Recueil OS swanqueen

66 : Ma musicienne. Ma danseuse.

Emma suivait les notes sur la partition, idiote habitude elle savait parfaitement ce qu'elle devait jouer, elle avait commencé avec sa mère alors qu'elle avait six ans. À ses vingt huit ans, son violoncelle c'était toute sa vie. Elle finit par quitter des yeux la partition et lever le nez. Elle était dans la fausse d'orchestre, ce soir, comme depuis une semaine et demie, elle jouait l'opéra Cendrillon revisité et la chorégraphie était superbe, alors elle était ravie de pouvoir regarder. La musique cessa, elle souffla, elle ne jouait pas le prochain morceau, elle allait pouvoir regarder la prochaine danse. Gardant son violoncelle contre elle, elle regarda la scène en attente du solo qui allait venir. Elle le trouvait magnifique, léger, volant, et pourtant la danseuse n'était normalement pas la plus belle ni la plus douée. Mais cette fois ce fut totalement extraordinaire. La danseuse qui s'avança était absolument sublime. Le teint mate, les cheveux bruns tiré en chignon, et le costume rouge et doré, laissant voir de sublimes jambes terminées par des chaussons rouges de pointes. Cette femme était absolument magique, et quand elle se mit à danser encore et encore Emma en perdit le souffle. Ce n'était pas cette femme qui dansait normalement, mais quoi qu'il soit arrivé elle en était reconnaissante, parce que cette beauté était en plus de ça très très douée. Elle flottait littéralement sur les notes de piano, valsait sur la scène et s'envolait sur chaque mesure. Elle était parfaite, si parfaite.
Sa voisine du lui taper le bras pour lui faire réaliser qu'elle devait bientôt se remettre à jouer. Elle se remit en place et joua, ses notes elle les connaissait, ses gestes aussi, et heureusement, comme ça elle pouvait continuer d'admirer la brune magnifique qui flottait sur scène. Mais après deux danses et donc deux musiques de plus elle ne la revit plus. Certes elle était, comme tout l'orchestre, dans la fausse, et ne voyait donc pas toute la scène, mais tout de même, son coeur était pétrifié, dans l'attente, elle voulait la revoir. Mais l'opéra se termina et la brune n'avait pas réapparu. Emma soupira, et regarda les gens saluer. Passant un par un, jusqu'au retour de la brune, et là elle se tendit, l'admirant saluer. Cette femme était toujours aussi belle, gracieuse et tellement élégante. Emma en était folle sans même la connaitre, sans même savoir son nom. Elle la regarda saluer puis disparaître. Elle attendit avec beaucoup d'impatience l'autorisation du chef d'orchestre pour partir, et quand elle l'eu, elle rangea son violoncelle dans sa housse et se rendit le plus rapidement possible à la sortie des artistes. En plein mars, il faisait bien trop froid, il ne neigeait plus, mais il y avait un gros brouillard partout. Alors son bonnet, son écharpe et son manteau rouge était des vrais bonheur. Mais malgré le froid elle attendait vraiment la jeune femme, elle devait absolument lui parler. Elle commençait à grelotter, mais n'abandonnait pas, elle lui proposerait d'aller manger et elles trouveraient un superbe restaurant au chaud.
Tout les danseurs et danseuses, tout les musiciens et toutes les personnes étaient parties. Sauf la brune. Emma patientait encore, depuis presque une demie heure. Jusqu'à ce que la porte ne s'ouvre, et qu'une brune habillée que de noir, un sac à la main, l'écharpe bien remontée, ne pousse la porte. Emma sourit et s'approcha, son violoncelle sur l'épaule.

-Bonsoir, c'est bien vous la chorégraphe et la danseuse du solo piano? Demanda-t-elle.

-Oui, exact, Regina Mills, et vous êtes? Demanda la brune en tendant sa main.

-Emma Swan, violoncelliste seule de cette orchestre, bien placée dans la fausse pour vous avoir vu dansez merveilleusement bien, tel une étoile filante au milieu du ciel noir. Sourit Emma en serrant sa main.

-Oh, et bien merci beaucoup. La danseuse était malade, alors j'ai remplacé. Normalement je ne m'occupe que de la chorégraphie et je reste en coulisse. Sourit timidement la brune.

-Cette opéra est magnifique, les danses sont à tomber, j'en suis fan, totalement fan, alors que des opéra j'en ai vu des centaines. Fit sincèrement Emma, ne lâchant pas la main de la jeune femme.