PERSEPHONE

49. Réunion de famille

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— Non, impossible. Vociféra mon père. Ca ne peut être arrivé.

Il abattit son point sur la table et cette dernière fit un léger bond. Zeus, Héra, Poséïdon, ainsi qu'Hestia s'étaient joint à nous. Seule ma mère manquait à l'appel et ce n'était pas une grande surprise. Avaient été convié également Lyssa et Héraclès qui se tenaient dans un coin sans intervenir.

— Et pourtant Tirésias est formel, Cronos est sorti de sa prison et nous supposons que c'est avec l'aide de ce soldat.

— Un simple soldat n'a pas ce pouvoir, il a forcément été aidé, lâcha Héra.

Entendre tout le monde parler de Milan, et non pas en bien m'effrayait autant que ce que cela me peinait.

— Par qui? Les manticores n'ont pas ce pouvoir non plus, répliqua de nouveau mon père.

— Je n'en sais rien mais il faut trouver coûte que coûte. Cronos est là, tout près. Il est peut-être même derrière cette porte et il faut agir le plus rapidement possible. Nous aurons besoin de toute l'aide dont nous disposons.

Héra m'avait l'air clairement prête pour la guerre, bien que ça n'en soit pas la déesse. Elle se tenait droite, pratiquement en position de combat.

— Je ne pourrais pas vivre une seconde titanomachie, murmura presque Hestia.

— Si tu ne veux pas rester libre à toi. Rien ne t'y oblige, intervint Poséïdon avec bienveillance.

— Rien ne l'y oblige? Il me semble qu'elle aussi a fini dans le ventre du titan à peine son premier cri poussé! Nous devrions assurer sa sécurité sans rien en retour? Maugréa mon mari.

— Hadès, ne la force pas. A quoi est-ce que ça servirait si elle est terrifiée?

J'essayais de prendre la défense d'Hestia que j'appréciais beaucoup. Elle était pâle tant la terreur l'habitait. Franchement, je pouvais comprendre qu'elle ne tenait pas spécialement à revoir l'homme qui l'avait englouti étant enfant. Il laissa retomber ses bras le long de son corps, l'air désespéré et Hestia, par son silence, nous confirmait qu'elle n'avait nullement l'intention de rester.

— Il faut absolument que nous réunissions tout ceux qui seraient susceptibles d'être de notre côté et dans les plus brefs délais, reprenait mon père.

— Ca ne devrait pas être difficile, Cronos n'a pas beaucoup de fans au dernière nouvelle, intervint Poséïdon.

— Avec Lyssa nous nous mettons en route immédiatement afin de vous apporter notre aide.

Héraclès s'était relevé comme s'il avait été assis sur des braises jusque là et Lyssa se leva à son tour, les yeux ronds.

— Je te demande pardon? Lyssa et moi? Je ne vais nulle part avec toi!

J'avais l'impression que la foudre de mon père était passée par là tant l'électricité entre eux était presque visible. Je décidais de désamorcer ce début de querelle avant que ça n'aille trop loin. J'ignorais ce qu'il s'était passé, mais je connaissais suffisamment les deux pour savoir que ça pouvait vite devenir mortel.

— Ensemble ou pas, votre aide nous sera précieuse. Merci.

Mon frère me regarda d'un air entendu, jeta un dernier coup d'oeil à Lyssa qui elle, avec ses bras croisés et son regard fixe, donnait l'impression de bouder. Quand tout sera fini, il faudra que je tire cette histoire au clair.

— Dans ce cas je m'occupe des héros.

Il se mit en route immédiatement et claqua la porte avec force derrière lui. Je n'avais même pas eu le temps de lui dire d'être prudent.