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Point de vue externe

But even if the stars and moon collide, I'll never want you back into my life. You can take your words and all your lies... I Really Don't Care!

Passée le grand portail de sa villa où elle salua le vigile au passage, Bailao trainait des pieds pour rejoindre la porte d'entrée. Comme si ça pouvait l'empêcher d'arriver à destination. Toutes les pensées qu'elle avait fuit durant la journée la rattrapaient.

Elle rentra et se dirigea vers la cuisine où Racky, la femme de ménage s'affairait.

-Salam aleykoum. Lança t-elle en attirant l'attention de Racky qui chantonnait tout en épluchant des légumes.

-Aleykoum salam! Ah Bailao ça a été la journée et les examens ?

-Oui ça va hamdullilah. Et toi tu ne t'es pas trop ennuyée ici ?

-Non pas du tout. J'ai des examens dans quelques jours moi aussi donc dès que je fini les corvées du matin je révise un peu avant de venir t'éplucher les légumes et autre pour le dîner.

-Ah hamdullilah donc. Bonne chance pour tes examens et bonnes révisions. Qu'Allah te facilite. Écoute tu peux prendre le reste de la semaine d'accord ? pour pouvoir mieux réviser.

-Moh non c'est bon je vais gérer. 

-Racky wallah je t'estime beaucoup tu es très ambitieuse et consciente. Mais c'est pas facile d'alterner boulot et cours surtout quand les examens arrivent. J'en sais quelque chose, j'en ai fait l'expérience tout juste avant de me marier. Prends la semaine reik.

-Mais toi aussi tu est en période d'examens. T'as vu l'étendu de cette maison comment pourra tu gérer tout ça ?

-T'inquiète je vais m'organiser. Toi aussi grande sœur deifal lolou reik. Si tu es autant têtue, comment je vais faire moi ?

-En notion de « deuggeur bopp » je pense que je ne pourrais jamais te dépasser. Dit Racky en riant.

- Bailao (elle rit) : Rouss na sahe ! Sinon, ton petit frère qui était malade il va mieux maintenant ?

-Oui ça va beaucoup mieux alhamdullihah.

Racky était le deuxième enfant de sa famille qui en comptait 7. Elle avait deux petits frères, une petite sœur et un grand frère qui était l'aîné de la famille. À 23 ans elle était le seul espoir de sa famille, avec son grand frère. Son papa était décédé, sa maman était vendeuse d'arachides et quelques friandises. Au début tout allait bien. L'argent que leur avait laissé leur père ainsi que celui du commerce de sa mère et les bourses qu'ils percevraient elle (L3) et son frère qui était en deuxième année de Master à l'université arrivait à couvrir les dépenses de la maison. Mais très vite l'urgence de trouver plus d'argent se concrétisait. Alors elle a dû se trouver un travail avec lequel elle était sur de pouvoir aider avec les dépenses de la maison et en même temps financer ses études. Elle a donc quitté la fac et a cherché une bourse pour aller étudier dans un établissement supérieur privé où elle pouvait faire son master en suivant des cours du soir après son travail.
Au début la majeure partie de ses amies lui disait que ce travail n'était pas fait pour elle, qu'elle valait mieux que ça. D'autres même s'amusaient à l'envoyer des piques qu'elle accueillait toujours avec le sourire et la patience.

Après tout un travail reste un travail. L'essentiel c'est qu'on le fasse bien. Et puis à chacun ses motivations, ses conditions de vie, sa situation. Enfin, peu importe le travail qu'on fait, dès l'instant qu'il est descent, il reste un travail noble.

BAILAO : Confidences D'un Cœur AnxieuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant