BAILAO : Confidences D'un Cœur Anxieux

19.

ISMAEL

Il était aux environs de 2h du matin quand je rejoins ma chambre. J'avais passé presque trois heures dans le bureau de papa à revoir des dossiers. J'avais pris une semaine de congé parce que d'après Assane j'en avais besoin pour mettre un peu d'ordre dans "ma nouvelle vie d'homme marié " du n'importe quoi ! La seule et unique raison pour laquelle j'ai pris ce congé c'est pour pouvoir mieux finir le projet sur lequel je travaille : je comptais mettre en place une entreprise dans quelques mois. Ce projet avait toujours été dans ma tête mais comme on dit step by step. Et maintenant il ne restait qu' à le concrétiser et j'étais sur la bonne voie !

Je trouvais Bailao endormie, sa petite bouche un peu entrouverte.
Je m'arrêtai un instant devant elle pour l'observer. Je ne pû m'empêcher d'émettre un rire nerveux.
De toutes les femmes qui se trouvent dans cette ville il a fallut que mes parents me trouvent celle-là? Il a fallut qu'ils trouvent cette pipelette?
Une chose est sûre, je vais devoir me retenir 2mois pour ne pas péter les plombs ! J'espère juste qu'elle saura rester à sa place.

Je tombais de sommeil alors je me suis douché, prier puis je suis allé directement me coucher.

BAILAO

Il faisait très sombre, j'entendais le vent souffler, et ces "sifflements" ne pouvaient résulter que du martelement du vent sur un vitre. J'avais un peu froid, mes pieds surtout. Hawa avait sûrement dû tirer la couverture comme elle le fait toujours! J'ouvrai enfin les yeux alors que j'étais toujours dans les vapes. Je tirais sur la couverture sans pour autant me retourner. Tant pis si elle se retrouve sans couverture, sincèrement elle l'aurai cherché !

Le Seul hic c'est que la couverture ne bougeait pas ! Je n'arrivai pas à la ramener sur moi. Je me retournais et trouvais Hawa bien enroulée dedans. Non mais sérieusement.

Euh une minute ! Pourquoi aujourd'hui les rideaux de la fenêtre sont tirés? On les attachait toujours afin de laisser la petite lumière de la lune nous parvenir. Et cette odeur ? Notre chambre sentait pas les parfums pour homme! Ce parfum...

Je regardais directement la personne qui était couchée à l'autre côté du lit, un peu éloigné de moi. Ce n'était pas Hawa, elle n'était pas si élancée et si grande !
Mon Dieu où suis-je ?
Je finis par m'asseoir sur le lit, le cœur tambourinant dans ma poitrine.

Tu es chez ton mari Bailao ! Depuis quand es tu amnésique? Me lança ma conscience.

J'allumais la lampe de chevet et voyais monsieur bien endormi. Mais j'étais perdu! Je ne pensais pas qu'il allait dormir ici. Après tout il m'a dit chacun fait sa vie! Je le regardais endormi, il avait le visage si serein. On aurai jamais penser que c'est l'homme dur qu'on voyait !

J'étais là à l'observer sans pouvoir détourner mes yeux de son visage. Peut-être c'est parce que c'est la première fois que j'ai eu l'occasion de le regarder ainsi sans baisser les yeux. Je n'oserai pas s'il était éveillé. Mais finalement J'avais éteint la lampe de peur qu'il ouvre ses yeux et que ses iris gris me fixent à nouveau. Ses yeux... ça a toujours été un mystère pour moi. Il était le seul à posséder des yeux de cette couleur dans toute sa famille. Et la bête curieuse qui dormais en moi mourrai d'envie de percer ce mystère.

Je fini par me recoucher, et cette fois-ci en position fœtal. Il ne faisait pas si froid certes, mais il faisait froid quand-même et je n'osais pas tirer la couverture. Allez savoir pourquoi!

***

Bailao...
Bailao...
Une voix lointaine m'appelait, me faisant émerger du sommeil. J'ouvre les yeux et vois Ismaël agenouillé devant moi, tout près du lit. Ses yeux perçant les miens et cette fois-ci encore c'était BOUM BOOUM ici, dans mon cœur. J'étais là à le fixer incapable détourner les yeux... Enfin, on se fixait tout les deux.