85 : Mourante.

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Regina ferma la porte à clé derrière elle, avant d'aller se laisser tomber dans sa chaise de bureau. Les nouvelles étaient tombées et elle ne savait plus comment penser. Elle allait devoir en parler à ses proches déjà. Elle allait devoir former son successeur, mettre les choses au clair dans la ville avant son départ. Elle devait aussi parler avec Henry, lui dire, elle se le devait. Mais comment allait-elle pouvoir dire cela à son fils. Comment était ce possible? Son téléphone sonna et elle le fixa sans bouger. Le numéro d'Emma s'afficha. Elle aussi elle allait devoir lui dire, lui parler, s'organiser puisque que leurs fils allait se retrouver chez elle à temps complet et non temps partiel. Elle devait mettre de l'ordre, elle devait faire les choses bien une dernière fois. Tout organisé, tout devait aller bien, même quand elle serait ailleurs. Elle souffla un coup, attrapa son stylo et dressa la liste des choses à faire. Puis elle fit une seconde liste en les classant dans l'ordre.
La première semaine, elle s'occupa de la paperasse, se décida sur les deux candidats qui lui succéderait, et elle organisa la ville à la perfection, plus encore que d'habitude. Chez elle, avec son fils, elle fit mine de rien, il serait le dernier qu'elle mettrait au courant, au dernier moment, pas avant. Quand aux Charmants et à Emma, elle n'avait rien dit non plus, elle attendaient un peu plus longtemps.
La deuxième semaine, elle assura l'avenir de son fils, rédigea son testament, pour que tout lui revienne, elle mit de côté des objets, documents, et affaires qui lui reviendrait, qui serait à lui. Elle eut un dernier rendez vous à l'hôpital, pour qu'on lui donne les informations. Elle refusa les soins proposés pour retarder l'échéance. Il lui restait trois mois, juste trois mois, et elle comptait bien les vivre en étant elle même, pas shootée par les médicaments. Elle voulait vivre heureuse ces quelques semaines encore, elle ne voulait pas enchainer les rendez vous médicaux qui la ferait tenir deux ou trois semaines de plus au maximum. Whale tentait tant bien que mal de la convaincre d'accepter, mais elle était décidé, ce vendredi était son dernier jour dans cet hôpital, elle ne voulait pas y remettre les pieds.
La troisième semaine commença comme les deux autres, des papiers pour assurer l'avenir de cette ville et des rares êtres qui lui étaient chers, et des mensonges à son fils pour le protéger, il avait treize ans, il était trop jeune pour savoir la vérité, et elle elle n'était pas capable de lui dire qu'elle l'aimait mais qu'elle allait le laisser. Alors qu'elle pensait en avoir presque fini, elle réalisa, que légalement Henry était seulement son fils à elle et non à Emma. Alors le mercredi elle se lança. Elle récupéra les papiers, qu'elle remplit et prépara, elle avait pensé pouvoir faire cette procédure sans alerter Emma, mais la signature de cette dernière était demandée, alors elle du la contacter, ce qu'elle avait éviter de faire depuis l'annonce, depuis deux semaines et demie. Elle composa son numéro de téléphone, et après un soupir elle porta le téléphone à son oreille.

-Allo? Sheriff Swan. Répondit Emma, simplement.

-Emma, bonjour c'est Regi-

-Regina! Enfin! Pourquoi tu m'évites? Qu'est ce que j'ai fait? T'as répondu à aucun de mes appels. Coupa la blonde, soudainement paniquée.

-Emma, je suis désolé, j'ai eu quelques petites choses à réglé d'urgence. Mais là j'aurais besoin de toi, en tant que maman d'Henry et amie, j'aurais besoin que tu viennes à la mairie maintenant. Réclama Regina.

-Je débarque dans dix minutes! S'exclama Emma en raccrochant rapidement.

Regina esquissa un sourire et reposa le téléphone. Cette Emma était unique. Elle ne niait plus ses sentiments pour elle depuis des mois, Henry l'avait comprit, les Charmants aussi à priori, mais la blonde, elle, n'avait rien vu, rien compris. Pourtant Regina pensait que ses sentiments n'étaient pas à sens unique, elle était presque persuadée qu'Emma l'aimait aussi, peut-être moins qu'elle elle l'aimait, mais quand même un peu. Elle devait peut-être lui dire, après tout aujourd'hui elle n'avait plus rien à perdre. Mais en même temps c'était égoïste de lui dire maintenant. À force d'y penser, les dix minutes passèrent rapidement, et Emma débarqua -sans frapper évidemment- dans son bureau.

Recueil OS swanqueenOù les histoires vivent. Découvrez maintenant