53 : Séparons nous ou non.

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Henry marchait vers le manoir, il était dix huit heure et il rentrait des cours. Il avait dix sept ans mais il n'aimait toujours pas plus les cours, il préférait quand un problème surgissait et qu'il pouvait être utile. Cependant il n'avait pas vraiment envie de rentrer, depuis des semaines si ce n'est des mois ses mères étaient en permanence en train de s'engueuler. Les deux étaient ensemble depuis qu'il avait douze ans, c'est à dire cinq années. Elles s'étaient tournées longtemps autour, mais à force de se sauver, d'être présentes pour l'autre, de tout faire ensemble en permanence elles n'avaient pu s'empêcher de tomber éperdument amoureuses l'une de l'autre. Henry avait assisté à tout ça et ne s'était mêlé de rien, pour une fois il était resté spectateur, il les avait laissé agir. Mais lorsque les deux femmes avaient pris la décision de se laisser une chance en temps que couple, elles avaient décidé de se cacher, de faire tout dans la discrétion au début, sauf que leurs fils n'était pas dupe, le soir même, lors d'un repas en famille au dinner, Henry avait remarqué et avait hurlé de joie. Alors les deux femmes ne s'étaient pas cachées, mais elles avaient prit leurs temps, apprenant à découvrir ce que seulement leur statut d'amoureuses leurs donnait le droit de savoir. Puis les choses avaient rapidement évolué, et un an après les deux femmes emménageaient ensemble dans le manoir, suite à une dispute d'Emma avec ses parents, qui l'avait conduite à se réfugier chez la brune quelques jours, et les jours s'étaient tellement bien passé, elles avaient tellement aimé être en permanence ensemble qu'elles avaient décidé de vivre ensemble. Elles et Henry s'étaient rapidement trouvé leurs routine. Le matin Regina s'occupait du réveil, d'Henry et puis d'Emma aussi, mais le soir Emma gérait les devoirs du jeune homme, même si depuis qu'il avait grandit elle ne le faisait plus vraiment, alors elle s'occupait des machines à laver, du jardin, des réparations quand il y avait besoin. La brune, le soir faisait à manger, mais Emma avait aussi apprit et le faisait avec elle, de temps à autre. Leurs vies s'étaient faite doucement, elles avaient apprit à tout gérer avec les problèmes que la magie leurs apportait souvent. Après deux ans de relation elles s'étaient mariées, un beau mariage, débordant d'amour. Et depuis elles menaient leurs vies avec Henry, qui était toujours aussi heureux de les avoir ensemble, de les voir rayonnantes de bonheur, lui qui n'avait jamais eu deux parents ensemble, ne s'était jamais attendu à ce que ses deux parents ensemble, soit ses deux mères.

Mais le bonheur s'effritait jour après jour depuis une dizaine de semaines. Les deux femmes étaient progressivement devenues plus froides et distantes. Elles se disputaient pour un oui ou pour non, n'étaient plus jamais d'accord sur rien, dans le salon elles s'asseyaient le plus loin possible l'une de l'autre, à table, elles qui s'asseyaient toujours côte à côte se mettaient maintenant en diagonale...Tout était raison de désaccord, tout. Elles n'étaient plus jamais calmes, ni posées, ni dans des discussions gentilles, et agréables. Elles se parlaient le moins possible, et quand ça arrivait ça terminait toujours avec des cris, des mots plus hauts les un que les autres, des qualificatifs et des formulations qu'elles regretteraient une fois la colère passée. Le bonheur avait fuit la maison, le respect était des fois trop rare. À la connaissance d'Henry, ses mères dormaient toujours ensemble, partageaient toujours la même salle de bain, la même chambre et le même lit. Il arrivait à penser que temps qu'elles partageaient encore cela tout n'était pas perdu, pour lui c'était encore signe qu'elles s'aimaient malgré tout, qu'elles pouvaient réparer ce qui s'était brisé entre elles. Il croyait et l'espérait, parce qu'il savait que ses mères ne pouvaient pas être pleinement heureuses sans l'autre, elles avaient besoin d'être ensemble, et lui, si il pensait égoïstement, il voulait garder sa famille unie, ses mères ensemble, il voulait que tout soit comme avant, que les choses aillent bien, qu'elles s'aiment à nouveau. Il ne perdait pas espoir que ça arrive.

Mais chaque jour, sur le chemin pour rentrer, il redoutait le moment d'ouvrir la porte. Il était presque sûr de trouver derrière ou des cris, ou des personnes tendues et tristes, ou des faux semblants pour le rassurer. Et ce soir ne fut pas différent. Quand il entra dans le manoir, il entendit des cris venant de la cuisine.

Recueil OS swanqueenOù les histoires vivent. Découvrez maintenant