BAILAO : Confidences D'un Cœur Anxieux

35.

BAILAO

Une voiture venait de se garer bruyamment devant nous : la voiture de Ismaël, avant que je ne puisse répondre à la femme. Il descendit rapidement et vînt se mettre à mes côtés, les sourcils froncés à mort. Je voyais les regards qu'ils se lançaient tous les deux. Surtout Houley. C'est comme si elle avait une merveille devant elle. Ses yeux brillaient. Ismaël lui, donnait l'air plus énervé qu'emerveillé mais je voyais le déclic qu'il a eu quand leurs regards se sont croisés. 
Et pendant ce temps je sentais la jalousie qui me montait.
Je sentais la tension dans l'air.  Bien que j'étais disons un peu sur les nerfs, il fallait que je fasse quelque chose pour calmer un peu tout celà. 

- Moi: Mon amour, cette femme, euh Houley voulait te voir. Venez rentrez ne restez pas dehors Houley.

-Ismaël : Non elle ne rentrera pas. Elle va s'en aller.

Ça se voyait qu'il avait même du mal à prononcer son prénom.

-Houley : Uhm, Ismaël je... j'aimerai qu'on discute stp...

Ismaël posa une main sur ma taille et me rapprocha de lui. Il se pencha sur mon oreille et murmura :

-Rentres, j'arrive tout de suite.

Je lui lançais un regard qu'il soutenu avant de me tourner vers Houley et je lui dit toute sourire :

-Bon je vais vous laisser discuter alors.  C'était un plaisir de vous rencontrer Houley. 

Elle me fit un grand sourire forcé.  Si ça avait duré plus d'une minute c'est sûr qu'elle en perderait la mâchoire. 

-Il est entre de bonnes mains. Me lança t-elle alors que je tournais les talons.

Elle me cherchait. Je sentais son regard sur moi.
Mais je ne laissais rien paraître! Au contraire, je m'en allais, sans me retourner,  gardant un air tout décontracté. 

POINT DE VUE EXTERNE.

Houley s'avança doucement, à pas hésitants et combla l'espace qui la séparait de Ismaël. Ce dernier ne bougea d'un iota ! Ce qui donna plus de courage à la jeune femme qui posa une main sur la poitrine de Ismaël. Un frisson longea la colonne vertébrale de Houley. En ce moment précis, la jeune femme se rendit compte qu'elle n'avait jamais cessé d'aimer son premier amour et qu'elle tuerait pour que tout redevienne comme avant.
Elle finit par lever les yeux sur le visage impassible de Ismaël.  Ce dernier était en lutte contre son envie d'etrangler la femme qui se tenait devant lui, de lui crier dessus. Il se retenait du mieux qu'il pouvait, mais il sentait bien qu'il n'allait pas tarder à péter les plombs.
Ils se jaugèrent quelques secondes du regard et ce fût Houley qui brisa la glace en premier.

-Houley : Ismaël, je... Je voudrai... que... que tu sache que...

Avant qu'elle ne finisse, son ex mari lui prit la main qu'elle avait posé sur sa poitrine. Ismaël exerça une toute petite pression avant de lui caresser le dos de la main avec son pouce. Il la regarda droit dans les yeux puis exerça cette fois-ci une très forte pression, il broyait presque la main de la jeune femme.

- Ismael: Tu ne dis plus mon prénom.
Tu ne me touche plus.
Que je ne te vois plus devant ma porte...

-Houley : Ismaël Tu...

-Lui : TU N'AS PAS ENTENDU CE QUE JE T'AI DIT ? Tu ferme ta putain de gueule et tu m'écoute.
Que je ne te vois jamais roder autour de ma femme.
N'ose même pas lui adresser la parole.

Il libera la main de Houley qu'il torturait.

-Lui : Maintenant tu fou le camp d'ici ! Je ne veux pas de fantôme dans ma vie. Car oui pour moi tu es déjà morte. Ici tu n'aura rien. Rien du tout. Alors ne perds pas ton temps à vouloir tenter quelque chose.