36 : Maman.

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Regina venait d'arriver à la mairie, sa femme l'ayant déposée avant de filer au poste. Elle avait prit l'habitude de faire le trajet le matin et le soir avec Emma, depuis deux ans c'était ainsi, et elle adorait cela. Quand elle sortait de la voiture, Emma l'embrassait avec un mot doux, et quand elle s'installait dans la voiture le soir en sortant de la mairie, elle avait un baisé et sa femme lui posait des questions sur sa journée tout en lui parlant de la sienne. Oui sa vie avec sa femme et Henry, qui avait maintenant treize ans, était parfaite, Emma était parfaite. Elles ne s'ennuyaient jamais, s'aimaient toujours, riaient ensemble, s'embrassaient à chaque instant, et malgré le temps elles n'hésitaient jamais pour se sauter dessus. Quand à leurs fils d'après ce qu'il disait il était heureux, il enchaînait les bons résultats à l'école, lisait toujours autant, mais comme tout les garçons de son âge commençait à s'affirmer de plus en plus, mais surtout il devenait accro aux jeux vidéos, et y jouait énormément avec Emma, ce qui avait le dont d'énerver Regina. Mais les deux savaient se faire pardonner avec des bisous et des câlins, et la brune finissait toujours par craquer devant les deux bouilles de ses deux amours.

Regina monta dans son bureau, saluant les différents employés municipaux qu'elle croisait et enfin sa secrétaire, avant de s'enfermer pour se laisser tomber derrière son bureau. Elle souffla un coup et se mit à travailler, une pile de dossier l'attendait et chaque jour elle la finissait pour en trouver une nouvelle le lendemain. Fut un temps où elle détestait ces journées interminablement longues au bureau, mais depuis quelques mois sa femme avait prit l'habitude de lui envoyer des messages dans la journée, ce qui rendait le travail moins ennuyeux, et les journées moins longues. C'est ainsi qu'à dix heure elle reçu le premier message. "Je m'ennuie sans toi.". Elle prit son téléphone en main, les lunettes sur le bout de son nez, et sourit franchement, elle aimait voir que le temps n'abimait rien entre elle et Emma. "Toi aussi tu me manques." Répondit-elle, avant d'en envoyer un deuxième. "Surtout tes lèvres.". Elle reposa son téléphone, un sourire bête et niais aux lèvres et se remit à travailler. "Ton corps et tes bras me manquent. Je voudrais un câlin." Reçu-t-elle comme réponse, faisant agrandir son sourire. Avant qu'elle ne puisse répondre le téléphone de son bureau sonnait, elle le décrocha.

-Oui? Répondit-elle.

-Heu madame le maire, c'est...enfin... quelqu'un vous demande. Bégaya sa secrétaire de l'autre côté de combiné.

Alors qu'elle allait lui répondre, la porte de son bureau s'ouvrit. Une petite fille qui devait avoir dix ans, les yeux aussi marrons que les siens, des cheveux bruns tombant sous ses épaules, la peau un peu mâte, et un regard à la fois déterminé et apeuré. Regina se sentit comme troublée par sa présence, mal à l'aise, comme si elle la connaissait, alors qu'elle était persuadée de ne l'avoir jamais vue. Elle avait toujours les lunettes sur son nez, mais avait posé son stylo et son téléphone, sans pour autant avoir répondu à Emma.

-Bonjour. Fit-elle. Qui es-tu? Tu es seule? Demanda-t-elle.

La petite fille s'approcha, pour s'arrêter devant le bureau de Regina, sans dire un mot, mais fixant la brune.

-Bonjour maman. Finit-elle par dire.

Regina laissa tomber sa mâchoire n'en revenant pas. C'était impossible. Pas impossible que se soit fille, mais impossible qu'elle est dix ans et qu'elle l'ai retrouvée. Ne sachant ni quoi faire ni quoi dire, elle commença à paniquer, et chez elle la panique se manifestait par une immobilisation de son corps. La petite attendait devant elle sans rien dire attendant une réaction de sa part. Après plusieurs minutes s'imprima dans l'esprit de Regina l'image de sa femme, elle attrapa son téléphone et l'appela. "Mon amour..." Bredouilla-t-elle quand la jeune femme décrocha. "Peux-tu venir vite à la mairie?" Demanda-t-elle. Elle raccrocha après l'accord de sa femme.
La brune et la petite fille se fixèrent dans les yeux, sans bouger, jusqu'à ce qu'Emma arrive. Quand celle ci entra dans le bureau, elle dévisagea la petite fille, mais la salua avant de s'approcher de sa femme qu'elle trouvait blême.

Recueil OS swanqueenOù les histoires vivent. Découvrez maintenant