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Jeme précipitais dans le premier taxi garé devant sans me retournerquand Tyché m'appela et lui ordonna de rouler le plus vite possiblejusqu'au Vesuvio. Je voulais être seule, je ne voulais pas que l'onme voit pleurer il en était hors de question.
Leportier ouvrit à la hâte la porte et c'était tant mieux carj'aurais pu passer au travers. Mes talons claquaient violemment surle sol et fort heureusement le hall était presque désert, àl'exception d'Alecto.
—Hé! M'apostropha-t-elle. On ne court pas dans l'entrée c'estinterdit.
Dansle cas présent, je me fichais pas mal de ses interdictions ridiculeset continuais ma course effrénée jusqu'aux ascenseurs. J'appuyaisplusieurs fois sur les boutons comme si ça allait les fairedescendre plus vite.
Durevers de la main, je m'essuyais les joues quand un mouchoir vint sepointer sous mon nez.
—J'ai horreur des gens qui pleurent. Ils sont mouillés et ilsreniflent, c'est agaçant.
Pourla discrétion c'était raté. J'attrapais le tissu et me mouchaisdedans avant de le lui rendre. Elle s'apprêta à le récupéreravant de se frotter les doigts et de renoncer.
—Vous pouvez le garder, c'est un cadeau de la maison.
Elleme suivit et pour la deuxième fois de la journée, je me trouvaisdans un ascenseur avec une Erinyes. La poisse.
—Qu'est-ce qui peut bien mettre dans tous ses états la reine desenfers?
Est-ceque j'avais plus envie de me confier à elle qu'à Tyché? Non. Maisla réponse sortie pourtant d'elle même.
—Le roi des enfers.
Ellerestait impassible et inexpressive.
—Oh, oui. Il est arrivé peu après vous avec Lyssa. Je pensaispourtant qu'il n'était pas au courant de votre présence.
Jeme mordais l'intérieur de la joue. Je crois que je ne supportaisplus d'entendre ce prénom.
—Tu lui as dit que j'étais ici? Lui demandais-je tendue.
—Bien sûr que non, vous m'avez fait comprendre que ça ne meregardait pas!
—Et tu as bien fait.
Contretoutes attentes, Alecto appuya sur l'un des boutons et l'ascenseur sebloqua.
—Non mais qu'est-ce que tu fais?
Cane tournait pas rond dans sa tête? Nous étions presque arrivées.
—Les esprits c'est moi qui les torture ici, et je ne tolère pas quequelqu'un d'autre le fasse.
—Qui torture un esprit ici?
—Le vôtre est torturé, et je veux savoir pourquoi, dans la mesure oùje sais déjà par qui.
Jerestais bouche-bée. Que pouvais-je lui répondre?
—Mon esprit est certes un peu embrumé, mais de là à parler detorture...
Jusquelà je n'avais pas remarqué les banquettes de part et d'autre etelle s'installa sur l'une d'elle avec légèreté avant de m'ordonnersilencieusement de faire pareil. Je pris place en face, et reniflaisune dernière fois avant qu'elle ne me jette un regard mauvais.J'avais oublié que c'était agaçant!
—Je vous écoute, commença-t-elle.
Jehaussais les épaules.
—Que veux-tu que je te dise? Je ne sais même pas ce que tu esréellement capable d'entendre ou de comprendre. A ce que je sais, tun'aimes que la traque.
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PERSEPHONE
FantasyEtre la reine des Enfers n'a rien d'amusant, être l'épouse d'Hadès l'est encore moins. Six mois sur Terre et six mois dans les Ténèbres, voilà ce qui était prévu et ce qui est fait depuis qu'il a décidé de me prendre pour femme. Sauf que le contrat...