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BAILAO

-Moi : Oui moi aussi tu me manque. Tu ne sais même pas à quel point ! Je passerai le week-end prochain insha'Allah.

Et j'entendis l'autre folle de Hawa crier de joie à l'autre bout du fil. Je me suis mise à rire quand la porte de ma chambre s'ouvra sur Ismaël.

-Moi : Bon je vais devoir te laisser. Bisous.

-Hawa : Bisous je t'aime mouuuaaah mouaaaah. Et n'oublie pas... samedi prochain c'est ton anniversaiiiiiiire.

-Moi (rires) : gamine va ! Je t'aime aussi bye.

Je raccrochais tandisque Ismaël s'approchait de moi.

-Lui : C'était qui ?

-Moi : Hawa. Elle t'accuse de lui avoir volé sa sœur. Elle est vraiment en colère contre toi. Amngua problème.

-Lui (rires) : Qu'elle aille se trouver un mari. Et qu'elle laisse tranquille ma femme.

-Moi : Répète un peu ce que tu as dit à la fin.

-Lui (s'asseyant près de moi) : Quoi ? Ma femme?

-Moi : Oui...

Il me sourit, il avait compris. Comment il disait ces deux mots bon DIEU! Ça me donnais juste l'impression d'être unique.

Il me regarda un instant avant de prendre mon visage entre ses mains et...

-Lui : Ma femme... dit-il cette fois-ci au ralenti, avec une voix à la fois douce et rauque.

-Moi : Ça y est, je suis morte !

Il eu un tout petit rire avant de se lever et me tendre sa main que je pris aussitôt. Je me levais et il me rapprocha de lui. Un bras fermement entouré autour de ma taille, sa main vînt me carresser la joue. On restait ainsi des secondes et des secondes à nous regarder. Il y avait dans ses yeux cette lueur... cette lueur que je ne pourrai sûrement jamais decrire. Cette lueur qui a fait chavirer mon cœur dès la première fois qu'on s'est rencontré. Cette lueur qui faisait que je ne pouvait soutenir son regard longtemps, qui me faisait penser à lui toute la soirée après le boulot avant que l'on se marie. Ses yeux qui me regardaient comme si j'étais la 8e merveille de ce monde. Mais ses yeux qui reflétaient tant de choses que j'ignorais, ses yeux qui appelaient à la curiosité. Faisaient de lui un magnifique paradoxe.

Il eu un sourire au coin, tandisque mon cœur s'emballait.

-Lui (les yeux dans les yeux) : Eh bien...

Il se pencha sur mon oreille et souffla doucement.

-Il va falloir que je te "ressuscite" alors...

Et c'était le BOUUUM dans mon cœur.

-Moi : Je... euh Ismaël on...ooon doit dîner dehors. Je vais me preparer. Dis-je en tentant de me degager. Mais il me tenait toujours fermement.

Il me regarda de nouveau avant de capturer mes lèvres et aussitôt j'enroulais mes bras autour de son cou me laissant emporter par ce tourbillon qui nous enveloppait tout en faisant la sourde oreille à la voix de ma conscience.

Cette nuit là, je venais sûrement de commettre la plus grosse erreur de ma vie. Mais durant ces moments je sentais aucun regret, juste de la douleur. C'était fait, notre mariage venait d'être consommé.

J'ouvrai les yeux dans la pénombre de la chambre . J'étais encore dans les vapes. Ismaël était couché près de moi et dormait profondément.
Les choses de la soirée me revenaient brusquement et mes larmes jaillissent. Non, pas parceque j'avais souffert, Ismaël avait été très doux avec moi. L'intensité de la douleur dont parlait les filles lors de la nuit de noces j'en avait senti quand-même.

Non, la douleur qui me faisait pleurer était celle de mon cœur que je sentais se serrer en me rendant compte de ce j'avais fait. Les regrets.
J'avais certes mal dans mon cœur mais j'essayais de me réconforter avec le fait d'avoir préserver mon innocence jusqu'aujourdhui. Mais cette satisfaction disparaissait dès que je pensais à la conséquence de cette nuit sur nos vies dans les jours, mois ou années à venir.

Je me degageais doucement de l'étreinte de mon mari avant de regarder l'heure sur mon téléphone: il était 3h14 du matin et je me levais pour me diriger vers la salle de bain dans une demarche difficile.

Dans la salle de bain je me regardais dans la glace un moment avant de me passer de l'eau sur le visage avant de me reconcentrer sur mon reflet.

-Maintenant ça suffit. Soufflai-je face au miroir en séchant mes larmes.

J'en avais assez que mon passé vienne me pourrir le présent. Il était temps pour moi d'enterrer tout ça, une bonne fois pour toute et que mon passé vienne influencer mes décisions. J'avais l'impression d'être enfermée et il était temps pour moi de libérer ma conscience. Je ne voulais plus de refoulement mais d'oubli, d'enterrement...
Je pris une longue inspiration me regardais une dernière fois dans la glace avec un petit sourire et fis mes abulitions.

Je retournais dans la chambre et pris mes habits de prière puis etala le tapis. Ainsi je faisais deux unités de prières avant de me mettre face à mon Seigneur, Allah Le Tout Miséricordieux. L'Omniscient, l'Omniprésent, l'Omnipotent, Celui qui detient notre vie, notre destin et je me remettais à Lui. J'invoquais pour mon couple, pour mon avenir, pour ma guidée, pour mon mari.

《YA ALLAH JE M'EN REMET ENTIÈREMENT À TOI, TOI QUI SAIS ET PEUT TOUT, FAIS QUE TOUT SE PASSE BIEN À LA SUITE DE CETTE NUIT, BÉNI NOTRE COUPLE ET SURTOUT PRÉSERVE ET PROTÈGE ISMAËL 》 Terminai-je en séchant les larmes qui coulaient le long de mes joues.

Je me sentais légère ensuite, j'avais la baume au cœur, je me sentais toute confiante à présent. Plus de peur, plus d'appréhension. Je m'en remettai entièrement à Allah et je savais qu'Il ne me laissera jamais tomber.

Je pliais le tapis, enlevais mon jilbab et retournais me coucher près de mon mari en l'enlaçant. Il bougea un peu et me tint fermement avant de me faire un bisous sur les cheveux. Je fermais les yeux et esquissais un sourire. Encore Amoureuse comme je ne l'ai jamais été ❤

Voilà 🤗

Une autre partie demain ça vous dit ?

BAILAO : Confidences D'un Cœur AnxieuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant