92 : Mauvaise répétition.

3.6K 112 19
                                    

Emma soupira en se réveillant, sans pour autant ouvrir les yeux. Elle sentait la chaleur du soleil sur sa peau, ce qui voulait dire que Regina avait ouvert les volets, comme elle faisait depuis douze ans, elle la laissait se réveiller en douceur chaque week-end pour qu'elle récupère de ces semaines épuisantes au poste et remplis de problèmes et de magies. Gardant ses paupières closes elle se décala doucement pour enlacer la brune, mais elle avait beau avancer elle ne trouvait que le vide, jusqu'à ce que sa main ne trouve le bord du lit. Elle grogna, mécontente, et releva la tête en ouvrant les yeux. Personne. Elle regarda l'heure : onze heure. Normal qu'elle soit seule, Regina devait probablement faire le petit déjeuné. Elle se laissa alors tomber dans l'oreiller de la brune et le nez dans le coussin, elle inspira fortement le parfum de sa femme et s'en délecta comme toujours, elle respirait cette fragrance tout le jours à chaque heure, et pourtant elle avait l'impression de la découvrir à chaque fois. Elle finit par se décider à se redresser dans le lit. C'était samedi, ce qui voulait dire gaufres en famille, avec ses enfants et sa femme. Elle s'assit, s'étira et le drap tombant de son corps elle réalisa qu'elle était totalement nue. La veille en se couchant, sa femme avait eu envie d'elle. Plus de dix ans qu'elles étaient ensemble et pourtant le sexe était toujours aussi beau entre elles, et surtout elles ne se lassaient pas de l'autre, continuaient d'avoir envie de faire l'amour n'importe où et n'importe quand. Elle sortit du lit, enfila un teeshirt, une culotte et un pantalon de pyjama et sortit de la chambre en remettant ses cheveux un minimum dans l'ordre. Elle descendit, se dirigeant vers la cuisine et entendit de plus en plus distinctement les paroles et les rires des trois. Discrètement et silencieusement elle s'appuya à la porte d'entrée de la cuisine. Elle vit Henry assit au comptoir avachi dessus, l'air à peine réveillé, sa tasse de café devant lui. De l'autre côté du comptoir Regina faisait les gaufres, leurs deuxième fils, Mateo assit à côté d'elle.

-Je suis fatigué. Se plaignit Henry.

-Tu n'avais qu'à pas regarder ta série jusqu'à trois heure du matin. Reprocha Regina.

-Comment tu sais que je regardais à trois heures du matin? Questionna le jeune homme.

-Parce que je me suis levée pour aller chercher de l'eau à cette heure ci. Expliqua sereinement la brune. Emma se souvint que c'était vrai, après l'amour la brune était aller leurs chercher une bouteille d'eau.

-Donc tu étais réveillée à trois heure aussi. Argua Henry. Mais je ne veux pas savoir pourquoi. Grimaça-t-il.

-Mais moi je ne me plains pas, je suis en pleine forme et heureuse, revigorée par ma nuit. S'amusa Regina.

-Aaaah dégeu. Se plaignit le jeune homme.

-Henry, tu as vingt trois ans, savoir que tes mères font l'amour ne devrait pas te choquer. Soupira la brune.

-Maman... Geignit Henry en se cachant le visage.

-Pourquoi t'es dégoûté? Demanda Mateo.

Emma se retint de rire devant la mine de sa femme. Elle avait fait la maligne jusque là, mais expliquer à leurs fils de dix ans pourquoi celui de vingt trois était choqué de savoir ses mères faisant l'amour était bien trop compliqué, parce que le fait même de faire l'amour était encore quelque chose d'assez étranger à Mateo. Regina avait toujours été gênée par ce genre de discussion.

Douze ans auparavant

Un an qu'Emma était rentrée dans la vie de son fils, un an qu'il l'avait ramené pour être précis, et donc par conséquent, un an qu'elle avait rencontré cette femme qu'elle aurait du détester mais qu'au final elle aimait plus que tout -à l'exception d'Henry. Elle avait les premiers temps voulu fuir, reprendre sa vie solitaire à Boston, oublier ses obligations de mère et les baratins d'Henry. Et puis elle avait découvert Regina, et surtout elle avait finalement rompu la malédiction, et même si depuis elle n'avait que très rarement des moments de calmes et libres, elle avait découvert une facette tout à fait intéressante et belle de la brune. Depuis elle faisait son possible pour ne pas montrer ses sentiments, et accessoirement parlant rester en vie, parce que entre les méchants, la magie, ses parents surprotecteurs qui cherchaient à récupérer le temps perdu, et ses sentiments étouffants pour la brune, elle avait toute les raisons de mourir.
Alors ce soir là, ayant laissé son fils de onze ans chez la brune, ses parents dinant en amoureux, elle avait décidé de sortir au Rabbit Hole, ayant envie d'oublier tout ses problèmes et donc elle avait bu verre sur verre, ou plutôt shot sur shot. Résultat des courses, elle avait déballé toute sa vie au barman qu'elle n'avait jamais vu de sa vie mais qui lui la connaissait puisqu'elle était le sheriff. Puis surtout il était une heure et demi du matin et elle était ivre devant le manoir, tentent de rester debout et droite face à la porte blanche. Elle hésita un moment mais finit par appuyer, -non sans difficultés- sur la sonnette de l'entrée. Ne pensant plus, elle resta en appui sur la sonnette, jusqu'à ce que la porte s'ouvre vivement.

Recueil OS swanqueenOù les histoires vivent. Découvrez maintenant