37. Une lourde décision.

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Je revenais à moi, avec l'impression d'avoir été aspiré par mon corps resté dans le présent. Je prenais une grande inspiration et constatais que je me trouvais déjà dans les bras d'Hadès. Son torse contre mon dos, il me maintenait debout. Lyssa n'était plus là, ni même mon frère.

— Où est-elle? M'enquis-je.

Ce que je venais de voir, dépassait tout ce que j'aurais pu imaginer!

— Je lui ai demandé de partir, je refuse qu'elle agisse de la sorte.

— Non, Hadès non. Ce qu'elle a fait...

— N'était clairement pas approprié. Elle ne peut te plonger dans des souvenirs sans mon consentement.

Il était visiblement contrarié, mais je l'étais bien plus.

— Il ne s'agit pas de ton consentement, il s'agit de moi et d'enfin lever le voile qui obscurci ma vie. Notre vie.

— Et je t'ai promis que je le ferai.

— Alors pourquoi attendre? Pourquoi ne pas vouloir que ça se passe ainsi?

— Parce que c'est dangereux pour toi Persé.

Sa voix avait couverte la mienne et je me passais la main sur le front. Il se détendit soudain, et poussa un long soupir.

— Il se peut que tu fasses un rejet, que ton esprit refuse que tu te souviennes.

— Mais je peux contrôler mon esprit.

— Non mon amour, pas toujours.

Je gardais le silence un instant, puis reprenais.

— Pourquoi est-ce que j'ai toujours cru que ma blessure me venait de Lyssa? Pourquoi n'ai-je jamais su qu'au contraire, elle m'avait probablement sauvé?

— Tout comme tu l'as sauvé!

— Là n'est pas la question. Elle se souvient, moi pas. Qui était-il?

— Tu parles de celui qui t'a fait ça?

Ses yeux s'étrécirent quand il regarda mon ventre. La haine l'habitait et, machinalement, je m'approchais de lui pour qu'il me regarde dans les yeux.

— Elle n'a jamais pu le dire.

Je secouais la tête. Tout ça n'avait aucun sens.

— Comment se fait-il que dans mes souvenirs, ceux qui ont été crée par ma mémoire ou je ne sais quoi, c'est Lyssa qui m'a planté ce couteau?

Je posais beaucoup de questions, et le plus terrible était que je n'en étais pas encore à la moitié.

— Tu vas trop vite.

Il me tourna le dos et je l'attrapais pour qu'il soit de nouveau face à moi.

— J'ai déjà perdu tellement de temps et j'ai peur d'en perdre bien plus.

— Ca n'arrivera plus. Nous sommes réunis et les choses ne se passeront plus jamais de la même manière. Cette fois je serai prudent, je ne ferai pas les mêmes erreurs.

— Je ne crois pas une seule seconde que mon amnésie soit de ta faute. Tu ne me feras jamais croire une telle chose.

— Il y a des choses ma fleur, dont je ne suis plus prêt à parler...

Je ne voulais pas le brusquer, le forcer à quoi que ce soit. Il me semblait perdu et à la recherche du meilleur moyen de m'aider. Mais pour autant, la vérité était la seule direction à suivre!

PERSEPHONEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant