compris se qu'il ressentait...

Il arrêta de parler une dizaine de secondes, pensif. Il repris la parole après.

- Ce sentiment de plus rien contrôler...

- ...

- On a jamais été des exemples, et en s'en foutait de l'être, on vivait nos vies et on pensait qu'à nos gueules.

~On t'a jamais dit que la roue tourne mon frère?~Où les histoires vivent. Découvrez maintenant