Alertés par les convulsions de Rama, L'imam et le vieil homme s'approchèrent du petit groupe.
Ismaël déverrouilla la voiture et Ahmed déposa Rama sur les jambes de Bailao qui s'était déjà installée. Rama chuchotait des mots incompréhensibles en ouvrant et en refermant les yeux de temps en temps.
Ismaël expliqua rapidement à l'imam qui s'enquiessa de la situation tandis que le vieil homme avait les yeux fixés sur Rama dont les convulsions s'estompaient petit à petit. Au moment où Ismael démarrait, le veil homme alla du côté conducteur et lui dit :
-Quand tu reviendra j'aimerai m'entretenir avec toi.
Il lança un regard à Rama derrière et recommenda : « recitez lui les sourates Al Falaq et An Nas »
Ismaël acquiesça, démarra et fonça en toute vitesse.
***
Houley était assise sur un des fauteuils de son salon en observant Malick regarder un match de foot. La surprise de la veille l'avait beaucoup secoué; elle ne s'attendait pas à le voir débarquer à l'improviste. Elle en était néanmoins contente au fond. Mais elle ne pouvait s'empêcher de ressentir l'anxiété.
La veille, quand vers 22h Malick avait décidé de regagner son hôtel, Houley était plus que soulagée. Connaissant son petit ami très perspicace, elle avait peur qu'il se rende compte de ses états d'âme et tenter de la cuisiner. Et elle était certaine de ne pas pouvoir tenir et de tout lui dire sur ses ressentiments. Et elle avait vraiment peur de le perdre.
Malick était revenu que le lendemain vers 13h.
Houley se leva et alla dans la chambre de Aïta qui dormait encore. Elles ne s'étaient pas vues la veille, Houley s'était endormie sous le poids de la fatigue émotionnelle dès que Malick était parti.
Il était 14h, le soleil était déjà haut mais Aïta était en pleine nuit dans une chambre à volets fermés et rideaux tirés. Houley ouvrît ces derniers avant d'éteindre la climatisation et d'enlever la couverture de sa meilleure amie.
-Aller fainéante, on se réveille !
Aïta grogna et ouvrit un œil qu'elle referma très vite sous l'effet des rayons solaires. Elle finît par les réouvrir et lancer un regard meurtrier à Houley qui était assise au bord du lit.
-Tu es sérieuse de me réveiller comme ça ? Reprocha Aïta.
-Tchip tu sais quelle heure il est ? 14h! Attends déjà t'es rentrée à quelle heure hier nuit ?
Aïta se releva, s'etira et se mît à sourire.
-Deux heures du matin.
-Et ce sourire on en parle ?
-Ne fais pas comme si tu ne savais pas! Je sais que c'est toi qui a aidé Ibaa à élaborer son plan.
-Et tu m'as bien rendu la monnaie de ma pièce avec Malick. Tu n'imagine même pas la surprise que j'ai eu quand je l'ai trouvé dans le salon en rentrant.
Aïta rît.
-Je lui ai laissé les doubles de ma clé sous le paillasson.
-Vraie entremetteuse ! Bref, aaaalooooors ? Aïta pitié ne me dit pas que t'as encore fait ta dure à cuire avec Ibaa...
Avant que Houley ne finisse de parler, Aïta mis en évidence sa main devant les yeux de sa meilleure amie qui s'émerveilla face à l'anneau qui scintillait autour de l'annulaire de Aïta. Elle ne pût se retenir. Houley se mit à crier de joie. Aussitôt Malick accourut dans la chambre alerté par les cris.
-Mais Qu'est-ce qui se passe ?
Houley se leva et alla près de Malick en sautillant sur place.
-Elle a dit oui, Elle a dit ouiii... regarde, regarde sa main. Aïta s'est fiancé Malick !
-Eh bien ça alors ! Félicitations partenaire. Je suis très content pour toi. Se réjouit Malick tandis que Aïta riait face à l'enthousiasme de sa meilleure amie.
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BAILAO : Confidences D'un Cœur Anxieux
General FictionOn est tous des êtres humains. Qu'on le veuille ou pas nous finirons par nous comporter comme tel ; même si c'est pas aujourd'hui, ça sera demain et si ce n'est pas demain, ça sera bien dans une semaine, un mois, des mois, une année, des années... o...
