Partie 3 💚

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Je me réveille après avoir passé une horrible et interminable nuit sur ce toit. La fatigue se lisait surement sur mon visage, je pense que ce n'était pas la peine de dire que j'avais très peu dormi, je ne savais même pas l'heure qu'il était. Je suis redescendue à mon étage et j'ai attendu, assise sur une marche, que l'un de mes frères sortes de l'appartement.

J'ai bien dû attendre 1 heure, ou peux être 2 avant que la porte ne s'ouvre. Je me suis directement levée et Dieu merci c'était Sohan, Sabil m'aurait laissé pourrir dehors...
Il me regarde, le visage neutre, et passe devant moi sans parler, laissant la porte ouverte puis il descend les escaliers.
Je me précipite à l'intérieur me prendre de quoi manger et m'enferme dans ma chambre en consultant mon téléphone, puis je m'allonge (enfin) sur mon lit.

***

Je vais vous passer 2 mois environ, durant ses deux mois il ne c'était rien passé d'intéressant... Ma petite routine reprenait : le travail, la maison et rien d'autre. En ce qui concerne la relation que j'entretiens avec mes frères elle ne s'est pas améliorée, Sabil me déteste et j'en suis maintenant persuadée ! Quant à Sohan du moment que je lui fais à manger et que je nettoie sa chambre il m'ignore, et ce n'est pas plus mal.

Ce jour-là, l'automne commençait à arriver. Nous étions mercredi et je travaillais de 16 heures à 18 heures. Sohan n'était pas là et Sabil était au salon avec un copain à lui, de mon côté je me préparais pour sortir.
Au moment d'y aller je passe par le salon pour récupérer mon sac lorsque mon frère m'interpelle :

- T'as pas honte de venir comme une kahba devant mon shab !!

- ...

Je l'ai ignoré. J'ai pris mon sac et j'ai ouvert la porte. Sabil se précipite vers moi, m'attrape le bras et me plaque contre la porte.

- Je vais te niquer Dalila !

- Qu'est-ce que j'ai fait ?!

- Je te déteste putain ! Wallah je te supporte pas ! J'espère, ouais, je prie pour qu'il t'arrive heja et que je ne revois plus jamais ta sale gueule !

- ...

Qu'est-ce que je pouvais répondre à ça ? Rien, j'ai baissée la tête afin qu'il me laisse partir. Son copain arrive derrière lui :

- Ohh kho t'a abusé là, elle a rien fait meskina, elle nous a même pas calculé !

Sabil me regarde très mal, me bouscule, ouvre la porte et me jette dehors.

- Crève connasse !

Oula, charmant. La porte se claque sur ces dernières paroles, j'étais dégoûtée, déprimée et désespérée...
Je descends et j'attends le bus à son arrêt. J'essayais de relativiser tant bien que mal pour ne pas fondre en larmes en public lorsqu'une voiture s'arrête devant l'arrêt de bus. Je vois Faress baisser sa vitre :

- Viens, je te dépose.

Depuis l'autre soir je ne l'avais plus revu, ni lui, ni Lémia d'ailleurs. Ça date d'il y a deux mois, j'aurais pu complètement oublier ce moment mais son attitude ce soir-là m'a laissée perplexe. Il venait d'apprendre que sa sœur couchait avec son shab, il m'a peut-être dit des choses qu'il ne pensait pas après tout. En tout cas, le fait de le voir là m'a fait oublier les péripéties précédentes, en une demi-seconde, j'ai tout oublié. Faress me parle quoi ! Il me propose son aide en plus ! Lol, c'est banal, mais pour moi ça représentait tellement ! Je suis dingue de ce type !
C'est limite si je nous voyais pas déjà mariés et bientôt parents entrains de choisir les prénoms de nos enfants !

- Euh... Salam, merci mais je vais aller travailler là.

- Ouais bah t'inquiète je te dépose, monte !

~On t'a jamais dit que la roue tourne mon frère?~Où les histoires vivent. Découvrez maintenant