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Je revenais à moi en douceur, grâce à un baiser léger dans le cou. Je fermais les yeux pour l'apprécier, je savais que c'était lui, ma peau le reconnaissait sans difficulté.
— Je te demande pardon ma fleur.
Je fronçais les sourcils.
— Pardon, mais pourquoi?
Il s'installa derrière moi, les jambes de part et d'autre de mon corps et les bras autour de ma taille. Il me serra et enfouit son nez dans mes cheveux.
— Pour notre petite dispute. Je ne me mets pas assez à ta place et ne pense pas combien ça doit être difficile de ne pas savoir.
Je me tournais et plaçais un doigt sur sa bouche. Je ne voulais plus qu'il parle de ça, je voulais de la légèreté et le voir sourire.
— Tu sais ce que j'étais en train de faire?
— Tu m'attendais?
J'adorais quand il avait ce petit côté espiègle et sale gosse.
— J'étais en train de me souvenir de la première fois où je t'avais vu.
— Oh!
— A la frustration que j'ai ressentie de ne pas pouvoir te toucher, t'embrasser...
Je frôlais ses lèvres des miennes et me reculais quand il tenta de les capturer. Le son qu'il émit était à mi-chemin entre le rire et le grognement.
— Dommage que tu n'aies pas pu ressentir la mienne dans ce cas, tu pourrais peut-être comprendre ce que je ressens à cet instant.
Je me levais, le laissant à moitié allongé dans l'herbe et fis glisser ma robe le long de mon corps. J'avais au moins eu le mérite de lui faire disparaitre ce petit sourire provocateur qu'il arborait pour laisser place à un regard plein de stupeur et... bordeaux.
— Qu'est-ce que tu fais?
— J'en ai assez de toute cette frustration et de cette gravité. Tout n'est pas clair mais je veux profiter de mon mari, ici et maintenant. Je veux que l'on vive sans conséquences et que l'on profite de ce que l'on a. Je veux t'aimer tout simplement mon amour.
Il resta stoïque un moment, puis finit par se relever et déboutonna sa chemise puis son pantalon. Parfait, comme toujours. Je m'échappais dans l'eau, et attendais qu'il me rejoigne en nageant vers la cascade. Il plongea tête première et je me pinçais les lèvres en imaginant qu'il réapparaîtrait presque aussitôt devant moi mais ce ne fut pas le cas. Les vaguelettes qu'avait provoquées son plongeon avait fini par s'atténuer et il n'était pas encore remonté à la surface. Mon amusement se transforma en angoisse, et je me mettais à crier son nom.
— Hadès! Ce n'est pas drôle.
Mais toujours rien.
— Hadès!
Je commençais à agiter les bras sous l'eau quand mes poignets furent saisit. Il émergea comme s'il était Poséïdon, passa mes bras autour de son cou et les siens autour de ma taille, puis il nous fit tourner sur nous même pour passer au travers de la cascade. L'eau fraîche m'arracha un juron, et il se mit à rire en repoussant ses cheveux en arrière.
— Tu m'as fait peur! Lui disais-je en lui tapant l'épaule. J'ai cru qu'il t'était arrivé quelque chose.
— Alors quoi ma fleur, je serais donc mort noyé?
Je me rendais compte de la stupidité de ma réflexion mais ne me démontais pas.
— On ne sait jamais, peut-être que j'aurais oublié que tu n'es pas si invincible que ça...
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PERSEPHONE
FantasyEtre la reine des Enfers n'a rien d'amusant, être l'épouse d'Hadès l'est encore moins. Six mois sur Terre et six mois dans les Ténèbres, voilà ce qui était prévu et ce qui est fait depuis qu'il a décidé de me prendre pour femme. Sauf que le contrat...