Pour Ma Survie Et Celle De L'humanité (Livaï X OC)

Chapitre 38

Loeiza...

Depuis que j'ai entendu cette femme dire cette chose, j'étais terriblement bouleversée n'ayant plus la capacité de penser ou d'agir.

Hiro- Cheffe ? 

La voix d'Hiro raisonne dans toute ma tête. Petit à petit je reprends conscience. Je me tiens toujours devant cette femme, sans aucune émotion vivante. Soudainement, je mets à marcher dans une direction. Je ne sais pas où je vais, mais j'ai décidé que je devais aller là-bas pour me vider l'esprit. Je marche en étant dans un état second, comme si j'avais perdu la parole et la capacité de penser. Quelque chose bloque dans ma tête.

— Elle est pas mal celle-là ! On devrait la vendre pour se faire du fric. Dit une voix d'homme derrière-moi.

— Son blason, elle fait partie du bataillon d'exploration ! Dit son complice en s'enfuyant.

Grâce à ces civils stupides, j'ai retrouvé ma raison. Isas est intervenu avant que mon pied atteigne le cul de ces civiles aux propos déplacés.

Isas- caporal, vous allez bien ? Dit-il suivi de tous les autres.

Je me dirige vers cette femme avec laquelle je discutais un peu plus tôt.

Moi- ce que vous avez dit, c'est quoi ?

— Tu parles de Loeiza ? Demande-t-elle surprise.

J'acquiesce de la tête comme réponse.

— Tu ne te souviens même pas de ton prénom ?!

Tout le monde est surpris, moi y compris. Je ne m'y attendais pas à celle-là.

— Loeiza, tu portes encore tout toute seule, tu as même oublié ton propre prénom. Tu as toujours été comme ça à ne pas parler et t'effacer. Dit-elle avec un soupçon de tristesse.
Contrairement à avant, tu sembles avoir des personnes de confiance.

Je les regarde un à un avant de répondre.

Moi- c'est vrai, ce sont des personnes de confiance.

J'ai vu les yeux d'Hanji et de mes soldats s'illuminer de joie à l'entente de ma phrase.

Moi- quoi qu'il en soit ne vous en faites pas pour moi. Je me suis renforcée mentalement et physiquement. Je n'ai plus rien à voir avec l'enfant que vous avez connu auparavant.

— Tu as raison, tu n'aurais jamais pris la parole devant autant de monde. Tu es devenue plus forte.

Moi- Je l'espère sincèrement.

— Loeiza n'oublie pas ton prénom, c'est ta famille qui l'a choisi. Il symbolise la puissance et tu le portes très bien ! Dit-elle en souriant.

Loeiza... C'est vraiment étrange. J'ai passé presque toute ma vie avec des surnoms stupides. Depuis tout ce temps j'ai un prénom, je m'appelle Loeiza. J'ai continué de parler avec cette femme pendant quelques minutes avant de partir. Nous sommes désormais sur nos chevaux pour rejoindre le quartiergénéral, je suis encore dans mes esprits quand Hanji décide de me parler.

Hanji- j'imagine que ça doit te faire un choc.

Moi- je ne te le fais pas dire.

Hanji- tu souhaites que l'on t'appelle par ton prénom maintenant ?

Moi- je vais écouter ce qu'à dit cette femme, je ne vais pas oublier le prénom que m'a choisi ma famille.

Hiro- caporal-chef Loeiza.

Kaori- je trouve que ça sonne bien.

Isas- Est-ce que ça vous dérange pas si on vous appelle par votre prénom ?

Moi- non, ça me rappelle ma famille. Dis-je nostalgique.

Je remarque que Livaï me fixe intensément depuis un bout de temps.

Moi- qu'est-ce que tu regardes comme ça ? dis-je en ayant perdu patience.

Livaï- je me disais juste que...non, rien. Dit-il en ralentissant soudainement le pas.

Moi- pourquoi tu prends tes distances d'un coup. Dis-je en ralentissant aussi.

Le fait que l'on ait ralenti nous éloigne du reste du groupe, c'est à ce moment-là qu'il poursuit la conversation.

Livaï- j'ai envie de veiller sur toi à la place de Farlan, mais je ne sais pas s'il me l'accorderait.

Moi- quand tu dis veiller sur moi, c'est dans quel sens ?

Livaï- garder un œil sur ta stupidité, rien de plus.

Je soupire longuement avant de répondre.

Moi- dans ce cas, je pense qu'il te l'accorderait. Il avait confiance en toi, même s'il te contredisait parfois. Dis-je en riant légèrement.

Livaï- sur ce fait, vous n'êtes pas si différent l'un de l'autre.

Moi- n'est-ce pas ? Dis-je heureuse qu'il dise que je ressemble à mon frère.

Il me regarde blasé avant de reprendre le sujet que l'on évoquait un peu plus tôt.

Livaï- j'ai toujours plus ou moins gardé un œil sur toi, il est donc trop tard pour que je change d'avis.

Moi- pas vraiment mais c'est ce que tu as envie de penser. Qu'est-ce qu'il en pense Erwin ? Tu dois déjà t'occuper d'Eren je te rappelle.

Livaï- je m'en fous de son avis.

Moi- le rebelle.

Livaï- la ferme et puis de toute façon, il m'avait plus ou moins demandé de le faire. J'avoue que je n'avais pas envie de le faire jusqu'à ce que tu attises ma curiosité.

Il plonge sur regard dans mes yeux pendant plusieurs secondes avant que rejoigne les autres et le laisse seul à l'arrière parce qu'il me met mal à l'aise.

- Loeiza.

Je me retourne et vois Livaï en train d'arriver à ma hauteur, il semble satisfait.

Moi- qu'est-ce que tu me veux ?

Livaï- tu t'es retourné instinctivement dès que j'ai prononcé ton prénom.

Il a raison... j'ai réagi à l'entente de mon prénom sans réfléchir, comme si je l'avais porté la veille alors que je ne m'en souvenais même pas.

Moi- le gamin...tu me fais des blagues.

Livaï- tch... la ferme.

Après quelques minutes de trajet, nous sommes arrivés au QG, Erwin nous attend déjà. Il est impatient dit donc...

Erwin- comment ça s'est passé avec les civiles ?

Je me presse de passer devant les autres pour lui répondre.

Moi- je suis désolée, j'ai échoué.

Il me regarde avec un soupçon de dépit mais fait preuve de bonne figure comme à son habitude.

Moi- c'est ce que tu redoutais d'entendre, non ? En vérité, nous avons réussi à convaincre quelques civils cependant, je ne pense pas que ce soit assez pour qu'il nous fasse totalement confiance.

Erwin- merci ! Me répond-il sincèrement.

Moi- il fallait me le dire plus tôt si tu attendais ça comme un cadeau.

Erwin- Tout de même, j'aimerais que tu sois moins un mystère pour te faire davantage confiance.

Moi- ah oui justement, en parlant de ça...