37.

2.2K 284 13
                                        

ISMAËL (SUITE FLASHBACK)

Elle affichait un visage dévasté. Je le connaissait bien maintenant ce visage. Et ça, ça me mettais tellement hors de moi.

- Tu m'as déçu ! Commençais je. Quelle genre d'épouse es tu ? Quelle genre de mère es tu pour quitter ta maison conjugale tôt le matin et ne revenir qu'à l'heure que tu veux?
Tu sais, j'étais si fier de toi quand j'ai vu comment tu gerais la petite et ton boulot en meme temps. Mais à vrai dire tu t'es bien foutue de moi.

- Houley: Ismael...

-Moi : Tais toi. Qu'est ce que tu fais dehors jusqu'à une heure pareille ? Qu'est ce qui peut être plus important que ta fille et ton ménage pour que tu restes dehors jusqu'à cette heure et sans ma permission en plus?

-Houley : Je... je...

-Moi : PARLE !

-Houley : J'avais beaucoup de travail Ismaël. Mon... mon patron... le bureau est très débordé ces derniers temps c'est pourquoi je prend des heures supplémentaires.

-Moi (rires nerveux) : Il va falloir que t'apprenne à mentir mieux. Figure toi que j'ai appelé ton bureau dès que j'ai quitté chez ma mère et tu sais quoi ? On m'a dit que tu as été libéré plutôt aujourd'hui. Apparemment t'as fini à 19h.

-Houley (pleures) : ...

-Moi : Ça y est t'as perdu ta langue ? Houley...

-Houley : Je suis vraiment désolée... Je... n'ai pas pu refuser l'offre... Je... Ismaël durant toute la semaine je préparais un défilé après le boulot.

-Moi : TU TE FOUS DE MOI ? ET TOUT ÇA DERRIÈRE MON DOS ?

-Houley : PARCE QUE JE SAVAIS QUE T'ALLAIS RÉAGIR AINSI ! VOILÀ POURQUOI JE N'AI RIEN DIT... RIEN DU TOUT. PARCEQUE JE TIENS VRAIMENT À CE QUE JE FAIS ! JE ME SUIS TROUVÉE UNE PASSION ! ET JE NE VEUX QUE RIEN NI PERSONNE SE METTE À TRAVERS MON CHEMIN. PAS MÊME TOI.

-Moi : Veille sur la petite.

Et je sortais de la maison. Je ne voulais même pas la voir en peinture je risquais de commettre un meurtre si je restais encore une minute dans cette maison.

***

Mon téléphone ne cessait de sonner. Houley me harcelait tantôt d'appels tantôt de messages mais je faisais la sourde oreille, flânant dans les rues de la vie, la main au volant. Je dû rester ainsi plus d'une heure avant de décider de rentrer chez moi.
J'allais directement dans la chambre de ma fille quand suis arrivée mais je ne la trouva pas. Je pars dans notre chambre à Houley et moi, il n'y avait personne non plus. La maison était vide et il était 3h du matin. Je sortais alors mon téléphone pour appeler Houley quand je vis ses 6 appels en absence et un message qui disait :

"Je ne sais pas où tu es, j'ai essayé de te joindre plusieurs fois mais sache que la petite est tombée malade, je l'ai amené à la Clinique ****"

Je l'ai automatiquement rappelé en sortant à la hâte de chez moi mais ça tombait sur son répondeur.

***

J'arrivais à la clinique quelques minutes plutard Après m'être renseigné au près de la réception j'ai retrouvé Houley à la salle d'attente. Elle était assise sur l'un des canapés, les yeux rouges et gonflés, fixant un point imaginaire devant elle l'air ailleurs.

-Moi : Houley...

Elle se retourna et se leva aussitôt qu'elle m'ait vu et se jetta dans mes bras en éclatant en sanglots.

-Houley : C'est... c'est...

Elle continuait à pleurer. Moi essayant de la calmer tant bien que mal. Elle était au bord de la crise d'angoisse.

-Moi : Hey... Houley regarde moi... regarde moi. Il ne va rien lui arriver d'accord ? Les médecins prennent soin d'elle. Assis toi. Vas y viens. Raconte moi ce qui s'est passé.

-Houley : Je... Après que tu sois parti je suis partie dans sa chambre pour la voir. Elle dormait. Mais elle avait un peu de fièvre. le temps que je la déshabille elle avait commencé à s'agiter. Elle pleurait et... et...

-C'est bon c'est bon calme toi. Viens là c'est fini.

Le médecin qui s'occupait de ma fille était venu nous voir quelques minutes plutard et nous avait permis de la voir en attendant les résultats des analyses qu'il avait fait faire ainsi que le scanner. Ines était stable pour le moment mais le médecin ne pouvait pas se prononcer sur ce qu'elle avait tant qu'il n'était sûr de rien.
Houley et moi avions passé la nuit à l'hôpital. Et tôt le matin le diagnostic était tombé: une leucémie stade 2. Nous étions effondrés. Je n'arrivais pas à croire qu'un cancer du sang s'était développé jusqu'à atteindre ce stade chez ma fille sous nos yeux. Elle n'avait jamais montré de signes. C'était insupportable.

Les jours passaient était occupés par mon travail, le traitement de Ines qu'on se partageait Houley et moi et parfois Rama ou ma mère. Ma famille m'avait été d'un grand soutient.
Ines allait de mieux en mieux.
Houley s'était excusée à maintes reprises. Mais ce qu'elle avait fait me restait toujours à travers la gorge. Elle m'avait fait comprendre qu'elle tenait vraiment à son travail et voulait poursuivre son rêve. La mode était tout ce qu'elle aimait. Elle m'avait parlé de ses projets, les yeux brillants et je lui avait fait comprendre qu'elle était d'abord une femme mariée et qu'elle devait être en mesure de bien gérer son foyer même si elle est une femme d'affaires. Elle m'avait promis qu'elle allait faire de son maximum. Que sa famille passera avant tout. J'étais près à la soutenir dans son travaille. Et finalement c'était encore un début sur de nouvelles bonnes bases. Il m'avait fallut 2 mois pour réussir à ne plus lui en vouloir, à lui faire de nouveau confiance.

Une semaine plutard, un ami avec qui j'étais à la fac était de retour sur Dakar et venait d'aménager avec sa femme en centre ville, non loin de chez moi. Houley et moi avions prévu d'aller leur rendre visite mais ça faisait plus d'une heure que je l'attendais et elle ne se pointait toujours pas. J'ai dû l'appeler et Mme m'a dit être à l'hôpital. Sa voiture et un bus s'étaient touchés.

-J'arrive ! Lui avais-je dit l'inquiétude se lisant dans ma voix. Je redoutais le pire.

-Non Ismaël, j'ai juste une petite egratinure c'est les secours qui ont tenu à ce que je vienne à l'hosto sinon je serais déjà à la maison. Je te jure que je n'ai rien du tout je me porte très bien. Le médecin vient de me le confirmer : le exams ne montrent aucune anomalie. Vas y je te rejoins dans une demi heure.

- Je viens quand même.

-NOOON, je... non je t'assure que j'arrive. Tu veux que j'te passe le médecin?

-C'est bon fait vite, si dans 20mins t'es pas là je viens te chercher. Tête de mule.

- Je t'aime. Dit-elle après avoir rit.

                             ***

-Mon Pote ! Lança Moussa dès qu'il ouvrit la porte.

-Moi (rires) : Mon pote ! On grandit pas !

-Moussa : Jamais. Oooh oooh oooh c'est qui cette jolie petite princesse ?

Il me prit Ines des bras et m'invita à entrer. Sa femme Rockaya qui était enceinte nous acceuillit chalereusement. C'était une jeune femme très ouverte, gentille et qui savais bien animé la discussion. C'était ces genres de filles comme toi Bailao, un peu folle, avec une joie de vivre enfantine qui contaminait tout le monde. Et dès qu'elle a vu Ines, elle ne s'est plus séparée d'elle. Ines aussi s'était attachée rapidement d'elle de telle sorte qu'il était difficile de se séparer d'elle au moment de rentrer. Rokhaya proposa alors elle et Moussa de nous raccompagner jusqu'au parking de  l'immeuble où je m'étais garé. 
On quittait l'appartement encore en  rires, sur les blagues pourris de Rokhaya, qui s'arrêteront dès que je vis la personne qui sortait en même temps de l'appartement en face après avoir gratifier de l'homme qui la raccompagnait d'un langoureux baiser.

Salam🙏

BAILAO : Confidences D'un Cœur AnxieuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant